Surprise, Bompard s’est très bien tiré du débat sur TF1
Surprise, Bompard s’est très bien tiré du débat sur TF1
Pour Manuel Bompard, c’était une première. Certes, il a l’habitude des interventions sur les plateaux télé, mais cette fois, l’enjeu était bien plus élevé : un long débat avec le Premier ministre et celui qui pense l’être dans quelques jours. Au sein du Nouveau Front populaire, beaucoup avaient jugé que c’était une très, très mauvaise idée de l’avoir choisi pour ce débat. Pourquoi lui ? Il est le porte-flingue de Mélenchon, il est dogmatique, il n’a aucun humour, sans parler de sa diction à la Raphaël Quenard…
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Eh bien, il ne s’est pas si mal tiré de l’exercice ce mardi 25 juin. Que s’est-il passé ? A-t-il été briefé par des conseillers en com géniaux, qui se seraient occupés de tout, depuis son nœud de cravate maladroit – Quelle trouvaille ! Quelle meilleure marque d’une non-appartenance à la bourgeoisie ! – jusqu’à son calme souriant ?
L’explication est sans doute plus simple : si Bompard a été bon, c’est surtout par contraste. En face, Gabriel Attal s’est montré sous son jour le plus insupportable, donnant des leçons à tout-va, coupant sans cesse la parole des deux autres (avant de leur reprocher de le faire), diffusant une arrogance appuyée. Quant à Bardella, sans assurance, tendu comme une corde, il semblait réciter des fiches fraîchement apprises et chercher des punchlines, un parapluie solidement coincé dans le dos. Bompard les a laissés s’exciter l’un contre l’autre, apparaissant comme le plus raisonnable. Et face aux deux journalistes, il ne s’est jamais laissé déstabiliser.
La fausse note des supporters derrière Bompard
Il s’est montré le plus détendu des trois. Ecoutant les autres, jamais agressif, s’efforçant d’être clair, il semblait à l’aise avec les raisonnements chiffrés, y compris sur le système des retraites ou la fiscalité (il est docteur en mathématiques appliquées). Et, toujours par contraste, modeste. Quand Bardella dit : « Si demain la coalition conduite par M. Bompard… », Bompard secoue la tête en souriant.
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Une fausse note : la galerie de supporters venus l’encourager. Uniquement des militants de sa garde rapprochée (Louis Boyard, Danièle Obono…) qui hochaient la tête de façon synchrone à chacune de ses phrases, qu’il défende la hausse du Smic à 1600 euros ou vante les apports de l’immigration. Histoire de nous rappeler que, derrière cette image d’un type calme au nœud de cravate moche, le chef d’un parti discipliné n’avait pas disparu.