«12 millions de fdp dans notre pays» : un journaliste de beIN Sports insulte les électeurs RN, la direction de la chaîne prend ses distances
«12 millions de fdp dans notre pays» : un journaliste de beIN Sports insulte les électeurs RN, la direction de la chaîne prend ses distances
Les élections législatives anticipées et l’avenir incertain du pays conduisent parfois à certains dérapages, notamment sur les réseaux sociaux. Benjamin Bernard, journaliste de beIN Sports, peut en témoigner puisqu’un de ses posts publiés sur X (anciennement Twitter) dimanche 30 juin au soir, dans la foulée de l’annonce des résultats, a suscité une vive polémique. En effet, il avait écrit : « 12 millions de fdp (fils de pu***, Ndlr) dans notre pays. Voilà, il fallait que ça sorte. » Cela fait référence à l’électorat du Rassemblement National, estimé à douze millions de personnes aux alentours de 20 heures.
La chaîne se désolidarise
S’il a rapidement supprimé son message, la toile s’en est aussitôt emparée. Une heure plus tard, il a clarifié son propos : « Mon avis, mes opinions, n'engagent que moi. Mais le tweet qui a tant fait réagir, c'était aussi me rabaisser à leur niveau. La haine attise la haine. On arrête les frais ici. La France est le pays des Droits de l'Homme et doit le rester. Mon cœur saigne ce soir. Point. » Avant ces deux messages, il avait déjà écrit : « Je suis écoeuré ».
Ce lundi 1er juillet, Florent Houzot, directeur des antennes de beIN Sports, a communiqué sur son compte X à propos de cette polémique. « Le message de Benjamin Bernard n’engage que lui et n’est en aucun cas l’expression d’une position de la part de beIN Sports. Notre chaîne est dédiée au traitement de l’information sportive, ce que nous nous attachons à faire avec la plus grande neutralité et dans le respect de tous », a-t-il fait savoir. De nombreux internautes ont réclamé une sanction envers le journaliste.
De son côté, Benjamin Bernard a publié un communiqué ce lundi afin de présenter ses excuses « à toutes les personnes offensées par ces mots irrespectueux et hors de propos ». Le journaliste de sport juge sa réaction « épidermique », mais confirme qu’il souhaite que la France reste le pays du vivre ensemble. « Je suis allé à l'encontre de ce principe. Ce qui ne me ressemble pas », regrette-t-il.