Tour de France. Kuss, Alaphilippe, Milan… Les principaux absents de la Grande Boucle 2024
Julian Alaphilippe, qui avait brillé en mai sur le Giro, préfère se préparer afin d’être au meilleur de sa forme pour les Jeux olympiques de Paris.
Si l’on connaît les coureurs qui participeront à la 111e édition du Tour de France (29 juin - 21 juillet), on connaît aussi les absents. En raison de blessures, de choix d’équipes ou même de programme différent, plusieurs coureurs ne seront pas présents au départ de Florence. On fait le point sur les principaux absents de la Grande Boucle 2024.
Le grand départ du Tour de France 2024 sera donné le samedi 29 juin depuis Florence, la capitale de la Toscane en Italie. Course attendue par la majorité des coureurs du peloton, la Grande Boucle sera une nouvelle fois difficile.
Entre les leaders pour le classement général (Pogacar, Vingegaard, Roglic…), les sprinteurs (Philipsen, Cavendish, Groenewegen…) et même les coureurs polyvalents (van Aert, van der Poel, Cort…), la course s’annonce spectaculaire pendant plus de trois semaines. Si certains coureurs comme Lenny Martinez ou Romain Grégoire ont appris avec joie et surprise leur sélection pour le Tour de France, d’autres n’ont malheureusement pas eu cette chance.
Sepp Kuss a grandement contribué à la victoire de Jonas Vingegaard sur le Tour de France 2023.
À cause de choix d’équipe, de blessures ou même de programme différent, plusieurs acteurs majeurs du cyclisme mondial ne seront pas présents au départ de Florence. On fait le point sur les principaux absents de la 111e édition du Tour de France.
Sepp Kuss forfait en raison du Covid-19
Il était l’un des principaux lieutenants de Jonas Vingegaard lors de l’édition précédente. Douzième du classement général du Tour de France en 2023 et vainqueur de la Vuelta la même année, Sepp Kuss n’arpentera pas les routes du Tour de France cette saison.
Julian Alaphilippe a déjà terminé à la 4e place de la course en ligne des Jeux olympiques 2016 à Rio.
En difficulté depuis plusieurs mois, l’Américain de 23 ans s’est montré en méforme sur le Critérium du Dauphiné où il a même été contraint à l’abandon. S’il a pris du repos comme le souhaitait son staff, il « n’a pas suffisamment récupéré du Covid », a annoncé l’équipe Visma-Lease a Bike.
Son expérience et sa capacité à suivre les meilleurs dans les cols manqueront forcément à la formation néerlandaise et à son leader danois. Vingegaard sera toutefois épaulé par Matteo Jorgenson, Wilco Kelderman ou encore Tiesj Benoot. Le jeune Cian Uijtdebroeks, qui avait pris part au Giro cette année, n’a lui pas été sélectionné.
Priorité aux Jeux olympiques pour Julian Alaphilippe
Son absence n’est pas une surprise puisqu’il avait lui même laissé entendre, il y a plusieurs semaines, qu’il ne participerait pas au Tour de France.
Avec trois succès à son actif, Jonathan Milan était incontestablement le meilleur sprinteur du Giro 2024.
«Â Il m’avait dit qu’il imaginait bien qu’on penserait à lui pour le Tour mais qu’il n’avait pas envie de le faire car il avait d’autres objectifs en tête. […] Je comprends surtout que Julian a déjà Paris en tête, ce sera peut-être sa dernière chance de vivre les Jeux olympiques, surtout à la maison », avait ainsi déclaré Patrick Lefévère, le patron de l’équipe Soudal-Quick Step.
Filippo Ganna préfère se concentrer sur l’épreuve de contre-la-montre sur route des Jeux olympiques de Paris.
Vainqueur d’une étape sur le Giro cette saison et de nouveau en belle forme, Alaphilippe était pourtant plébiscité par Remco Evenepoel afin de l’accompagner sur la Grande Boucle. Le natif de Saint-Amand-Montrond préfère toutefois se préserver pour les JO, qui se dérouleront sur un parcours qui pourrait lui convenir avec plusieurs pentes abruptes.
Jonathan Milan a préféré le Giro, Jordi Meeus mis de côté
Si Jasper Philipsen, Mark Cavendish ou encore Dylan Groenewegen seront bien de la partie sur ce Tour de France 2024, le peloton des sprinteurs sera malgré tout grandement réduit.
Vainqueur de trois étapes et du maillot cyclamen sur le Giro, l’Italien Jonathan Milan n’a pas été sélectionné par l’écurie Lidl - Trek. Le coureur de 23 ans devra donc encore attendre une année avant de découvrir la plus prestigieuse des courses cyclistes. Tim Merlier et Caleb Ewan, qui était eux aussi tous deux présents sur le Tour d’Italie, ne participeront pas à la Grande Boucle.
Les années 2010 resteront marquées par les batailles entre Chris Froome et Nairo Quintana.
Jordi Meeus a lui été préservé par l’équipe Red Bull-Bora-Hansgrohe. Le Belge, qui avait remporté la dernière étape sur les Champs-Élysées la saison dernière, était présent sur la liste allongée de sa formation. Celle-ci a toutefois préféré sélectionner plusieurs équipiers pour épauler Primoz Roglic en quête du classement général, le laissant de ce fait sur la touche.
Filippo Ganna vise un deuxième sacre olympique
À l’instar d’Alaphilippe, Filippo Ganna a lui aussi d’autres objectifs pour sa deuxième partie de saison. Champion olympique de poursuite par équipes sur piste en 2021, le colosse d’1m93 vise désormais l’or sur le contre-la-montre sur route.
Il y a trois ans, il avait dû se contenter de la 5e place à Tokyo, loin derrière le vainqueur Primoz Roglic. Cette année, il a tout mis en place pour performer à Paris. Aligné sur le Giro en mai, Ganna s’est offert une victoire et une deuxième place sur les contre-la-montre (7e et 14e étapes) avant de confirmer sa supériorité sur la spécialité lors du championnat d’Italie.
Experts du contre-la-montre, Tobias Foss et Joshua Tarling ne seront pas présents non plus au départ du Tour de France. L’occasion pour Tadej Pogacar, Stefan Küng, Remco Evenepoel et Wout van Aert de s’illustrer sur les 7e et 21e étapes qui seront chronométrés.
Chris Froome, Nairo Quintana et Rigoberto Uran absents, la fin d’une ère
Ils n’auraient probablement pas joué les premiers rôles sur cette 111e édition de la Grande Boucle, mais leurs absences restent néanmoins touchantes. Chris Froome, Nairo Quintana, Rigoberto Uran et même Bauke Mollema n’ont pas été choisis par leurs équipes pour participer à la course.
À eux quatre, ils comptent pourtant 29 victoires d’étape sur les Grands Tours. Mais ils ont tous largement passé la trentaine et leurs beaux jours sont bel et bien derrière eux.
Icônes du cyclisme des années 2010, ils ne sont dorénavant plus invités dans les débats d’une génération encore plus impressionnante que celle précédente. La fin d’une époque a sonné, une nouvelle a pris le relais.