Pourquoi cette affichette devient obligatoire dans les supermarchés dès le 1er juillet 2024 ?
Afin d'éviter des pratiques commerciales douteuses, les supermarchés seront obligés de signaler clairement certains produits. Explications.
Pourquoi cette affichette devient obligatoire dans les supermarchés dès le 1er juillet 2024 ?
Afin d'éviter des pratiques commerciales douteuses, les supermarchés seront obligés de signaler clairement certains produits. Explications.
Dans le contexte économique difficile actuel, l’État français a décidé de prendre de nouvelles mesures contre certaines pratiques courantes dans la grande distribution dues à l’inflation. En effet, de nombreux Français ont l'habitude de faire leurs courses dans les supermarchés en achetant leurs produits préférés. Cette tendance, les professionnels de l’agroalimentaire la connaissent et en profitent pour réaliser des “tours de passe-passe” sur les étiquettes. Cependant, à partir du 1ᵉʳ juillet 2024, un arrêté publié le 4 mai dernier va mettre fin aux abus.
Nous sommes tous pareils : les courses au supermarché sont une corvée. Alors, pour gagner du temps et nous faciliter la vie, nous achetons toujours les mêmes produits sans nous attarder sur les étiquettes. Cela ne posait pas vraiment de problème jusqu’au jour où l’inflation est venue s’en mêler. En effet, afin de conserver leur marge, les industriels ont commencé à jouer sur les prix et la quantité des produits.
Le gouvernement oblige les supermarchés à mettre une affichette pour prévenir "la réduflation"
Pour faire simple, ces derniers réduisent la quantité du produit sans diminuer le prix de vente. Parfois, il est même augmenté. Cette pratique commerciale trompeuse se nomme “la réduflation” ou “la shrinkflation”. Bien que légale, les associations de consommateurs étaient très critiques envers cette méthode. La réaction du gouvernement a rapidement suivi.
Dorénavant, les supermarchés seront dans l’obligation d’indiquer les changements effectués par un fournisseur. La mention « Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix à l’unité de mesure concernée a augmenté de …% ou …€ » sera indiquée sur une affichette à côté du produit concerné.
Quels sont les produits concernés par cette nouvelle mesure ?
Cette mesure concerne une grande variété de produits. Denrées alimentaires (biscuits, yaourts, etc.) et non alimentaires (produits ménagers, produits pour bébés, etc.) sont principalement ciblées. Cependant, d’autres ne seront pas soumis à cette nouvelle obligation.
C’est notamment le cas des denrées alimentaires préemballées à quantité variable ou vendues en vrac (stand de charcuterie ou fromages par exemple). Outre les produits, tous les supermarchés ne seront pas soumis à ces nouvelles règles.
Les supermarchés ne sont pas vraiment enthousiasmés par cette nouvelle obligation
Seuls les magasins de plus de 400 m² devront afficher ces informations. Pour ceux qui ne joueraient pas le jeu, une amende de 3 000 euros est prévue pour les personnes physiques ainsi que de 5 000 euros pour les personnes morales. Toutefois, ces sanctions ne semblent pas faire peur à certains grands acteurs de la grande distribution, comme le groupe Carrefour.
Ce jeudi 27 juin, ce dernier a affirmé sur BFMTV avoir trouvé une astuce pour dissuader les fournisseurs de pratiquer la “réduflation”, afin d'éviter d'avoir à installer ces affichettes peu commerciales : « Nous pouvons identifier les produits concernés et corriger les prix en amont avec les fournisseurs ». Malgré cette nouvelle obligation, les consommateurs vont donc devoir redoubler de vigilance, en prenant connaissance attentivement des étiquettes pour être sûrs de ne pas être lésés.