À Rennes, environ 1 500 manifestants contre l’extrême droite et quelques incidents
Le cortège s’est retrouvé bloqué place de la République, il a fini par se disperser.
À l’appel de l’intersyndicale, environ 1 500 personnes ont défilé contre l’extrême droite, jeudi 20 juin 2024, dans le centre-ville de Rennes. Une mobilisation en baisse, émaillée par quelques incidents avec les forces de l’ordre.
Les syndicats (FO, CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa, Confédération Paysanne et syndicats étudiants) se mobilisent « contre l’extrême droite » chaque semaine à l’approche des élections législatives. Jeudi soir, c’était le troisième défilé organisé dans les rues de Rennes, après ceux du mardi 11 juin puis du samedi 15 juin, en marge de la Marche des fiertés. Cette fois, nettement moins de monde. Environ 1 500 manifestants, alors qu’ils avaient été autour de 5 000 lors de la première marche.
Le cortège bloqué place de la république
Le cortège est parti vers 18 h 30 de l’esplanade Charles de Gaulle, pour un parcours en centre-ville qui a rapidement tourné court. À 19 h 30, des manifestants habillés en noir, sans banderoles ni drapeaux, ont tenté de se diriger vers la rue Jean-Jaurès qui mène vers l’hyper-centre.
Riposte immédiate des forces de l’ordre, qui ont chargé et tiré des gaz lacrymogènes. Le cortège intersyndical s’est retrouvé bloqué place de la République, incapable de continuer vers la place de Bretagne comme le prévoyait le parcours initial. Il a bien tenté de rejoindre l’esplanade Charles de Gaulle, en empruntant la rue du Maréchal Joffre, mais un cordon de policiers l’en empêchait.
Sous un ciel menaçant, la manifestation a pris fin vers 20 h 30. Les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs interpellations. Les syndicats appellent à nouveau à défiler dimanche 23 juin, dans le cadre d’une « alerte féministe, pour défendre les droits des femmes ». Et jeudi 27 juin, à 12 h, au départ de l’esplanade Charles de Gaulle. À trois jours du premier tour, ils veulent le répéter : « Le vrai barrage à l’extrême droite, c’est le mouvement social. Il ne faut pas nous diviser mais rester unis. »