Et si le temps n’était qu’une illusion, due à l’enchevêtrement quantique ?
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Le temps est une notion fort complexe, même pour les scientifiques les plus spécialisés. Pour la physique classique, il est souvent considéré comme une variable essentielle, profondément ancré dans notre perception de la réalité. Il faut dire que notre cerveau même l’interprète constamment, et simplement, dans son écoulement. Mais la relativité générale d’Einstein et la mécanique quantique ont sensiblement changé la donne. Du point de vue de la relativité, il est intégré dans la structure de l’Univers, les trois dimensions de notre espace physique étant alors combinées, si l’on peut dire, avec celle du temps. Ce qui fait que nous évoluons dans un univers à quatre dimensions. Mais en mécanique quantique, tout change.
Et si le temps n’était qu’une illusion, due à l’enchevêtrement quantique ?
En mécanique quantique, le temps devient un paramètre externe et immuable. Il peut être considéré comme une conséquence de l’enchevêtrement (ou intrication) quantique. Mesurer le temps nécessite une mesure par un observateur externe à ce système. L’intrication quantique est un phénomène qui lie deux objets, ceux-ci s’influençant l’un l’autre, quelle que soit la distance entre eux. Mais puisque la réalité générale et la mécanique quantique décrivent des objets à des échelles différentes évoluant dans le même univers, la conception du temps devrait être cohérente.
Dans une étude récente, des chercheurs de l’Université de Florence et de La Sapienza (en Italie) exposent un concept expérimental sur la nature quantique du temps, un concept qui établit un pont entre sa nature quantique et sa nature classique. L’idée du temps qui découle de l’enchevêtrement quantique remonte à 1983. Dès lors qu’un observateur utilise un photon comme horloge de référence, par exemple, pour observer sa paire intriquée, le système évoluerait avec le temps. En revanche, pour quelqu’un d’extérieur à ce système, celui-ci semblerait statique. Le temps ne serait alors pas une variable, mais une conséquence de l’intrication.
Pour un observateur extérieur à notre univers, le temps serait immuable et statique
Pour explorer cette hypothèse, les chercheurs étudient “comment la dynamique quantique se transforme en un comportement de type classique lorsque les conditions liées à la macroscopique sont remplies par l’horloge seule, ou par l’horloge et le système en évolution“. Dans leur étude, ils représentent l’horloge avec un système de minuscules aimants intriqués avec un oscillateur harmonique quantique (c’est un système ayant une évolution périodique dans le temps). D’après leurs calculs, la nouvelle équation relève les états quantiques des aimants, mais même à une échelle plus grande, même pour les objets semblant davantage classiques que quantiques, le temps resterait tout de même une conséquence de l’intrication.
Et leur équation semble concorder avec celles du XIXᵉ siècle décrivant le comportement d’objets classiques, ce qui laisse entendre que la seule manière de définir le temps serait de le considérer comme quantique. Ainsi, si nous parvenons à percevoir son écoulement, notre réalité serait enchevêtrée avec une autre dimension physique et, pour un observateur extérieur, le nôtre semblerait parfaitement statique.
D’autres expériences et théories vont en ce sens, mais il faudra encore de nombreuses recherches sur le sujet pour valider ou invalider tout ceci. À suivre !
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