Législatives 2024 : pour avoir appelé à voter « contre le RN », des journalistes de France Télévisions interdits de traiter la campagne
Pour avoir appelé à voter « contre le RN », des journalistes de France Télévisions interdits de traiter la campagne.
MÉDIAS - Sanctionnés pour avoir appelé à voter contre le RN. Cinq journalistes de la rédaction de France Télévisions ont été « mis en retrait » jusqu’au 8 juillet par leur direction, pour avoir signé une tribune appelant à faire « front commun contre l’extrême droite », a-t-on appris ce vendredi 21 juin.
Législatives 2024 : Face l’extrême droite, Clara Luciani, Eddy de Pretto et 500 artistes appellent à faire barrage
Ces cinq journalistes « ne traitent plus des sujets qui couvrent la campagne » électorale, mais ils « sont au planning », a précisé France TV, qui leur reproche de ne pas s’être conformés au guide des pratiques professionnelles prônant la neutralité politique.
Mercredi, ces cinq membres qui se revendiquent de la Société des journalistes (SDJ) de France 3 rédaction nationale, avaient signé une tribune de 90 médias, dont Mediapart ou L’Humanité, appelant à faire « front commun » contre l’extrême droite qui menace, selon eux, « la liberté de la presse ».
«Â Cet appel au vote s’avère incompatible avec le traitement de la campagne électorale sur l’ensemble des supports de France Télévisions », est-il notifié aux intéressés, selon le courrier de la direction dont l’AFP a eu copie. « Il en va de l’image d’impartialité des rédactions de France Télévisions », ajoute le courrier.
Selon la direction, cette SDJ n’est plus représentative depuis la fusion des rédactions. La SDJ de la rédaction nationale de France Télévisions, qui regroupe des journalistes de France 2 et France 3, avait d’ailleurs indiqué, sur le réseau social X, n’avoir « pas été sollicités », ni avoir « signé cette tribune ».
À voir également sur Le HuffPost :
Législatives 2024 : Raphaël Arnault et Gabriel Attal au cœur d’un vif échange à Avignon Législatives 2024 : Après la dissolution, Bruno Le Maire s’en prend aux « cloportes des palais de la République »