Législatives : «C’est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle», affirme Edouard Philippe

En résumé :

  • Neuf jours avant le premier tour de ces élections législatives anticipées, prévu le 30 juin, les candidats poursuivent leurs campagnes éclair dans les 577 circonscriptions.
  • Le Rassemblement national et ses candidats racistes, antisémites et complotistes : comme à chaque élection, nombre de candidats soutenus par le parti d’extrême droite se distinguent par d’indéfendables propos publics. A tel point que Jean-Philippe Tanguy, député sortant, a admis sur BFM un «antisémitisme résiduel dans l’extrême droite». L’un de ses candidats, Hervé Breuil, a été agressé puis hospitalisé à Saint-Etienne.
  • Un débat doit se tenir le 25 juin au soir sur TF1 à cinq jours du premier tour des législatives. Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard seront les représentants respectifs de leur camp.
  • Retrouvez l’essentiel de l’actualité du mercredi 19 juin sur la dissolution de l’Assemblée nationale et les prochaines élections législatives ici.

Le Nouveau Front populaire va chiffrer son programme demain à midi. C’est le principal angle d’attaque de l’équipe présidentielle. Combien va coûter le programme du Nouveau Front populaire ? A peine, les mesures connues, le ministre de l’Economie chiffrait l’ensemble à 287 milliards d’euros. L’ancienne députée socialiste, vice-présidente de l’Assemblée de 2022 à 2024, candidate à sa réélection dans le Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault sortait alors sa calculatrice pour lui répondre. Non ce sera 106 millions d’euros. Cette dernière n’ayant pas participé à l’élaboration du programme, les têtes pensantes de l’union des gauches, ont calmé le jeu. La clarification est finalement prévue pour demain midi, lors d’une nouvelle conférence de presse commune.

Un candidat RN bousculé sur un marché. Hervé Breuil, candidat Rassemblement national dans la 2e circonscription de la Loire de 68 ans, a été pris à partie en fin de matinée, sur le marché Albert-Thomas à Saint-Étienne (Loire), selon une information de France Bleu Saint-Etienne-Loire. «Selon le parquet de Saint-Étienne, une enquête pour violences en réunion est ouverte. Le procureur est dans l’attente du certificat médical concernant l’état de santé d’Hervé Breuil», rapporte le média local. Hervé Breuil serait toujours hospitalisé, selon le Parisien. Le quotidien cite Michel Lucas, le délégué départemental du RN dans la Loire, qui n’était pas présent au moment des faits, mais affirme qu’Hervé Breuil aurait été victime d’un «mini AVC» après les faits «sous le coup du stress». Des témoins interrogés parlent de quatre individus masqués et vêtus de noir qui les auraient agressés. Certains affirment avoir filmé la scène et avoir reconnu des personnes «proches de LFI, d’organisations communistes révolutionnaires.» La députée LFI sortante a indiqué sur X qu’«aucune action n’était prévue aujourd’hui au marché Albert-Thomas. Nos militants étaient sur le marché Saint-Roch à ce moment-là», précisant qu’«à la France Insoumise, nous bannissons la violence physique en politique. Jamais on ne s’en prendra à un candidat.»

Edouard Philippe l’a mauvaise. Interrogé par TF1, l’ancien Premier ministre acte la dissolution de l’Assemblée nationale en des termes forts. «C’est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle. Il l’a dissoute. Ce n’est pas moi qui suis parti. Ce ne sont pas les frondeurs. Il a décidé de la tuer. Très bien. On passe à autre chose. Et autre chose, ça ne peut pas être exactement la même chose qu’avant. Donc c’est créer une nouvelle majorité présidentielle qui fonctionnera sur des bases différentes de l’ancienne majorité présidentielle, et j’y suis prêt». Un constat qui rejoint celui de Jean-Luc Mélenchon qui considère, dans Le Figaro, que «L’après-Macron a commencé». Le maire du Havre veut «dire aux Français qu’ils ne sont pas prisonniers d’un choix entre les deux extrêmes et qu’il y a une alternative qui n’est pas la reproduction de ce qui a existé». Même si le camp présidentiel gagne cette législative, Emmanuel Macron aura des alliés moins dociles qu’avant.

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, appelle à «voter pour un choix de progrès». Près de 80 organisations du Pacte du pouvoir de vivre et de l’Alliance écologique et sociale ont lancé mercredi 19 juin la Coalition 2024, qui «appelle à la mobilisation autour de seize mesures prioritaires à engager dès le 8 juillet». On trouve dans la liste des signataires Attac, la Fondation Abbé-Pierre, la Ligue des droits de l’homme ou encore Oxfam, mais aussi cinq syndicats réunis en intersyndicale : la CFDT, la CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, évoque les enjeux et les difficultés de cette campagne éclair pour empêcher l’accession de l’extrême droite au pouvoir.

