Retraites: pour Jordan Bardella, un actif ayant commencé à travailler à 24 ans partira à taux plein à 66 ans
Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, pose avant de prononcer un discours, à Paris, le 24 juin 2024
"Ma priorité, ce sera les carrières longues", concède Jordan Bardella. Lors du débat organisé par TF1 ce mardi 25 juin, le président du Rassemblement national reconnaît que le "déficit public record" et le "déficit budgétaire sans précédent" vont "l'amener à faire des choix" en matière de retraites.
Ainsi, il affirme que si son parti remporte une majorité aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet, une personne qui a commencé à travailler à 24 ans, partira à la retraite "avec 42 annuités de cotisation, c'est-à-dire 66 ans".
"Pour une raison très simple: quand vous avez commencé à travailler plus tard, il est normal que vous soyez amené à travailler plus tard", justifie-t-il.
"Une progressivité"
"Mais quand vous avez commencé à travailler très tôt, j'estime que le choix budgétaire doit être fait", complète Jordan Bardella. Il souhaite "que ceux qui ont commencé avant 20 ans -car ce sont des métiers difficiles qui n'ont pas la chance de travailler dans des bureaux climatisés durant l'été et chauffés durant l'hiver-, puisse partir, dès l'automne, avec un temps de cotisation de 40 annuités et un âge de départ légal de 60 ans".
"Je pense que c'est un choix de justice sociale", explique-t-il.
"Je préfère prioriser les Français qui ont commencé à travailler très tôt, au-delà, c'est normal qu'il y ait une progressivité qui se mette en place", détaille-t-il, expliquant que cette progressivité "tournera autour d'un âge pivot de 62 ans et de 42 annuités".