"Juifs et en colère": à Lyon, un millier de personnes rassemblées contre l'antisémitisme
Environ 1.000 personnes ont marché entre de la place des Jacobins à la place des Terreaux ce mardi soir. "On est forts, on est fiers, on est juifs et en colère", ont scandé les manifestants.
Manifestation contre l'antisémitisme après le viol d'une enfant juive de 12 ans à Courbevoie, le 20 juin 2024 à Paris (image d'illustration)
Un rassemblement contre l'antisémitisme dans le centre de Lyon a mobilisé ce mardi 25 juin environ 1.000 personnes, selon la préfecture, dix jours après le viol à caractère antisémite d'une fille de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine).
"On est forts, on est fiers, on est juifs et en colère", ont scandé les manifestants en remontant de la place des Jacobins à la place des Terreaux en brandissant des drapeaux aux couleurs de la République et des pancartes "juive violée, République en danger".
"Ce qui est arrivé à cette petite fille, c'est une infamie"
Le 15 juin dernier, une jeune fille a été violée par des adolescents qui l'ont traitée de "sale juive" et menacée de mort dans cette ville de banlieue au nord-ouest de Paris.
"Ce qui est arrivé à cette petite fille, c'est une infamie", a déploré la députée Renaissance de la 13e circonscription du Rhône, Sarah Tanzilli, qui tenait en tête de cortège une banderole "non à l'antisémitisme, oui à la République".
"L'antisémitisme et le racisme, ce ne sont pas des opinions, ce sont des délits" a-t-elle déclaré, déplorant que "certains ne cessent de souffler sur les braises".
Dans le cortège, Nathalie Levy est venue manifester pour "montrer notre soutien en tant que juifs à l'ensemble de la communauté, en France, mais pas seulement", face à "l'antisémitisme et l'importation d'un conflit à des milliers de kilomètres".
Une manifestation à la veille d'une "élection cruciale"
"Il n'y a quasiment que des juifs" dans la manifestation, a remarqué Daniela Touati, rabbin de la synagogue libérale Keren Or à Villeurbanne, y voyant le signe de l'isolement de sa communauté.
Marchant un drapeau français à la main, elle a dit avoir "peur des deux extrêmes", "à la veille d'une élection si cruciale".
"Même si l'extrême droite ne parle pas trop de juifs, on sait très bien que ça va venir s'ils sont au pouvoir" a-t-elle estimé.
Le 19 juin dernier, une manifestation contre l'antisémitisme avait déjà réuni une centaine de personnes sur la place des Terreaux.