Législatives 2024 : 10,2 % pour les LR, le parti arrivé quatrième du second tour ne donne pas de consigne de vote
Les Républicains anti-Ciotti ont investi presque tous les candidats sortants, sauf ceux ayant voulu se rapprocher du RN. Le Parisien DA/AFP
Pas de miracle à droite. Ce dimanche soir, à l’issue du 1er tour des élections législatives anticipées, les LR anti-Ciotti se hissent à la 4e position, avec 10,2 % des voix, selon les estimations de notre partenaire Ipsos à 20 heures.
Un score qui promet un véritable recul du nombre de sièges au sein de l’Hémicycle. Sans grande surprise, tant la campagne - pourtant très ramassée - des législatives a été difficile pour la droite. Il faut dire qu’une crise sans précédent a secoué les Républicains : le président, Éric Ciotti, a annoncé le 11 juin une alliance électorale avec le RN. Sans avoir une seule seconde consulté les autres ténors du parti.
Dans un communiqué, le parti a annoncé qu’il ne donnait pas de consigne de vote pour le second tour. « Là où nous ne sommes pas présents au second tour, considérant que les électeurs sont libres de leur choix, nous ne donnons pas de consigne nationale et laissons les Français s’exprimer en conscience », a indiqué la direction de LR.
Ciotti toujours pas officiellement exclu
Après ce coup de tonnerre, tous ou presque ont montré leur opposition à ce président qu’ils ont décidé d’exclure - en vain jusqu’ici, la justice ayant rejeté à trois reprises la validité de la procédure. Dans de nombreuses circonscriptions, les électeurs étaient donc amenés à choisir entre un candidat Les Républicains anti-Ciotti, et un candidat de l’alliance Les Républicains-Rassemblement national. Parfois, même, venaient s’ajouter des candidats se revendiquant d’une droite républicaine et indépendante.
Une division qui peut avoir fait perdre un certain nombre de voix aux LR et sur laquelle a, au contraire, tenté de surfer la majorité présidentielle. En attirant des électeurs déçus à elle. Mais, aussi, dans certains cas, en ne mettant pas de candidat face à des non-ciottistes, pour, peut-être, récupérer leur soutien une fois dans l’Hémicycle.