Postes clés de l'UE: Giorgia Meloni et Viktor Orban font monter les enchères
Le Premier ministre Viktor Orban et son homologue italienne Giorgia Meloni, le 27 juin 2024 à Bruxelles.
Quelles priorités pour les 5 ans à venir et qui pour les mener à bien ? C'est pour y répondre que les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne sont réunis ce mercredi 27 juin en sommet à Bruxelles. La répartition des postes clés de l'UE est délicate. Les dirigeants italiens et hongrois s'estiment lésés et l'ont fait savoir.
Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Julien Chavanne
La photo des 27 dirigeants de l'UE autour de Volodymyr Zelensky, invité d'honneur de ce sommet, n'aura trompé personne. La famille européenne se déchire sur les top jobs, les postes clés des institutions européennes. La Hongrie et l'Italie rejettent le casting élaboré par la coalition de partis qui dominent le Parlement européen.
Budapest et Rome n'ont pas du tout apprécié d'être mis de côté alors que les nationalistes ont gagné du terrain aux européennes. Giorgia Meloni a tiré la première hier en dénonçant une « oligarchie ».
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Viktor Orban l'a suivi à son arrivée au Conseil européen. « C'est un accord honteux... Les électeurs européens ont été trompés », attaque le Premier ministre hongrois. « La coalition qui a décidé pour les autres est une coalition du mensonge et de la tromperie ».
Les numéros un italien et hongrois n'ont pas les moyens de bloquer les nominations des postes clés, mais en pleine formation de la future Commission, les deux pays en profitent pour faire monter les enchères et tenter d'obtenir les meilleures places.
« Les discussions continuent, on n'exclut personne », répondent les autres dirigeants sans être dupes.