Suisse-Italie: "un désastre", "une équipe effayée"... La presse italienne se déchaîne après l’élimination de la Squadra dès les huitièmes de finale

Du paradis à l'enfer. Trois ans après son triomphe à Londres en 2021, l'Italie est tombée de très haut ce samedi, en étant éliminée dès les huitièmes de finale par la Suisse à Berlin (2-0). La Nati, qui atteint pour la deuxième fois d'affilée les quarts de finale du Championnat d'Europe, a marqué par Remo Freuler (37e) et Ruben Vargas (46e).

Au-delà de la prestation parfaite livrée par les Suisses, les Italiens ont sombré sur la pelouse du stade olympique de Berlin, cette même enceinte où la Squadra avait remporté sa quatrième étoile en 2006 face à l'équipe de France. Une élimination "méritée sous les huées" selon la Gazzetta Dello Sport, qui souligne les failles mentales des coéquipiers de Gianluigi Donnarumma, seul joueur à éviter les critiques. "Les Azzurri ne sont jamais entrés sur le terrain (...) C'est une Italie confuse et effrayée qui s'incline 2-0".

La déception des joueurs italiens lors de Suisse-Italie, le 29 juin 2024.

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"Une équipe encore pire que les derniers matchs"

Commentateurs sur Sky Sports Italia, le duo Fabio Caressa-Guiseppe Bergomi s'en est donné à coeur-joie pour égratigner la prestation des hommes de Luciano Spalletti. "Un désastre", "lents et prévisibles", "on joue tellement mal", "une équipe encore pire que les derniers matchs", "Pas de qualité", "nous sommes passifs". À la question "que fallait-il changer dans cette équipe?", l'ancien joueur Bergomi n'y est pas allé par quatre chemins: "tout".

Le Corriere Dello Sport pointe du doigt une équipe "sans jambes et sans âme" qui a cédé face à une Suisse remplie "d'envie et de courage", "des caractéristiques basiques pour une telle compétition, mais qui ont complètement manqué aux Azzurri, passifs et éteints du début à la fin du match". Avec seulement un tir cadré en neuf tentatives, les quadruples champions du monde, "inregardables" ont livré une prestation "horrible" pour La Repubblica.

Donnarumma demande pardon

Mine déconfite, Luciano Spalletti est apparu marqué au coup de sifflet final. Le sélectionneur transalpin regrette de trop nombreuses différences avec son adversaire du soir. "Nous avons manqué de rythme, de fraîcheur, ce qui fait toujours la différence. Ce soir, j'ai changé des joueurs, mais pour l'instant, nous ne sommes pas en mesure de faire plus que cela. Ce but en début de seconde période nous a coupé, nous n'avons pas été très incisifs, le rythme a fait la différence. Beaucoup ne pressaient pas, ne grignotaient pas des centimètres (...) Nous avons certainement besoin de plus de rythme, de plus de qualité et de plus de sacrifices", a-t-il concédé au micro de la Rai.

Seule éclaircie au milieu d'un ciel bien grisâtre, Gianluigi Donnarumma a demandé "des excuses" à tous les Italiens à l'issue d'un match où ses coéquipiers ont "manqué de tout" pendant 90 minutes. "On a déçu les gens, on ne méritait pas de gagner. C'est un match dur à digérer, il faut l'accepter", a glissé le gardien parisien.