L'Europe termine en baisse une séance marquée par les craintes sur l'inflation US

PARIS (Reuters) - Les marchés européens ont terminé en nette baisse mercredi, malgré des commentaires encourageants de responsables de politique monétaire européens, la publication vendredi de l'inflation américaine pesant sur le sentiment. À Paris, le CAC 40 a perdu 0,69% à 7.609,15 points, tandis que le Dax allemand reculait de 0,08% et le Footsie britannique de 0,27%. L'indice EuroStoxx 50 a

La bourse Euronext est photographiée dans le quartier d'affaires de La Défense à Paris, France. /Photo prise le 30 septembre 2022/REUTERS/Benoit Tessier

PARIS (Reuters) - Les marchés européens ont terminé en nette baisse mercredi, malgré des commentaires encourageants de responsables de politique monétaire européens, la publication vendredi de l'inflation américaine pesant sur le sentiment.

À Paris, le CAC 40 a perdu 0,69% à 7.609,15 points, tandis que le Dax allemand reculait de 0,08% et le Footsie britannique de 0,27%.

L'indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une baisse de 0,37%, contre 0,48% pour le FTSEurofirst 300 et 0,53% pour le Stoxx 600.

Plusieurs membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) ont souligné mercredi que l'inflation poursuivrait son ralentissement et que la banque centrale pourrait continuer d'assouplir ses taux.

Olli Rehn, Fabio Panetta et Philip Lane ont ainsi rappelé que l'inflation devrait finir par retourner à sa cible à moyen terme et que le processus de normalisation de la politique monétaire en zone euro devrait se poursuivre.

Pour autant, les actifs européens ont souffert de la prudence des investisseurs, qui se positionnent en vue du prochain chiffre d'inflation PCE aux Etats-Unis, attendu vendredi.

Alors que la semaine a été pauvre en indicateurs économiques, des indicateurs de la dynamique des prix supérieurs au consensus au Canada et en Australie ont ravivé les craintes que l'inflation américaine ne s'avère persistante, repoussant d'autant une baisse des taux de la Réserve fédérale.

La nervosité domine par ailleurs en Europe avant le premier tour des élections législatives françaises, ce dimanche.

"La bonne nouvelle pour la zone euro est que l'incertitude politique en France n'entraîne pas un durcissement des conditions financières et encore moins un stress systémique", constate Xavier Chapard, stratégiste chez LBPAM, qui remarque que l'indicateur de stress systémique de la BCE n'a presque pas réagi à la dissolution de l'Assemblée.

En l'état et sauf surprise, "l'impact sur les perspectives économiques pour la zone euro devrait être limité", conclut le stratégiste.

A WALL STREET

Wall Street hésite à mi-séance, alors que les investisseurs se positionnent avant la prochaine publication de l'inflation PCE pour juin, tandis que Nvidia soutient le secteur technologique.

A l'heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une baisse de 0,13% pour le Dow Jones, contre 0,1% pour le Standard & Poor's 500, et une hausse de 0,13% pour le Nasdaq Composite.

VALEURS

Le rebond de Nvidia a soutenu les valeurs de la tech, l'indice sectoriel ayant été l'unique secteur à afficher une performance positive, de 0,36%.

Bouygues a terminé en queue du CAC 40, abandonnant 2,87%, après que JPMorgan a abaissé son objectif de cours sur le groupe.

Atos a annoncé mercredi dans un communiqué avoir reçu une proposition globale de restructuration financière révisée de ses créanciers prenant en considération la fin des discussions avec Onepoint, Butler Industries et Econocom, et a reculé de 4,92%.

Jefferies a relevé sa recommandation et son objectif de cours sur Future, qui a pris 9,47%, parmi les meilleures performances du Stoxx 600.

Bavarian Nordic a déposé une demande d'autorisation de mise sur le marché pour un vaccin contre le chikungunya, ce qui a propulsé le groupe de 17,14%.

Volkswagen a abandonné 1,78%, les investisseurs s'inquiétant du coût et des incertitudes d'une coentreprise avec le fabricant américain de véhicules électriques Rivian.

Alfen, spécialiste du stockage d'énergie et fournisseur d'infrastructures pour véhicules électriques, a réduit mercredi ses prévisions de chiffre d'affaires et d'Ebitda pour cette année et s'est effondré de 46,9%.

TAUX

Les rendements américains sont en nette hausse, soutenus par des chiffres d'inflation plus élevés qu'attendu publiés cette semaine au Canada et en Australie, tandis que 183 milliards de dollars de dette doivent être émis cette semaine.

A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans prenait 7,8 pb à 4,3157%, contre 6 pb pour le taux à deux ans, à 4,7514%.

Le rendement du dix ans allemand a progressé de 4 pb à 2,452%, tandis que celui du taux à deux ans est demeuré stable à 2,823%.

CHANGES

Le dollar se renforce et touche un plus haut depuis début mai, soutenu par les craintes que l'inflation ne se révèle plus persistante qu'attendu outre-Atlantique.

Le dollar prend 0,4% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro cède 0,3% à 1,0681 dollar. La livre sterling se replie de 0,5% à 1,262 dollar.

PÉTROLE

Le brut décline, les chiffres publiés mercredi de l'Energy Information Administration ayant montré que les inventaires de pétrole américains avaient progressé de 3,6 millions de barils la semaine dernière, alors que le consensus attendait un repli de 2,9 millions de barils.

Le Brent se replie de 0,35% à 84,71 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décroît de 0,48% à 80,44 dollars.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Tangi Salaün)