Victor Wembanyama : « On a la possibilité d'atteindre ce rêve » de médaille d'or olympique

Victor Wembanyama, sous le maillot de l'équipe de France. (R. Perrocheau/L'Équipe)

Dernier joueur à prendre la parole jeudi, lors de la journée médias de l'équipe de France à l'Insep, Victor Wembanyama a réaffirmé son rêve de médaille d'or aux JO 2024. L'intérieur des Spurs a aussi confié sa « fierté » après la draft 2024 historique pour le basket français et appeler à « s'éloigner des extrêmes » lors des prochaines élections législatives.

«Â Depuis quand vous préparez-vous à jouer des Jeux Olympiques, et encore plus à domicile ?

Je m'y prépare depuis la première fois où j'ai vu les Jeux à la télévision. C'est devenu un rêve et en grandissant, ça s'est changé en objectif. C'est un événement unique dans le sport, l'événement le plus important au monde.

Votre association attendue avec Rudy Gobert peut-elle révolutionner le jeu des Bleus ?

Le but, c'est d'apporter quelque chose de nouveau. Nos objectifs sont quelque chose qu'on n'a jamais atteint par le passé (la médaille d'or olympique). Il faut trouver le moyen de les réaliser. Je suis excité, impatient de partager le terrain avec tous mes coéquipiers et notamment Rudy. On parle beaucoup avec le staff, tout le monde est sur la même longueur d'onde. Je pense qu'on est sur la bonne voie, même si on n'a pas encore commencé à s'entraîner avec le groupe (à partir de jeudi).

Ce début de préparation est-il frustrant en attendant enfin de pouvoir s'entraîner avec le groupe ?

Absolument ! C'est frustrant de regarder les entraînements sur le côté (les joueurs sous contrats NBA ne peuvent plus disputer de séances en opposition plus de 28 jours avant le début d'une compétition internationale, ndlr). Mais le niveau de concentration, d'écoute, d'auto-correction sur les consignes du coach est impressionnant. Mon but, ce sera de ne pas baisser le niveau en intégrant le groupe. C'est très compétitif, pas de manière malsaine, pour le bien de l'équipe. Les partenaires d'entraînement et ceux qui sont déjà partis (Killian Hayes et Ousmane Dieng) ont apporté leur pierre à l'édifice. S'il y a une médaille au bout, ils y auront participé. C'est beau de voir cet esprit généreux.

lire aussi

Tableaux des médailles des JO de Paris 2024

L'année dernière également, l'objectif affiché était une médaille d'or avant l'échec au Mondial (18e)...

Les mauvais résultats font partie du jeu, d'une carrière, ça ne m'inquiète pas. Je ne faisais pas partie de cette équipe, je ne peux pas en parler, mais de ce que je vois cette année, tout le monde rêve de ces JO, tout le monde est dans les starting-blocks, prêt à poser le pied sur le terrain avec de l'intensité. Les objectifs cet été viennent de ce que je vois, pas seulement des mots, mais des actes des joueurs, du staff. Tout ça part d'un rêve (la médaille d'or) : on sait qu'on a la possibilité de l'atteindre, on était médaillés d'argent aux derniers JO. Ils n'étaient pas loin (défaite en finale contre les États-Unis).

Quelle est votre réaction après la draft 2024 historique pour le basket français (Risacher et Sarr sélectionnés avec les deux premiers choix) ?

Beaucoup de fierté ! Mais ma première impression, c'est de me dire que ce n'est pas encore assez pour le basket français. On peut le faire trois fois d'affilée, pourquoi pas quatre ? Même s'il y a toujours des années meilleures que d'autres, ça témoigne du phénomène qu'on voit depuis des années, des Européens arrivent et dominent en NBA, notamment des Français.

Le 30 juin et le 7 juillet, des élections législatives très attendues auront lieu en France. Comme d'autres sportifs, avez-vous un message à faire passer ?

Bien sûr ! Bien entendu, les choix politiques sont personnels, mais pour moi, c'est important de s'éloigner des extrêmes. Ce n'est pas la direction à prendre pour un pays comme le nôtre. Même si c'est très personnel, c'est comme ça que je le sens. »

lire aussi

Équipes, programme, règles... tout savoir sur le tournoi de basket aux JO de Paris 2024