Policière noyée dans la Seine: la maman de la victime exige des "sanctions fortes"
Alors que deux policiers de la brigade fluviale sont jugés ce jeudi après-midi deux ans après la mort d'une policière lors d'un exercice dans la Seine en avril 2018, la mère de la victime exige des sanctions fortes contre les deux accusés.
"Moi ma fille, c'était son rêve la brigade fluviale. Elle en est morte pour un exercice stupide." Émue aux larmes, Elysabeth, la maman d'Amandine Giraud, décédée le 5 janvier 2018, exige des "sanctions fortes" six ans après les faits.
Ce jeudi après midi, deux policiers de la brigade fluviale de Paris vont être jugés devant le tribunal correctionnel pour "homicide involontaire". Amandine s'était noyée dans la Seine lors d'un exercice qu'ils encadraient. Le corps de la policière n'avait été retrouvé que quatre mois plus tard.
En janvier 2018, une policière de la brigade fluviale est morte lors d'un exercice de plongée.
Des manquements à la sécurité
Cet entraînement, il n'aurait jamais dû avoir lieu selon la mère d'Amandine: "Elle n'aurait jamais dû plonger. La Seine était très haute, le courant était très fort. Avec la crue, c'était d'autant plus stupide de faire ce genre d'exercices." L'enquête a révélé plusieurs manquements à la sécurité.
Sous l'eau Amandine est finalement emportée par les courants, alors qu'elle n'était même pas qualifiée pour plonger seule assure Elysabeth:
"Ma fille avait eu son diplôme trois semaines avant et il était bien notifié qu'il fallait absolument qu'elle soit toujours en binôme parce qu'elle manquait d'assurance."
Les deux policiers qui encadraient l'exercice sont alors restés sur le bâteau. "Je ne veux plus qu'ils fassent partie de la police. Je les trouve vraiment incompétents et lâches, donc j'attends vraiment des sanctions fortes", dénonce Elysabeth. Poursuivis pour homicide involontaire, ils ne font depuis plus partie de la brigade fluviale, mais sont toujours en exercice.