Législatives : tour d’horizon des circonscriptions à enjeux ce dimanche
Législatives : tour d’horizon des circonscriptions à enjeux ce dimanche
Ils sont nombreux à s'être lancés dans la bataille, quelques heures après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République le 9 juin. Avec une dynamique de votes en faveur du Rassemblement national et après deux semaines d'une campagne éclair, les candidats à un siège de député sont loin d'avoir la promesse d'un succès. Le premier tour des législatives, ce dimanche, compte de nombreux points chauds, à travers le territoire. Tour d'horizon.
En Corrèze, François Hollande revient sur ses terres
Il n'entendait plus « rester sur (sa) montagne de Tulle » et « regarder le chaos ». L'ancien président, qui a pris un risque en se présentant sur ses terres de Tulle ? il a été quatre fois élu député, maire et président du conseil départemental ?, tente de peser médiatiquement depuis plusieurs semaines. Il s'est publiquement écharpé avec Jean-Luc Mélenchon durant la campagne, mais dit n'avoir « aucun compte à régler » avec Emmanuel Macron.
L'ancien locataire de l'Élysée tentera de reprendre la circonscription à la droite, mais le sortant LR Francis Dubois est aussi soutenu par le camp présidentiel.
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Élisabeth Borne et les anciens ministres
Ils sont 24 en lice. De nombreux ministres sortants repartent au combat, de Stéphane Séjourné (Hauts-de-Seine) en passant par Stanislas Guérini (Paris) ou Agnès Pannier-Runacher (Pas-de-Calais).
À LIRE AUSSI Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Aurore Bergé? : les ministres candidats aux législativesPlusieurs d'entre eux sont menacés par le Rassemblement national, comme Marc Fesneau dans le Loir-et-Cher, ou par la gauche comme Thomas Cazenave à Bordeaux.
Gérald Darmanin joue, lui, une partie de son avenir politique à Tourcoing face au RN, mais, très implanté dans cette ville du Nord, il semble bien parti.
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Autre point chaud, la 6e circonscription du Calvados, celle de l'ex-Première ministre Élisabeth Borne. Dans ce fief, le RN a réalisé une nette percée aux européennes (34 %).
La crainte est plus grande encore à Paris pour Clément Beaune, lui aussi ancien ministre et opposé à l'adjoint socialiste à la mairie de la capitale Emmanuel Grégoire. En 2022, il n'était passé qu'à quelques centaines de voix.
Marine Le Pen peut-elle être réélue dès le premier tour à Hénin-Beaumont ?
L'issue des législatives à Hénin-Beaumont ne fait aucun doute, mais il y a un enjeu dès dimanche : Marine Le Pen sera-t-elle élue dès le premier tour ?
Cela semble hautement probable. Dans sa ville du Pas-de-Calais, la triple candidate RN à l'Élysée avait déjà dépassé les 50 % dès le premier dimanche de scrutin en 2022, mais sans décompter les 25 % des inscrits nécessaires pour être élue directement.
La haute participation attendue risque donc d'être favorable à celle qui s'oppose à une socialiste supplée par? Marine Tondelier, patronne des Écologistes.
Wauquiez, au-delà des fractures de sa famille politique ?
Possible candidat de la droite pour 2027, Laurent Wauquiez a choisi de se relancer à l'échelle nationale avec une candidature surprise au Puy-en-Velay, sa ville.
Mais résistera-t-il aux fractures qui traversent Les Républicains, déboussolés par l'alliance négociée par leur patron Éric Ciotti avec le RN ?
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes semble tenir sa base locale, mais le Rassemblement national a frôlé les 40 % dans sa circonscription aux européennes.
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Pour Ruffin, c'est loin d'être gagné
40 % pour le RN, la situation est identique dans les alentours d'Abbeville, dans la Somme, où François Ruffin met en jeu ses ambitions, lui qui s'est clairement détaché du leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, dans la campagne.
L'ancien journaliste croit au « miracle » en mobilisant notamment le monde ouvrier abstentionniste.
Règlements de comptes chez les Insoumis
Le Nouveau Front populaire ne se heurte pas qu'à la macronie et au RN, il se déchire aussi en interne chez les Insoumis, où quatre candidats « frondeurs » n'ont pas été investis par la direction de LFI, mais sont soutenus par une partie des mouvements partenaires comme dissidents.À LIRE AUSSI À Drancy, chez Raquel Garrido, l'ombre de Lagarde plane sur une gauche désunie
À Paris, Danielle Simonnet fait par exemple face à une syndicaliste CGT, Céline Verzeletti.
Autre cas de figure à surveiller, celui du socialiste Jérôme Guedj, qui refuse personnellement l'étiquette Nouveau Front populaire dans l'Essonne compte tenu de son opposition à LFI. Les Insoumis y ont investi son ancienne suppléante Hella Kribi-Romdhane, issue de Génération?s.
Pas de garantie de succès pour Gabriel Attal
Dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, à Vanves, Gabriel Attal affronte la candidate socialiste investie par le Nouveau Front populaire Cécile Soubelet.
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Lors des élections européennes, l'ensemble des listes de gauche ont cumulé 41 % de voix contre 21 % pour Valérie Hayer, arrivée en tête. L'enjeu est de taille pour Gabriel Attal s'il veut s'assurer un avenir politique.
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