Les Jeux olympiques du photographe Raymond Depardon s'affichent à Paris
Installation à Paris d'une photographie de l'athlète américain Lee Evans prise par Raymond Depardon lors des Jeux olympiques de Mexico en 1968, le 24 juin 2024.
À l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques, la ville de Paris et ses communes alentour affichent sur ses murs en format XXL des clichés du grand photographe membre de l'agence Magnum, Raymond Depardon. Des moments historiques capturés en une fraction de seconde durant cinq olympiades de 1964 à 1976.
« Ce qui est formidable, c'est qu'on va voir les gens sortir d'eux-mêmes un exploit, parce qu'ils n'auraient pas pu le faire ailleurs que lors des Jeux olympiques », s'enthousiasme Raymond Depardon au micro d'Isabelle Chenu du service culture. À bientôt 82 ans, le célèbre photographe français n'a rien perdu de sa passion pour les Jeux olympiques, lui qui a su capturer en une fraction de seconde, le poing levé de l'Américain Lee Evans.
On est alors en 1968 à Mexico et le vainqueur du 400 mètres proteste avec d'autres athlètes afro-américains contre la discrimination raciale aux États-Unis. Son portrait s'affiche désormais sur 600m2 en face de l'hôtel de ville de Paris.
Des photos réalisées à une époque où la pellicule argentique ne pardonnait rien. Comme cette image de la jeune gymnaste roumaine Nadia Comaneci, médaillée d'or en 1976, capturée en saut périlleux parfait sur la poutre.
« Il y a ce côté démocratie où tous les pays ont leurs chances. C'est très émouvant de voir des gens qui montent sur le podium, même à la troisième place et qui sont tout émus. Et d'un seul coup, l'hymne national résonne dans le stade avec 100 000 personnes, c'est formidable ! » Pour Raymond Depardon, photographe de la décolonisation et de la guerre, les Jeux olympiques sont un moment sans équivalent de compétition pacifique mondiale.
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