Le « New York Times » demande à Joe Biden de partir, Barack Obama vole à son secours
Après la performance désastreuse de Joe Biden lors de son débat face à Donald Trump jeudi 27 juin au soir, les démocrates sont touchés par une vague de panique.
Un vent de panique souffle sur les démocrates américains depuis le rendez-vous manqué de Joe Biden face à Donald Trump, jeudi 27 juin au soir. À l’exception de la Première dame, qui a félicité son mari pour avoir « fait un excellent travail » (« Tu as répondu à toutes les questions, tu connaissais tous les faits »), tout le monde, à commencer par les plus gros donateurs du parti, appelle le président à se retirer de la course à sa réélection.
Même le « New York Times », journal pourtant plutôt favorable aux démocrates, a demandé à Joe Biden d'y renoncer « pour servir son pays ». Dans un éditorial de la libérale Grey Lady, le principal journal des États-Unis assure que l’homme de 81 ans a été un « président admirable » mais que sa candidature est un « pari imprudent ».
« Il n'y a aucune raison pour que le parti mette en danger la stabilité et la sécurité du pays en obligeant les électeurs àchoisir entre les déficiences de Donald Trump et celles de Joe Biden », écrit le quotidien américain. « C'est un pari trop gros que d'espérer simplement que les Américains négligeront l'âge et l'infirmité de monsieur Biden qu'ils voient de leurs propres yeux. »
Obama réaffirme son soutien à Biden
Un discours piquant, mais qui reflète la pensée de tout un camp politique - sans parler des Républicains, qui, eux, se frottent les mains. Mais si nombre de partisans appellent Michelle Obama à prendre la place de Joe Biden dans cette course à la présidentielle, son mari reste fidèle à son ancien vice-président.
Sur Twitter, Barack Obama a assuré que « les mauvais débats, ça arrive ». « Croyez-moi, je le sais », insiste-t-il. « Mais cette élection reste un choix entre quelqu'un qui s’est battu toute sa vie pour les simples gens et quelqu'un qui ne se préoccupe que de lui-même, écrit-il. Entre quelqu'un qui dit la vérité, qui distingue le vrai du faux et quelqu'un qui ment comme un arracheur de dent pour son propre bénéfice. » « Ce qu'il s'est passé la nuit dernière ne va rien changer », conclut-il, en rappelant « l’importance des enjeux » du scrutin de novembre prochain.
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Joe Biden tente de rassurer
De son côté, Joe Biden, qui était aux côtés d’Elton John à New York vendredi 28 juin, a tenté de rassurer ces électeurs. « Je sais que je ne suis pas un jeune homme, je sais que je ne marche plus comme avant. Je sais que je ne m'exprime plus aussi bien qu'autrefois, que je ne débats plus aussi bien. Mais je sais quelque chose : je sais dire la vérité, a soutenu le président américain. Je ne me représenterais pas si je ne croyais pas, de tout mon cœur et de toute mon âme, que je peux faire ce boulot. »
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Un message qui ne suffira pas à rassurer son camp, qui souffre aujourd’hui de l’absence d’une figure notoire pour remplacer Joe Biden. Kamala Harris étant largement impopulaire et Michelle Obama ayant toujours catégoriquement refusé d’entrer en politique. Les démocrates ont jusqu’au 7 août pour redorer l’image de « Sleepy Joe » ou trouver leur nouveau visage.