L'Europe finit dans le rouge, le secteur privé ralentit sur le continent
par Diana Mandia (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, plombées par les banques et la technologie, alors que les investisseurs digèrent une série d'indicateurs économiques qui pointent vers un ralentissement de l'activité économique dans la zone euro. À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,56% à 7.628,57 points. A Francfort, le Dax a reculé de 0,38% et Ã
Des traders à leur bureau chez CMC Markets dans la City de Londres. /Photo prise le 11 avril 2019/REUTERS/Peter Nicholls
par Diana Mandia
(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, plombées par les banques et la technologie, alors que les investisseurs digèrent une série d'indicateurs économiques qui pointent vers un ralentissement de l'activité économique dans la zone euro.
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,56% à 7.628,57 points. A Francfort, le Dax a reculé de 0,38% et à Londres, le FTSE 100 a abandonné 0,42%.
L'indice EuroStoxx 50 a pour sa part perdu 0,71%, le FTSEurofirst 300 0,76% et le Stoxx 600 0,69%.
Sur la semaine, le Stoxx 600 prend toutefois 0,84% et le CAC 40 1,67%, offrant un peu de répit après leurs fortes chutes de la semaine dernière, lorsque les marchés ont été ébranlés par l'annonce par le président français Emmanuel Macron d'élections législatives anticipées.
Les banques et le secteur de la technologie ont été particulièrement malmenés vendredi lors d'une séance riche en indicateurs macroéconomiques et dans un contexte d'appréciation du dollar qui a également pesé sur les actions.
Les enquêtes S&P Global/HCOB ont montré un ralentissement de l'activité du secteur privé en juin en Allemagne et en France, les deux premières économies de la zone euro, ce qui devrait plaider en faveur d'une nouvelle baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE).
Ces données ont fait baisser les rendements des emprunts d'État sur l'ensemble du continent, même si le mouvement s'est atténué en fin de séance.
Les marchés prévoient environ 68 points de base de réduction des taux de la BCE d'ici la fin de l'année, contre 65 points de base avant la publication des données.
La persistance d'une inflation élevée et les revendications salariales suscitent toutefois des doutes quant au nombre de baisses à venir.
VALEURS
Sur le STOXX 600, le compartiment bancaire, encore sous pression en raison de l'incertitude politique en France, a perdu 1,53%. Les banques françaises Société générale, BNP Paribas et Crédit agricole ont toutes terminé la semaine dans le rouge.
Après ses récents gains, et alors que la poussée de Nvidia à New York semble s'essouffler, le secteur technologique européen a fini sur une baisse de 1,2%.
À Francfort, le fabricant allemand de batteries Varta a abandonné 2,1%, après avoir annoncé jeudi soir une révision à la baisse de sa prévision de chiffre d'affaires pour 2024.
Ailleurs en Europe, le brasseur danois Carlsberg a reculé de 9,3%après que le groupe britannique Britvic (+7,7%) a rejeté son offre de rachat.
A WALL STREET
Wall Street peine à trouver une direction alors que les investisseurs digèrent les chiffres sur l'activité économique américaine, plus élevés que prévu, et leur impact sur les plans de la banque centrale.
A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,06%, le Standard & Poor's 500 avance de 0,04% et le Nasdaq Composite progresse de 0,26%.
Le fabricant de semi-conducteurs d'intelligence artificielle Nvidia abandonne 0,7%, prolongeant ainsi les pertes subies lors de la séance précédente qui lui ont fait perdre le statut tout juste acquis de plus grande capitalisation boursière.
LES INDICATEURS DU JOUR
Outre la publication des indices PMI de la zone euro, les investisseurs ont également appris vendredi que les ventes au détail ont rebondi au Royaume-Uni plus fortement qu'attendu d'un mois sur l'autre en mai.
Alors que l'activité commerciale ralentit dans la zone euro, elle a atteint son plus haut niveau depuis 26 mois en juin aux États-Unis, grâce notamment à la hausse de l'emploi, selon les indices PMI publiés vendredi peu après l'ouverture de la Bourse de New York.
La revente de logements a en revanche reculé en mai pour le troisième mois d'affilée, les prix records et la remontée des taux hypothécaires ayant freiné les acheteurs potentiels.
CHANGES
Le dollar gagne 0,21% face à un panier de devises de référence, soutenu par les données robustes sur l'économie américaine et l'approche attentiste de la Fed en matière de taux d'intérêt.
L'euro perd 0,08% à 1,0691 dollar.
TAUX
Les rendements obligataires de la zone euro se sont repliés vendredi, la publication des enquêtes PMI de la zone euro ayant renforcé l'espoir d'une nouvelle baisse des taux de la BCE au vu du ralentissement de l'activité.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini en baisse de 1,4 point de base à 2,4000%, tandis que celui de l'obligation à deux ans a reculé de 3,1 points de base à 2,7910%.
En France, le rendement de l'OAT à dix ans a progressé de 1,2 points de base à 3,1653%. Le deux ans, plus sensible aux taux, a terminé sur un recul de 2,4 points de base à 3,0974%.
Très surveillé en vue des élections législatives en France, où la campagne pour le premier tour entrera lundi dans sa dernière ligne droite, l'écart de rendement entre les obligations allemandes et françaises à dix ans s'est légèrement amplifié vendredi pour ressortir à 74,5 points.
Aux Etats-Unis, les rendements augmentent après la publication des indices PMI: celui du Treasuries à dix ans progresse de 1,5 points de base à 4,2690%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole sont plutôt stables vendredi mais en passe d'enregistrer sa deuxième semaine consécutive de gains grâce aux signes d'amélioration de la demande et à la baisse des stocks de pétrole et de carburant aux États-Unis;
e Brent grappille 0,04% à 85,74 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule del 0,01% à 81,28 dollars.
A SUIVRE LUNDI:
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Diana Mandiá)