Devant le Medef, Jordan Bardella câline les grands patrons. C’est au patronat qu’ils ont réservé leur première apparition publique. Jeudi matin, dans la salle Gaveau du VIIIe arrondissement de Paris, les fraîchement alliés Eric Ciotti, encore formellement président du parti Les Républicains (LR), et Jordan Bardella, président du Rassemblement national, se sont serrés dans le même canapé beige qu’occupaient quelques instants plus tôt les représentants du Nouveau Front populaire, Eric Coquerel (LFI) et Boris Vallaud (PS). Le duo devait y clarifier ses mesures économiques devant quelque 700 personnes venues assister aux auditions organisées par le patronat. Jordan Bardella a détaillé une politique de l’offre basée sur de nouvelles suppressions d’impôts de production et des baisses de cotisation. Sur les retraites, il s’est montré confus.

«L’après-Macron a commencé». Dans les colonnes du Figaro, Jean-Luc Mélenchon se projette déjà loin dans le futur. «L’après-Macron a commencé. Lui-même est fini. En face de nous, seuls restent les fascistes», explique-t-il au quotidien de droite. Lui, pense déjà à 2027, «un horizon commun pour la conquête du pouvoir. Il faut réunir les forces sociales pour y arriver. Je dois y travailler. Peu importe à quel poste de combat».

Selon Mélenchon, «François [Ruffin] a choisi la rupture avec moi, et non l’inverse». Interrogé par Le Figaro sur les raisons qui ont poussé à LFI à ne pas réinvestir cinq députés, comme Raquel Garrido et Alexis Corbière, considérés comme frondeurs, Jean-Luc Mélenchon affirme préférer «faire élire des militants syndicaux et associatifs». Il décrit les frondeurs comme «des députés qui ont mis la pagaille pendant deux ans, ont raconté la moindre discussion aux journalistes au point qu’on ne puisse plus se parler. Je préfère voir élue une secrétaire confédérale nationale de la CGT par exemple». Cet épisode avait valu au mouvement des critiques virulentes, notamment de la part de François Ruffin. «François a choisi la rupture avec moi, et non l’inverse. Je n’ai jamais dit de mal de lui, et je n’en dirai pas plus aujourd’hui qu’hier, répond le tribun. Je ne mérite pas sa vindicte blessante. Pas sûr qu’elle serve ses ambitions».

Mélenchon défend la crédibilité économique du programme du Nouveau Front populaire. Interviewé par Le Figaro, le tribun a répondu aux attaques sur le financement du programme commun à gauche. «Ceux qui nous font ce procès s’amnistient d’un fardeau de 3 000 milliards de dettes sans avoir amélioré quoi que ce soit dans le pays ! Je dis aux classes moyennes : nous sommes la meilleure nouvelle pour vous depuis longtemps», lance-t-il. Il détaille ensuite le plan. «Selon nos calculs, à horizon cinq ans, il y aura un total de 200 milliards d’euros de dépenses publiques et 230 milliards de recettes pour l’État. Comment ? Par un coup de fouet à l’activité. La dépense sociale crée du bien-être, lequel permet la consommation, qui, elle, produit de l’emploi et des recettes fiscales.»

Sondage : le RN en baisse mais toujours en tête, la participation toujours autour de 64 %. Tous les jours, l’Ifop fournit un sondage au Figaro, à LCI et à Sud Radio. LCI tire quelques enseignements des résultats du jour : «un duel entre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire», se «dessine très clairement», avec une légère baisse pour le premier (34 %) et une petite hausse pour le deuxième (29 %). Le camp présidentiel gagne «quatre points par rapport à lundi, mais reste à 22 %» des intentions de vote. Sinon, aucun parti ne dépasse les 10 %. LCI relève surtout que la «participation qui explose», à 64 %, soit bien au-dessus des 49 % de 2022.

François fait dans la surenchère. Le président du MoDem François Bayrou renvoie, lui aussi, le RN et le Nouveau Front populaire dos-à-dos. «Il y a trois propositions réelles dont deux sont à mes yeux, à nos yeux, des dangers mortels pour la société dans l’état où elle se trouve et le moment historique que nous vivons, dont elle ne se relèverait pas avant des années et des années», a déclaré en conférence de presse François Bayrou, venu soutenir des candidats nordistes de la majorité à Lille. Et tant pis pour le barrage républicain. Il a estimé que les électeurs allaient se retrouver lors de ce scrutin face à «trois propositions politiques», dont deux sont synonymes de «déstabilisation complète du pays et de l’Europe». «L’extrémisme des deux côtés constitue un danger aussi grave», a-t-il insisté. Affirmant que la gauche souhaitait «supprimer tous les outils qui permettent de réguler l’immigration», il a jugé que les premières victimes en seraient «les pauvres et parmi eux les immigrés en situation régulière». Interrogé sur la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, il a concédé que «ce timing n’était pas le (sien)», mais souligné que le président avait «considéré comme inéluctable qu’on allait vers un incident parlementaire». Pour le président du MoDem, le refus des «extrêmes» exprimé par certaines personnalités politiques «présage à des rassemblements». Il a cité Xavier Bertrand, Manuel Valls, Jérôme Guedj et François Rebsamen parmi les personnalités qui ont «fait un choix de résistance à ces dérives». En revanche, «je pense que (Raphaël) Glucksmann est une immense déception pour la majorité de ceux qui ont voté pour lui», a-t-il répondu, interrogé sur la possibilité d’un rapprochement avec le chef de file de Place Publique.

