Le maillot de l'Allemagne à l'Euro, objet de polémique et de convoitise

Le design du numéro 4 du maillot allemand, porté ici par Jonathan Tah à l'Euro, a dû être modifié. (AUTISSIER JEAN BAPTISTE/L'Équipe)

Alors que le design du numéro 4 avait rappelé un symbole nazi et semé le trouble parmi les supporters, les tuniques de la Nationalmannschaft pour l'Euro 2024 sont aujourd'hui épuisées. Et concurrencées.

C'était déjà une polémique malvenue et le contexte récent des élections européennes, où l'AFD, le parti d'extrême droite en Allemagne, a réalisé son meilleur score depuis sa création en 2013, n'a fait que la raviver. Début avril, en dévoilant ses maillots domicile et extérieur de la Nationalmannschaft, l'équipementier local Adidas semait le trouble à cause de la forme choisie pour les numéros, le chiffre 4 en premier lieu.

Ainsi, en optant pour un flocage 44, la composition retenue donnait l'impression de ressembler étrangement au sigle « SS », pour « Schutzstaffel », une des tristement célèbres organisations fondées une centaine d'années plus tôt sous le régime nazi d'Adolf Hitler. La controverse a affolé les réseaux sociaux et Adidas a été contraint de retirer le visuel, d'annuler les commandes passées et de revoir ses plans.

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«Â Aucune des parties impliquées n'a vu de proximité avec le symbolisme nazi dans le processus de création du design du maillot », s'était défendue la Fédération allemande. Adidas, de son côté, assurait s'opposer « activement à la xénophobie, à l'antisémitisme, à la violence et à la haine sous toutes leurs formes ».

Le défenseur central Jonathan Tah, qui porte le numéro 4, avait toutefois eu le temps de l'étrenner lors de l'amical contre la France en mars dernier, mais la copie a bien été revue depuis et il arbore à l'Euro un design alternatif. Il n'est pas non plus possible de personnaliser son flocage sur les sites de l'équipementier et de la Fédé.

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Le débat n'a, en tout cas, pas eu d'influence sur les ventes puisque les tuniques allemandes sont en rupture de stock, à commencer par la version away rose-violette et parfois le n°8 en référence à Toni Kroos (qui prendra sa retraite à l'issue du tournoi). À Dortmund, à la veille du huitième de finale de l'Allemagne contre le Danemark au Westfalenstadion, samedi soir (21 heures), il est inutile de perdre son temps à en chercher un.

Autant il y avait de la disponibilité, y compris sur la collection vintage 1996, avant le début de la compétition, autant l'entame du pays hôte a affolé le marché. Au SportScheck de Dortmund, il ne reste que des tailles pour les enfants ou des accessoires. Au Décathlon voisin, les bustes des mannequins sont également nus, en attente de réapprovisionnement. Adidas y travaillerait.

Le portail allemand Check24 a d'ailleurs profité de la situation pour réaliser un coup marketing et médiatique en donnant plusieurs millions de tuniques aux couleurs allemandes et avec le logo de la société. On peut en voir un peu partout dans les rues. La réception est offerte contre une simple inscription. Et les données personnelles qui vont avec...

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