Pogacar-Vingegaard, le coup de théâtre imaginé par Jalabert
Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar
Le Tour de France version 2024 s'est élancé samedi de Florence (Italie). Après deux dernières éditions remportées par Jonas Vingegaard, le résultat des courses est cette fois beaucoup plus compliqué à pronostiquer. Après sa lourde chute sur le Tour du Pays basque et les conséquences physiques qu'elle a entraînées, le Danois n'apparait plus comme l'incontestable favori, à l'inverse d'un Tadej Pogacar qui flamboie depuis le début de la saison et qui clame son envie de réussir le doublé Giro-Grande Boucle. Pour Laurent Jalabert, il faut toutefois rester mesuré face aux déclarations des uns et des autres.
Consultant pour France Télévisions, l'ancien vainqueur du maillot à pois sur le Tour de France (2001 et 2002) a estimé samedi que Pogacar et Vingegaard étaient pour le moment dans une sorte de guerre de communication. « On est dans la communication là, au début du Tour. On entend Pogacar dire qu'il n'a jamais été aussi fort sur un vélo, qu'il ne s'est jamais senti aussi bien. Pour marquer les esprits aussi et faire douter l'adversaire. Et Vingegaard c'est le discours inverse : 'Non, moi je suis content d'être là, tout ce qui arrivera c'est du bonus'. Mais il n'est pas venu pour enfiler des perles. »
Une dernière semaine renversante ?
Pour l'ancien coureur tricolore, il faudra donc attendre beaucoup plus longtemps dans la course pour voir les choses se décanter et les réelles forces des uns et des autres apparaitre ou non. « Quand on voit la dernière semaine du Tour avec ces sommets à plus de 2000 mètres, ce dénivelé positif cumulé jour après jour. On peut imaginer que (Vingegaard) va monter en pression et en puissance au fil des jours, alors que Pogacar qui a déjà tellement couru, est-ce qu'il ne sera pas un petit peu fatigué en fin de Tour. Est-ce qu'on ne va pas avoir un rapport de forces qui s'inverse ? »
En maître du suspense, Laurent Jalabert estime donc possible que Jonas Vingegaard puisse renaître de ses cendres au fil des jours, lui qui n'a pourtant plus couru dans une épreuve officielle depuis début avril. Et pour qu'un tel scénario soit crédible, le consultant a surtout insisté une fois de plus sur la course de Tadej Pogacar, tout en lui recommandant une tactique : « Le Slovène a intérêt à faire des écarts d'entrée de jeu pour se mettre à l'abri d'un retour du Danois dans la dernière semaine parce que je crois que le Danois n'est pas venu pour faire de la figuration, mais pour essayer de gagner à nouveau. » La mise en garde et les paris sont lancés.