A Lille, la dissidente Amy Bah autorisée à afficher son soutien au Nouveau Front populaire. A Lille, ce jeudi 20 juin au matin, dans le quartier populaire de Wazemmes, le visage souriant d’Amy Bah, juriste de 27 ans, est encore le seul à s’afficher sur les panneaux électoraux. La candidate dissidente de gauche, présidente du comité lillois de l’association féministe Nous Toutes, a décidé lundi 17 juin de maintenir sa candidature en dépit du retrait, qu’elle réclamait de longue date, d’Adrien Quatennens, député LFI sortant de la 1re circonscription du Nord condamné pour des violences conjugales. Dès le lendemain, Aurélien Le Coq, le candidat investi par La France insoumise (LFI) pour le remplacer, saisissait le tribunal administratif de Lille afin d’empêcher Amy Bah d’utiliser toute mention du Nouveau Front populaire dans son matériel de propagande électorale (tracts, affiches…). Il a vu sa requête rejetée ce jeudi après-midi par l’instance. «Le juge des référés […] a conclu qu’en l’espèce, et compte tenu des éléments qui lui ont été soumis dans le cadre de l’instruction, l’existence d’une atteinte grave et manifestement illégale à la sincérité du vote n’était pas suffisamment établie», est-il écrit dans la décision.

Le banquier d’affaires Matthieu Pigasse défend le programme économique du Nouveau Front populaire. On peut difficilement l’accuser d’être un gauchiste échevelé. Le banquier d’affaire Matthieu Pigasse a appelé ce jeudi 20 juin «à voter Nouveau Front Populaire» aux législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet. En défendant le programme économique de l’alliance de la gauche, l’homme d’affaires et patron de presse tranche vivement avec la rhétorique de la macronie et du Medef, pendant que la Bourse de Paris dévisse.

Le Conseil constitutionnel rejette les recours contre les dates des élections. Les législatives auront bien lieu les 30 juin et 7 juillet prochain. Le Conseil constitutionnel a rejeté les dix recours qui contestaient le décret de convocation des électeurs. Aucun argument n’a porté, ni celui sur le délai, ni celui sur la sincérité du scrutin. Selon l’article 12 de la Constitution, «les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution». Pour la plus haute juridiction française, ce délai est respecté, y compris pour des élections anticipées de 24 heures dans les Outre-mer. «Le Président de la République a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale par un décret du 9 juin 2024 qui a pris effet le jour même. Dès lors, en fixant au 30 juin 2024 ou, par dérogation, au 29 juin, la date du premier tour de scrutin, les dispositions contestées ont mis en œuvre, sans le méconnaître, l’article 12 de la Constitution», soulignent les sages. Le Conseil constitutionnel écarte aussi les arguments sur les risques d’atteinte à la sincérité du scrutin ou sur le fait que l’élection a lieu à partir des listes électorales arrêtées à la date du décret du 9 juin.

Le mytho de Yaël Braun-Pivet pour justifier l’absence de Macron sur ses affiches. On l’a compris, beaucoup de candidats macronistes aux législatives ont intégré le fait que, pour eux, Macron est un boulet. Cela se voit puisque de nombreux impétrants ont décidé, contrairement à 2017 et 2022, de ne pas mettre la trombine du Président sur leurs affiches de campagne. Ou comment acter le fait que le chef de l’État est devenu un repoussoir à électeurs. Yaël Braun-Pivet est de ceux-là. Sur Sud Radio ce matin, l’ancienne présidente de l’Assemblée explique pourquoi Macron n’est pas présent sur sa propagande de campagne : «Sur mon affiche de campagne, il y a la candidate Braun-Pivet. […] En 2022, sur mon affiche, il y avait également uniquement [sa photo]. C’est moi qui suis candidate dans la 5e circonscription des Yvelines et c’est ça qui est important pour les électeurs.» Mais, vérification faite, Macron apparaissait bien sur les affiches et tracts de campagne de «YBP» en 2022, comme on peut le voir sur son compte Facebook. Ce n’est pas joli-joli de mentir comme ça à Jean-Jacques Bourdin… Mais à l’époque, il est vrai, le Président réélu n’était pas autant rejeté par les électeurs.

Les évêques appellent les catholiques à «surmonter peurs, colères et angoisses» à l’approche des législatives. La Conférence des évêques de France (CEF) appelle les catholiques à «surmonter peurs, colères, angoisses» pour être «des acteurs de l’amitié sociale» dans un texte publié ce jeudi à l’approche des élections législatives. «Le résultat des élections européennes est un symptôme de plus d’une société inquiète, douloureuse, divisée» et la dissolution de l’Assemblée nationale «a placé notre pays dans un trouble inattendu», affirme le Conseil permanent de la CEF en préambule d’une «prière des évêques» à l’attention des fidèles. S’il se garde de donner une consigne de vote, le texte souligne le «malaise social» lié selon les évêques à «l’individualisme et l’égoïsme» des sociétés, «la dissolution des liens sociaux», «la fragilisation des familles», «la pression de la consommation», et enfin «l’affaiblissement de notre sens du respect de la vie humaine» et «l’effacement de Dieu dans la conscience commune».

Initiatives citoyennes contre l’extrême droite. Pas besoin d’être militant d’un parti ou syndicaliste pour lutter contre la montée de l’extrême droite. Carte interactive, «personnes de confiance» pour des procurations, livres offerts… «Libé» sélectionne toutes les initiatives mises en place sur le terrain pour se mobiliser. Découvrir les actions.

Bruno Retailleau appelle à relancer la compétitivité et la productivité françaises. «La classe politique de droite à gauche et au centre partage depuis des années un modèle que j’appelle le social-étatisme», a affirmé le président du groupe LR au Sénat devant un parterre d’organisations patronales ayant invité les principaux partis candidats aux élections législatives à exposer leur programme à Paris. «Mais il faut plus de croissance et il faut moins de dépenses», a-t-il poursuivi, chiffrant les nécessaires économies à réaliser à 100 milliards d’euros sur cinq ans, dont 50 milliards de désendettement. «La croissance potentielle, c’est la compétitivité, la productivité avec l’offre de travail et on est mauvais sur les deux», a poursuivi Retailleau, appelant à utiliser les leviers des impôts, des normes, de l’énergie, de la recherche et développement, et de ne pas toucher au crédit d’impôt recherche. Enfin, il estime qu’il «nous manque […] par rapport à nos partenaires européens trois semaines de boulot par année», disant assumer «ce qui est impopulaire».

Ciotti est «le champion du monde des alliances secrètes», cingle Edouard Philippe. L’ex-Premier ministre a tenu ces propos à l’encontre d’Eric Ciotti ce jeudi, critiquant son rapprochement avec le RN. Edouard Philippe a aussi rejeté ses accusations d’un accord tacite entre la macronie et LR notamment dans les Hauts-de-Seine. «Je pense qu’Eric Ciotti est le champion du monde des alliances secrètes et qu’il a conçu quelque chose qui même dans le monde des alliances secrètes est inconcevable», a-t-il affirmé lors d’un déplacement à Asnières-sur-Seine pour soutenir le candidat LR Thomas Lam dans la 2e circonscription des Hauts-de-Seine.

La polémique Klarsfeld ou comment l’extrême droite est devenue fréquentable au sein de franges du monde juif. L’historien «chasseur de nazis» qui a déclaré préféré voter pour le Rassemblement national que pour La France insoumise, est devenu un symbole de la banalisation de l’extrême droite chez une partie les juifs de France. Notre analyse.

législatives : «c’est le président de la république qui a tué la majorité présidentielle», affirme edouard philippe

Bruno Le Maire face au Medef, ce jeudi 20 juin salle Gaveau à Paris.

Le Maire propose au Medef «la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises» en 2027. Au grand oral du Medef, Bruno Le Maire, encore ministre de l’Economie pour quelques jours, joue la proximité «je vous connais, vous me connaissez» et débute sa session en taclant ceux qui viennent de le précéder sur l’estrade : «Je trouve stupéfiant que l’on critique l’état des finances publiques quand on me demandait de dépenser encore plus durant le Covid.» Bruno Le Maire n’est pas venu les mains vides face aux chefs d’entreprise. Il leur a apporté un cadeau fiscal : «Nous supprimerons totalement la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) en 2027.» Un ministre sortant, ça doit aussi défendre son bilan : «Qui a pris la décision d’imposer le bonus écologique aux seuls véhicules électriques produits en Europe ? C’est ma pomme» Et comme un ultime tacle au duo Bardella-Ciotti n’est visiblement pas pour lui déplaire, Le Maire balance : «Si quelqu’un a compris ce que le couple improbable qui m’a précédé a dit sur les retraites, dites-le moi.» Par Franck Bouaziz

Le RN et la culture : dans le Grand Est, un interventionnisme «qui confine à la censure». Si les élus du Rassemblement national qui siègent à la commission culture de la région se vantent auprès des organisations culturelles de défendre leurs subventions, les conseillers régionaux qui les y côtoient s’inquiètent de leur interventionnisme confinant à la «censure» sur les projets artistiques liés au genre, à l’immigration ou à l’écoféminisme.

Union de la gauche : impopulaires cherchent classes populaires. «Bien sûr qu’on va être nombreux à voter pour le Front populaire, même si vous ne le méritez pas», lance à l’adresse des élus de gauche Féris Barkat, porte-parole de l’association Banlieues Climat qui tente de convaincre des abstentionnistes des quartiers populaires de Strasbourg de se mobiliser contre l’extrême droite. Pour espérer remporter les élections, le Nouveau Front populaire doit en effet se confronter à son impopularité parmi les abstentionnistes. Et renouer le dialogue en un temps record, en allant au contact des électeurs avec quelques promesses crédibles de progrès social. Notre analyse.

Marion Maréchal invitée de Cyril Hanouna sur Europe 1, malgré les avertissements de l’Arcom. La figure de l’extrême droite radicale, qui a tourné le dos au parti d’Eric Zemmour pour re-rejoindre le Rassemblement national aux législatives, sera l’invitée de la toute fraîche émission On marche sur la tête de Cyril Hanouna sur Europe 1. La veille, l’Arcom a pourtant rappelé la station de radio à l’ordre. Dans un courrier, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique a enjoint Europe 1 à respecter ses obligations en matière de «pluralisme» et d’«honnêteté» vis-à-vis de «l’actualité électorale». Depuis lundi, de nombreux observateurs pointent l’absence de pluralisme dans l’émission de Cyril Hanouna, en faveur de la droite et de l’extrême droite. Le maire populiste de Béziers, Robert Ménard, l’eurodéputé RN Matthieu Valet, le président de LR, Eric Ciotti, le président de Reconquête, Eric Zemmour… A contrario, aucune personnalité politique du Nouveau Front populaire n’a été invitée jusqu’à présent.

Au Medef, Jordan Bardella et Eric Ciotti font leur première apparition commune. «J’ai compris en venant ici qu’il fallait que je rassure», déclare en préambule Jordan Bardella avant de remercier le président du Medef, Patrick Martin, pour ses amabilités dans le Figaro du jour : «C’est toujours agréable de se réveiller en étant traité de danger.» «Seules les entreprises sont sources de croissance et d’emploi», déroule à ses côtés Eric Ciotti afin de mieux caresser dans le sens du poil le public – lorsque celui qui est encore président de LR prend la parole, hasard ou coïncidence, la mention Rassemblement national apparaît à l’écran qui retransmet les débats. Jordan Bardella, lui, martèle les trois lois d’urgence qu’il entend faire adopter sur le pouvoir d’achat, la sécurité et l’immigration… tandis qu’Eric Ciotti annonce sans ciller la suppression des agences régionales de santé. A une question d’une dirigeante d’entreprise qui évoque les travailleurs immigrés qui permettent «aux entreprises de tenir la route», Ciotti répond que «la solution est nationale», y compris dans les secteurs en tension. Attendu sur les retraites, Bardella ne s’aventure pas au-delà de sa proposition de départ à 60 ans pour les carrières longues qui ont débuté avant l’âge de 20 ans. Pour les autres, pas de précision sans «grand audit des finances publiques», devenu un bouclier aux questions précises ou embarrassantes. Par Franck Bouaziz

Devant le Medef, le Nouveau Front populaire appelle à la «remise en place» du «dialogue social». Un canapé pour deux. face au Medef, le Nouveau Front populaire est venu représenté par Boris Vallaud pour le Parti socialiste et Eric Coquerel pour LFI. Tous deux sont un peu serrés sur la même banquette. Vallaud prend la parole en premier pour appeler à la «remise en place d’une pratique à laquelle nous tenons : le dialogue social». Eric Coquerel, en réponse à une question, rappelle qu’«un budget commun sera présenté d’ici deux jours». Devant un public de chefs d’entreprise, Boris Vallaud se veut rassurant : «Pour 90 % des PME, le cadre fiscal ne changera pas.» Et pointe : «Les PME paient les impôts que les multinationales ne paient pas.» Le socialiste joue la carte de la différence : «Nous aurons des recettes fiscales nouvelles, ce que ne fait aucune autre offre politique.» Il propose à cet égard «une taxe de 1 % à 2 %» sur «le patrimoine des milliardaires» au titre du «redressement national». Par Franck Bouaziz

Sandrine Rousseau dément tout «antisémitisme structurel» au sein du NFP. Sandrine Rousseau l’a dit et répété, ce matin sur France Info : «Il n’y a pas d’antisémitisme structurel dans le Front populaire. Il n’y a pas d’antisémitisme politique dans le Front populaire. Et nous lutterons de toutes les manières possibles contre l’antisémitisme.» La députée écologiste candidate à sa réélection sous la bannière du NFP s’est fait chahuter hier lors de la manifestation de soutien à la jeune fille de 12 ans victime d’un viol à caractère antisémite à Courbevoie (Hauts-de-Seine) : «J’ai failli être virée de cette manifestation. On m’a accusée d’être responsable du viol de cette enfant, vous imaginez, vu mes combats, ce que c’est», s’est-elle émue. L’élue parisienne a qualifié d’«erreur» le fait que Jean-Luc Mélenchon ait parlé d’un antisémitisme «résiduel» en France et a insisté : «Que ce soit très clair : je n’aurais jamais fait alliance avec des personnes dont je soupçonne qu’elles puissent être antisémites de manière structurelle, ça n’est pas possible.»

Une candidate LR-RN porte plainte après des insultes racistes «venant de la gauche». «Arabe de service», «beurette», «sale serpillière»… Sur X (ex-Twitter), Hanane Mansouri, candidate LR-RN de la 8e circonscription de l’Isère, assure recevoir une cascade d’insultes racistes. «Ces attaques racistes venant de la gauche ne m’impressionnent pas au contraire elles me motivent !» Auprès du Dauphiné libéré, elle précise qu’elle va porter plainte contre X. Eric Ciotti, président de LR démis à cause de son alliance au RN par les ténors mais maintenu à son poste par la justice, lui a témoigné son soutien sur le réseau social. «Soutien à notre candidate Hanane Mansouri victime d’insultes à caractère raciste par l’extrême gauche. Jamais nous ne reculerons face à la menace et l’intimidation», écrit-il.

Jean-Marc Ayrault dénonce «l’irresponsabilité» des macronistes qui renvoient RN et NFP dos à dos. Au micro de France Bleu, l’ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a déploré la «ruse politique» du camp présidentiel qui se présente à l’envi comme seul «bloc républicain». «C’est une irresponsabilité, souffle-t-il, un affront à ceux qui, en 2017 mais aussi en 2022, n’ont pas hésité un instant à voter Emmanuel Macron.» L’ancien ministre insiste : pour lui, le camp républicain s’étend au-delà de Renaissance, jusqu’à LFI. Il pointe aussi les ambiguïtés des macronistes sur leur vote lors d’un second tour qui opposerait un candidat RN à celui du Nouveau Front populaire. «Pour la gauche, et en tout cas pour moi c’est clair, il faudra à nouveau faire barrage au RN.»

législatives : «c’est le président de la république qui a tué la majorité présidentielle», affirme edouard philippe

Eric Coquerel (LFI) et Boris Vallaud (PS) venus présenter le programme économique du Nouveau Front populaire, ce jeudi 20 juin salle Gaveau, à Paris.

Vallaud et Coquerel tentent de rassurer les patrons sur le programme de la gauche. Un canapé pour deux. Le Nouveau Front populaire est venu représenté par Boris Vallaud, pour le Parti socialiste et Eric Coquerel pour LFI. Tous deux un peu serrés sur la même banquette. Le socialiste prend la parole en premier pour appeler à la «remise en place d’une pratique à laquelle nous tenons : le dialogue social». L’insoumis en réponse à une question rappelle qu’un budget commun sera présenté «d’ici deux jours». Face à ce public de chefs d’entreprise, Boris Vallaud se veut rassurant : «pour 90 % des PME, le cadre fiscal ne changera pas». Et pointe : «Les PME paient les impôts que les multinationales ne paient pas.» Il joue aussi la carte de la différence, en promettant «des recettes fiscales nouvelles, ce que ne fait aucune autre offre politique.» Le socialiste propose à cet égard «une taxe de 1 à 2 %» sur «le patrimoine des milliardaires» au titre du «redressement national». Par Franck Bouaziz

En débat sur France 3, Guillaume Bigot, candidat RN, bafouille et révèle sa méconnaissance du terrain. A chaque élection où le RN doit présenter plus d’un candidat (soit toutes les élections sauf la présidentielle), c’est le même ballet. La chorégraphie commence toujours avec la découverte par le parti d’extrême droite du pedigree raciste, homophobe ou complotiste de nombre de ses candidats. Ensuite, vient le temps des débats télé. Et là aussi, c’est souvent la foire à l’incompétence. Nouvelle illustration avec les débats sur les antennes régionales de France 3 Franche-Comté mercredi, lors de la joute durant laquelle le candidat lepéniste, Guillaume Bigot, chroniqueur de CNews parachuté à Belfort, s’est trouvé incapable de citer dix communes de la circo qu’il prétend représenter. Attaqué sur ce parachutage, le candidat d’extrême droite assure tout d’abord être opé pour évoquer le sujet. «Je suis très à l’aise avec ça», dit-il, ajoutant : «J’ai choisi moi-même le Territoire de Belfort. Je ne me serais jamais présenté à des élections locales. Là, il s’agit de représenter 1 /577e de la souveraineté nationale.» Le candidat Nouveau Front populaire et député LFI sortant, Florian Chauche, lui demande alors de citer des villes de la circo. «Je ne suis pas là pour répondre à un interrogatoire. C’est normal, je viens d’arriver. On m’a posé la question de savoir où je voulais être candidat et j’aurais pu être candidat dans une circo plus facile à gagner, j’ai voulu aller là», se justifie difficilement Bigot. «Le candidat RN perd ses moyens. Le 1er TGV, après le 1er tour direction Paris, c’est le lundi 1er juillet à 6 h 22 gare de Meroux-Moval», a réagi après-coup Chauche, ajoutant : «Ici, c’est pas CNews !» Le plus dur, c’est pas le parachute, c’est l’atterrissage. Par Chez Pol

Attal appelle les responsables politiques à «mettre des digues» face à l’antisémitisme. Interrogé par la presse sur le viol présumé d’une jeune fille juive à Courbevoie (Hauts-de-Seine) le Premier ministre a enjoint les responsables politiques à «refuser de [le] banaliser». En visant une nouvelle fois Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, qui avait qualifié l’antisémitisme de «résiduel». «Les responsables politiques et partis politiques ont une responsabilité pour mettre des digues, pour empêcher qu’un certain nombre de discours se banalisent.»

