Hausse du prix du gaz, DPE, «shrinkflation», plan épargne climat… Ce qui change au 1er juillet
L'affichage de produits qui ont subi le phénomène de «shrinkflation» devient obligatoire.
Plusieurs mesures notables vont entrer en vigueur ce lundi 1er juillet, ou en début de mois, et changeront le quotidien des Français. Augmentation du prix du gaz, mesures spécifiques d’information des consommateurs dans les supermarchés, nouveau plan d’épargne pour les jeunes… Libé fait le point des principaux changements.
Hausse du prix du gaz
Le prix du gaz va de nouveau augmenter, selon la commission de régulation de l’énergie (CRE) : une hausse de 11,7 % en juillet, par rapport au mois de juin. Le niveau moyen du prix référence va s’établir à 129,20 € TTC du mégawattheure (MWh), contre 142,70 €/MWh en juin. «Ce prix repère a pour objet de servir de boussole aux consommateurs qui souhaitent comparer les offres de fourniture», note la CRE. L’organisme ajoute que cette augmentation de 13,5 €/MWh TTC reste inférieure de 4,7 €/MWh TTC au prix de référence de janvier (-3,5 %). Selon la commission, plus de la moitié de cette hausse s’explique par l’application d’un «nouveau tarif des réseaux de distribution de gaz naturel». Le prix du gaz sur les marchés de gros est également responsable de cette augmentation.
Réglementation renforcée dans les supermarchés
Dès ce lundi, les grandes surfaces de plus de 400 mètres auront l’obligation d’informer leurs clients en cas de «shrinkflation», c’est-à-dire si la quantité d’un produit disponible en rayon baisse sans que son prix ne diminue. Un arrêté ministériel vient en effet encadrer cette pratique. Le ministère de l’Economie précise que cette «information devra être apportée par les distributeurs de produits de grande consommation dans les grandes et moyennes surfaces, à proximité immédiate des produits concernés».
Concrètement, la mention suivante devra être indiquée en rayon : «Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au (unité de mesure concernée) a augmenté de… % ou…€.» Elle devra par ailleurs figurer dans ces magasins physiques durant les deux mois qui suivent la date de commercialisation des produits industriels alimentaires et non alimentaires concernés (bouteilles de soda, paquets de riz, lessive ou boîtes de conserve, par exemple), ce qu’il s’agisse de produits de marque nationale ou de marque de distributeur. En revanche, «les denrées alimentaires préemballées dont la quantité peut varier à la préparation (rayon traiteur par exemple) et les denrées alimentaires vendues en vrac» ne sont pas concernées.
Plan d’épargne climat pour les jeunes
Le plan épargne avenir climat (PEAC), initié par la loi industrie verte, sera ouvert aux jeunes de moins de 21 ans pour investir dans la transition écologique. Le montant des versements est limité à 22 950 euros (plafond équivalent à celui du Livret A). Bercy précise que le PEAC se différencie des livrets d’épargne réglementés - comme le Livret A ou le LDDS - qui proposent une rémunération fixe dont le taux est décidé par les pouvoirs publics : «ce nouveau plan d’épargne se rapproche davantage d’un plan épargne actions (PEA) ou d’un plan épargne retraite (PER) en donnant la possibilité aux souscripteurs d’investir leur épargne sur des supports variés (actions, obligations, etc.)».
À l’ouverture du plan, les fonds sont bloqués jusqu’à la majorité de son détenteur, à la condition de respecter une période de blocage minimum de cinq ans (par exemple, si vous ouvrez un PEAC à 20 ans, la période de blocage prendra fin à vos 25 ans). «À l’issue de la période de blocage et jusqu’à la clôture automatique du plan à vos 30 ans, vous pouvez effectuer des retraits partiels à tout moment», indique le ministère de l’Economie.
Le DPE se simplifie
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) évolue à partir de ce lundi 1er juillet, pour les logements dont la surface est inférieure ou égale à 40m2. Le mode de calcul de l’étiquette énergie allant de «A» - pour les logements les plus performants - à «G» - pour les logements les plus énergivores - est modifié. L’objectif est de faire sortir de la catégorie de «passoires énergétiques» un certain nombre de ces petites surfaces. