Allemagne : l’AfD, le parti d’extrême droite, veut s’emparer du pouvoir
Le coprésident du parti d’extrême droite en Allemagne, l’AfD, Tino Chrupalla.
Nous voulons gouverner, d’abord à l’est, puis à l’ouest, puis au niveau fédéral » allemand, a lancé Tino Chrupalla, le coprésident de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), devant les quelque 550 délégués réunis à Essen (ouest) dans la salle communale, la « Grugahalle ».
Le congrès, qui doit durer jusqu’à dimanche, s’est ouvert avec une bonne demi-heure de retard en raison de multiples blocages de rues en vue de perturber l’arrivée des délégués. Certaines actions ont donné lieu à des violences et des arrestations quand des manifestants, « en partie encagoulés, ont attaqué les forces d’intervention », a annoncé la police de Rhénanie du nord-Westphalie sur son compte X.
Les policiers ont dû faire usage « de sprays au poivre et de matraques, onze agents ont été blessés », a-t-elle ajouté. La ville est quadrillée par un dispositif de plus de mille policiers pour faire face aux manifestations qui pourraient rassembler environ 80.000 personnes au total. Le ministre régional de l’Intérieur Herbert Reul avait dit redouter « des perturbateurs d’extrême gauche potentiellement violents ».
Samedi, 50.000 manifestants selon les organisateurs, la police n’a pas donné de chiffres pour l’instant, défilent en direction de la salle du congrès, portant des banderoles et des pancartes sur lesquelles on peut lire « Résistance ! » ou « Ensemble pour la démocratie ».
«Ã‚ L’AfD n’est pas la bienvenue ici. Nous défendons une société ouverte sur le monde et démocratique », a déclaré Linda Kastrup, la porte-parole de l’association « Gemeinsam Laut » (« Bruyants ensemble).
L’Alternative pour l’Allemagne, une formation hostile aux migrants, est en outre donnée gagnante aux scrutins régionaux dans trois Länder de l’est de l’Allemagne en septembre mais sans toutefois atteindre un score qui lui permettrait de gouverner seule. Et jusqu’ici, les autres partis ont toujours exclu de coopérer avec lui.