Négationnisme : le patron du RN de la Réunion ne veut pas «juger» l’esclavage, «un mode de vie qu’on n’a pas vécu». Sur une radio locale, Johnny Payet a dit vouloir «laisser le passé au passé», s’opposant notamment à une très populaire fête locale commémorant l’abolition de l’esclavage. «On ne doit plus parler de l’esclavage», a-t-il assené. Contacté par Libération, le maire Rassemblement national de la Plaine-des-Palmistes, une commune montagnarde de 6 600 habitants, a précisé sa pensée : «Le fait de rappeler à nos enfants qu’ils sont descendants d’esclaves attise la haine.» L’élu en a rajouté une couche : «Comment peut-on juger quelque chose qui s’est passé il y a trois cents ans ? C’était un mode de vie qu’on n’a pas vécu.» Il n’a aucune crainte sur les conséquences de ces saillies : «Dans la continuité des européennes, les Réunionnais nous donneront la victoire», dit-il confiant. Et pour cause, le RN est effectivement arrivé en tête aux dernières élections, avec 31,7 % des voix.

Les formations candidates aux législatives défilent devant le Medef pour présenter leur ligne. Salle Gaveau, à Paris, où se joue habituellement de la musique classique, le Medef a organisé un speed dating avec les principales formations candidates aux élections législatives. Quarante-cinq minutes par formation politique. Le président d’Horizons, Edouard Philippe, a ouvert le bal. L’ancien Premier ministre s’est dit opposé au smic à 1 600 euros, mais favorable à «une association plus grande des salariés à la valeur créée par les entreprises». Edouard Philippe souhaite «contenir la dépense sociale» en «tranchant dans les politiques publiques qui ne fonctionnent pas» notamment celle du logement social. Avant de conclure : «Ce qui a été fait depuis 2017 n’est pas parfait mais repose sur un principe de cohérence. Sortir de cette ligne serait dangereux.» Par Franck Bouaziz

Les quatre mousquetaires du Front populaire. Qui dit campagne, dit débats. Et on connaît les castings des débatteurs du Nouveau Front populaire. C’est le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, qui ouvrira les hostilités sur TF1 le 25 juin. «On va le préparer ensemble et il portera la parole du NFP et il a toute ma confiance», assure ce mercredi Marine Tondelier sur Public Sénat. «Nous, on voulait venir à quatre chefs de parti. […] On a essayé un peu de casser le format», poursuit la cheffe des écolos, assurant que les composantes du NFP se sont «mises d’accord» sur la répartition des forces. Ce sera ainsi le socialiste Olivier Faure qui sera au rendez-vous de France 2 et Tondelier sur BFM TV lors du débat d’entre-deux-tours. Quant à CNews, que les écolos et les socialistes avaient boycottée pendant la campagne des européennes, contrairement aux insoumis et aux communistes, le NFP y envoie le rouge Ian Brossat – et non le boss du PCF, Fabien Roussel. Tous devront, dixit Tondelier, dépasser leur rôle et leur maillot partisan pour se faire avant tout les «porte-parole du Nouveau Front populaire». Par Chez Pol

Sur les plateaux de Vincent Bolloré, Bruno Le Maire juge «indigne» l’alliance des gauches. Interrogé par Laurence Ferrari sur sa qualification du Nouveau Front populaire, Bruno Le Maire tacle cette alliance qui, pour lui, «n’est ni un front ni populaire» et dans laquelle «les convictions ne comptent pas». Les principaux visés par cette diatribe ? François Hollande et Raphaël Glucksmann. «Vous ne pouvez pas défiler pour Charlie et faire alliance avec le NPA, qui a été condamné pour apologie du terrorisme», tacle le ministre de l’Economie et des Finances – le parti anticapitaliste reste visé par une enquête, mais n’a pas été condamné. Agitant toujours le même épouvantail, sous la suggestion peu subtile de Laurence Ferrari, Bruno Le Maire conclut : «Le grand gagnant de l’histoire c’est Jean-Luc Mélenchon, qui a su rassembler en s’effaçant.»

Jean-Philippe Tanguy concède un «antisémitisme résiduel qui peut venir de l’extrême droite». Après avoir dû retirer son soutien à un de leur candidat pour des propos jugés antisémites, le député sortant du Rassemblement national n’a pas pu tergiverser sur le plateau de BFM TV. «Il y a aussi un antisémitisme résiduel qui peut venir de l’extrême droite ou de préjugés épouvantables», a concédé Jean-Philippe Tanguy. Le candidat en question, Joseph Martin, qui se présentait dans le Morbihan, avait notamment écrit en 2018 que «le gaz [avait] rendu justice aux victimes de la Shoah». Embarrassant pour le RN, qui accuse sans cesse le Nouveau Front populaire d’antisémitisme. Le parti d’extrême droite ne remballe pas sa stigmatisation pour autant. Aussi, Jean-Philippe Tanguy a persisté dans ses accusations d’«antisémitisme islamiste», en instrumentalisant le viol à caractère antisémite d’une jeune fille de 12 ans à Courbevoie.

