France-Belgique : d’où vient l’expression le « seum » ?
Ce sont deux voisins qui aiment le chambrage. La France et la Belgique s’affrontent ce mardi pour la revanche du « match du seum ». Rappelez-vous, il y a six ans, les Bleus affrontaient les Diables Rouges en demi-finale de la Coupe du monde. Les joueurs de Didier Deschamps s’étaient imposés sur le plus petit des scores (1-0). Du côté des joueurs belges, la pilule a eu du mal à passer et certains d’entre eux, dont le gardien Thibaut Courtois, avaient affirmé que la victoire des Bleus n’était pas méritée. Rapidement, sur les réseaux, les railleries fleurissent côté français et le verdict tombe : « Les Belges ont le seum », rapporte La Voix du Nord.
Mais d’où vient le « seum » et qu’est-ce que ça signifie ? Il s’agit d’une expression tirée du mot arabe « sèmm », qui signifie poison ou venin. Dans la langue française il est utilisé pour évoquer un sentiment de haine, de dégoût, de frustration ou de rage. « Avoir le seum », est donc l’équivalent des expressions « avoir la rage », « avoir la haine » ou « être dégoûté ».
Une expression popularisée dans les années 2010
L’utilisation de ce terme dans la langue française s’est répandue dans les années 2010. D’abord utilisé dans certains morceaux de rap (Balader, de Sexion d’Assaut en 2012 ; Jour de paye, de Booba en 2010 ; Menace de mort, de Youssoupha en 2011…), le « seum » a été, en partie, rendu populaire grâce à une campagne de prévention routière en 2013.
Dans sa volonté de s’adresser aux jeunes, la sécurité routière a créé un clip de rap intitulé « Si t’as pas de Sam, t’as le seum ! », largement diffusé sur les réseaux sociaux et à la télévision. Si le clip n’a pas forcément été apprécié, il a été tourné en dérision et a participé à la popularisation du mot « seum » dans le langage des jeunes de cette génération.
Après les nombreuses moqueries sur le « seum » des Belges, les coéquipiers de Kévin de Bruyne auront sûrement à cœur, à leur tour de « mettre le seum » aux Français.