Législatives dans les Yvelines : le NFP maintient sa candidature face à Aurore Bergé et au RN
Rambouillet, juin 2024. Un choix en triangle s'offre aux électeurs de la dixième circonscription des Yvelines pour le deuxième tour des élections législatives, dimanche 7 juillet. LP/Elisabeth Gardet
Restera, restera pas ? Dans la 10e circonscription des Yvelines (Rambouillet, Sud Yvelines), le point d’interrogation a été levé lundi soir. Cédric Briolais, le candidat LFI investi par le Nouveau Front populaire (NFP), a décidé de se maintenir dans la course. Arrivé troisième (22,40 %) au terme du premier tour des élections législatives, il affrontera dimanche la députée (Renaissance/Ensemble) sortante Aurore Bergé. La ministre est arrivée en tête du premier tour avec 33,59 %, devant le RN Thomas du Chalard, qui a récolté 28,22 % des suffrages.
Le candidat LR Gaël Barbotin (8,71 %), ancien conseiller municipal à Rambouillet, a été éliminé dès le premier tour et ne donne aucune consigne de vote à ses près de 6 000 électeurs.
Sur la troisième marche du podium, Cédric Briolais, au regard de la configuration locale, a estimé qu’il pouvait se passer de la ligne de conduite qui prévaut dans son camp : les candidats placés en troisième position se désistent lorsque le candidat du Rassemblement national est en tête.
Pour le candidat LFI, « le risque de victoire du RN ne se pose pas »
«Ã‚ Le mouvement politique auquel j’appartiens, La France insoumise, a toujours été clair dans son positionnement par rapport àce parti (le RN) dont l’arrivée au pouvoir serait une menace pour nos droits, écrit-il dans un communiqué. Dans la dixième circonscription des Yvelines, c’est la candidate Ensemble qui est arrivée en première position et le risque de victoire du Rassemblement national ne se pose pas. »
Un peu plus tôt dans la soirée, le candidat NFP avait posté ce commentaire sur X concernant les résultats du Sud Yvelines : « Deux extrêmes en tête : l’extrême droite et la droite extrême. Quel choix pour les travailleurs, les oubliés, les invincibles (sic) ? Quelle démocratie voulons-nous ? La mobilisation des quartiers populaires nous a donné la tête à Coignières et Maurepas. » C’est vrai pour Coignières, où il totalise 40,16 % des voix devant Aurore Bergé (24,22 %). Mais pas à Maurepas, où la ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes arrive en tête à un cheveu, avec 32 voix d’avance (30,83 %, 2 820 voix), juste devant le NFP (30,48 %, 2 788 voix).
«Ã‚ Je maintiens ma candidature pour le second tour afin de permettre aux électrices et électeurs de voter pour un programme de progrès social, celui du Nouveau Front populaire », écrit encore Cédric Briolais, syndicaliste, agent de station àla RATP. Lors des législatives de 2022, sous la bannière de la Nupes, il avait terminé deuxième (36 %) au second tour, face àAurore Bergé (63,73 %).
La ministre part avec le soutien de Gérard Larcher
La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, dont les adversaires estiment qu’elle peut pâtir de son appartenance à la majorité présidentielle, cultive la prudence dans la dernière ligne droite. Sur X, elle écrivait ce lundi soir : « dimanche 7 juillet, rien n’est joué. Mobilisons-nous pour nos valeurs et nos territoires. »
Sur les consignes de vote à l’échelle nationale, elle réaffirme sa position articulée autour du « Ni RN, ni LFI ». « Pas une voix pour l’extrême droite. Jamais. Nous pouvons les empêcher d’avoir une majorité absolue, martèle-t-elle sur les réseaux sociaux. Et le barrage face au RN ne se fera pas au prix de la compromission avec ceux qui ont mis des cibles dans le dos de nos concitoyens juifs. »
Dans le Sud Yvelines, la ministre part avec l’appui de Gérard Larcher, le président (LR) du Sénat, qui annonce sur X : « Fidèle à mon engagement républicain de faire barrage aux extrêmes et fidèle à mes valeurs, je soutiendrai Aurore Bergé ». Elle est également soutenue par Anne Cabrit, l’ancienne candidate LR en 2022, conseillère régionale et présidente du parc naturel régional de la Haute vallée de Chevreuse.