Natation (championnats de France): blessée la veille du départ pour les sélections olympiques, Lara Grangeon va "se battre jusqu'au bout"

C'est le pire cauchemar du nageur avant les sélections olympiques couperet: la blessure. Et c'est ce qui est arrivé à Lara Grangeon la semaine dernière. La nageuse calédonienne qui ambitionne de se qualifier pour ses quatrièmes Jeux s'est fait une entorse la veille du départ pour les championnats de France à Chartres.

Lara Grangeon lors des championnats de France de natation à Chartres, juin 2024

"J'ai voulu courir derrière le bus qui transporte le matériel la veille de notre départ", raconte la nageuse qui a posé ses valises à Toulouse ces derniers mois pour préparer les qualifications. "J'avais oublié de donner mes élastiques (matériel pour l'entraînement). Et je me suis fait une entorse."

Lara Grangeon, adepte de la course à pied pour son entraînement raconte, fataliste: "J'ai couru deux fois par semaine au même endroit et je ne me suis jamais fait mal... Ce qui doit arriver arrive. J'aurais pu me faire mal en arrivant ici en descendant les escaliers."

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"A chaque poussée au mur et à chaque ondulation, ça me fait mal"

Qualifiée pour les épreuves en bassin en 2012 à Londres et Rio en 2016, Lara Grangeon a ensuite bifurqué sur l'eau libre (neuvième du 10km des Jeux de Tokyo). Non qualifiée pour le 10km dans la Seine, elle tentait un retour dans les bassins pour vivre les Jeux à la maison à 33 ans.

Forfait en début de semaine pour le 400m 4 nages, elle a réalisé le meilleur temps des séries du 200m papillon ce jeudi matin en 2'10"33. "Ce n'était pas le moment", avoue-t-elle alors en s'appuyant difficilement sur sa cheville blessée. "Je me sentais en forme et prête. C'était il y a une semaine mais j'ai encore mal. Ce matin à chaque poussée au mur et à chaque ondulation, ça me fait mal. Mais je me suis entraînée pour et je vais me battre jusqu'au bout. D'habitude sur un 200m papillon j'ai mal aux bras, j'ai mal partout. Là je peux dire que j'ai juste mal à la cheville. C'est plutôt pas mal. Le corps est très fort et je vais rechercher des ressources que je n'ai jamais exploitées."

Lara Grangeon tentera donc ce soir en finale de réaliser les minimas exigés pour voir Paris, 2'08"43. "C'est beaucoup de sacrifices, le sport de haut niveau, beaucoup d'engagement, beaucoup d'efforts. On est dans un état d'esprit où on se bat jusqu'au bout. Tant que ce n'est pas fini, il faut se battre."