Législatives : les services de renseignement craignent des violences dimanche après le premier tour
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a évoqué de « possibles troubles à l’ordre public le 30 juin ».
Dans une circulaire, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à la vigilance pour assurer le bon déroulement des élections législatives, dont le premier tour a lieu ce dimanche 30 juin. Les services de renseignement craignent des violences et « de possibles troubles à l’ordre public », après le premier tour, selon les autorités.
Alors que la campagne des législatives s’achève ce vendredi 28 juin à minuit, les services de renseignement et le ministère de l’Intérieur craignent des violences dimanche, après le premier tour.
«Â Il y a des notes du service de renseignement qui évoquent de possibles troubles à l’ordre public le 30 juin et plus certainement le 7 juillet, le jour du second tour, car nous avons en France un certain nombre d’agitateurs », a déclaré Gérald Darmanin, sur CNews , le 25 juin.
«Â Une partie de l’ultra-gauche et de l’ultra-droite peuvent profiter de ce moment pour créer des émeutes, essayer d’attaquer des lieux de pouvoir », a-t-il ajouté. « Nous nous y préparons, les policiers et les gendarmes seront en nombre », a assuré celui qui est candidat à sa réélection dans la dixième circonscription du Nord.
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Le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à la vigilance
«Â Ce n’est pas la rue, ce n’est pas la force, ce n’est pas le coup de poing qui font la démocratie, ce sont les Français », a ajouté Gérald Darmanin. Dans une circulaire datée de mardi dont l’Agence France Presse (AFP) a eu connaissance ce jeudi 27 juin, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à la vigilance pour assurer le bon déroulement des élections, « dans un contexte marqué par plusieurs risques sécuritaires » parmi lesquels des « actions de déstabilisation ciblées ».
Dans cette circulaire de dix pages, le ministre rappelle les règles et recommandations permettant d’assurer « la sécurité d’ensemble du processus électoral ». Elle détaille la sécurité des sites sensibles, la lutte contre les manipulations d’information, mais aussi les cas de manifestations la veille et le jour du scrutin. Ces manifestations, est-il précisé, « ne devront pas être le support de propagande électorale », ni « troubler l’ordre public ».
Si au cours de ces manifestations, « les interdictions prévues dans le code électoral n’étaient pas respectées ou si cette manifestation avait une incidence sur le scrutin, il appartiendrait au juge de l’élection d’apprécier l’impact des évènements sur les élections lors d’un éventuel contentieux post-électoral ».
Un risque plus important après le second tour
Interrogé sur Franceinter le 26 juin, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a également évoqué de possibles « manifestations sur la voie publique » et des « risques de troubles à l’ordre public » les soirs des élections législatives. « On s’y prépare », a-t-il assuré, évoquant également les « déambulations sauvages » survenues le soir des élections européennes, dans les rues de Paris.
Selon les informations de BFMTV , « pour l’heure, il n’y a pas de risque réellement identifié après le premier tour, même si une vigilance va s’exercer sur toute une série d’agglomérations ». Le média évoque des risques « plus importants » après le second tour, avec « les services de renseignement » qui « anticipent déjà des actions coordonnées de l’ultra-gauche et des risques de débordements dans certains quartiers sensibles ».