Interrogé par Europe 1-CNews, Bruno Le Maire dénonce un programme économique de la gauche «à contretemps». Avant que les projets économiques des partis ne soient présentés au Medef ce jeudi matin, le ministre de l’Economie a fustigé les mesures du Nouveau Front populaire. Il les accuse d’être «à contretemps» alors qu’il «faut faire encore plus d’économie pour rétablir les comptes». Dans un argumentaire purement néolibéral, Bruno Le Maire torpille la hausse du smic à 1 600 euros, qui ne s’accompagnerait que d’un «retour du chômage de masse». «La réduction des dépenses publiques» est nécessaire «pour protéger les Français», insiste-t-il encore. Renvoyant dos à dos le programme économique de la gauche à celui du RN – qu’il qualifie de «page blanche» –, Bruno Le Maire considère «les extrêmes» comme «hors sol». Quand la majorité présidentielle est «lucide», «raisonnable». «La réalité, elle est dure, brutale», affirme le locataire de Bercy. Avant de tacler à l’extrême droite : «Ils reportent toutes leurs idées, que reste-t-il des mesures pour le pouvoir d’achat ? Nada.»

Sur l’économie, Marine Tondelier regrette une «présomption de non-crédibilité» pour la gauche. «Les chiffrages sont en cours.» Interviewée sur Public Sénat, la leader écolo, Marine Tondelier, n’a pas échappé à des questions sur le programme économique du Nouveau Front populaire, alors que la gauche est accusée par le camp présidentiel et certains acteurs du monde économique de prôner des mesures qui plomberaient le budget du pays. Une «présomption de non-crédibilité» pour la gauche, dénonce la secrétaire générale des Verts, qui pointe les propres dérives budgétaires du gouvernement – encore sommé mercredi de prendre des mesures par l’Union européenne. «Il y a de la bonne et de la mauvaise dette», a aussi fait valoir Marine Tondelier. Elle assume l’objectif d’augmenter les dépenses pour financer plus de justice sociale, la lutte contre le climat, tout en augmentant les impôts pour les plus riches. «Si le gouvernement s’endette pour résoudre la pauvreté, pourquoi pas. Si c’est pour faire des cadeaux aux entreprises, à leurs amis, c’est irresponsable», a-t-elle tancé.

«L’antisémitisme est un fléau, qu’il faut combattre partout, tout le temps», insiste Marine Tondelier. Interrogée sur la situation à Courbevoie, où deux adolescents ont été mis en examen pour avoir commis un viol à caractère antisémite sur une jeune de 12 ans, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts s’est voulue très claire sur le thème de l’antisémitisme. «Je ne pense pas qu’il y ait une stigmatisation des juifs par la France insoumise, a-t-elle tranché sur le plateau de Public Sénat. Le programme du Front populaire est extrêmement clair sur le sujet […] L’antisémitisme est un fléau, qu’il faut combattre partout, tout le temps». L’écologiste en a profité pour rappeler le programme de la gauche unie, notamment la mise en place d’une commission d’enquête pour notamment analyser les causes de l’augmentation de l’antisémitisme en France et agir. «Quand on parle de l’antisémitisme, il faut aussi parler d’antiracisme, d’islamophobie, poursuit-elle. Celles et ceux qui s’écartent de la ligne du Front populaire sur le sujet s’écartent du Front populaire.»

Le dessin de Coco.

Purge, pressions et fichier kidnappé : dans les coulisses de la guerre interne à LFI. Dans l’ombre de la campagne législative, l’affrontement redouble d’intensité entre la direction et les députés frondeurs, appuyés par une partie du mouvement, qui s’interroge sur la stratégie de Mélenchon. Ses partisans, qui avancent soudés vers 2027, n’hésitent pas à discréditer leurs opposants en instrumentalisant le combat antiraciste.

«Sexisme, racisme et antisémitisme» : un député Modem sortant exige le retrait de la candidature d’un suppléant RN dans le Loiret. Richard Ramos, député Modem sortant de le 6e circonscription du Loiret, a annoncé mercredi soir qu’il avait saisi la Licra «qui examinera les éventuelles poursuites qu’elle pourrait donner à cette affaire», mais aussi qu’il allait porter plainte contre Jean-Pierre Templier, suppléant du candidat RN qu’il doit affronter lors des législatives dans la 6e circonscription du Loiret. Ce suppléant très actif sur Facebook est un «ancien gilet jaune», selon France Bleu Orléans. Il multiplie les sorties plus que douteuses sur les réseaux sociaux. Richard Ramos les a égrenées dans un communiqué, captures d’écran à l’appui. Le 1er juin, selon le député sortant, Jean-Pierre Templier a écrit, «concernant la candidate aux élections européennes Valérie Hayer» : «j’écoute Attal sur BFM et regarde Valérie Hayer je pense que ça (sic) petite culotte doit être mouillé (sic) vu le regard.» Et l’élu Modem de rappeler que Jean-Pierre Templier s’est fendu il y a dix ans, le 6 janvier 2014, d’un post concernant la communauté juive : «C est vrai Gregory mais cette communauté nous dirige combien sont au gouvernement a (sic) la tête des entreprises (sic) du CAC 40 partout dans le monde ils nous dirigent !!» Joint par France Bleu Orléans mercredi, l’intéressé dément «être un sexiste, un raciste et ainsi de suite». A la justice de trancher.

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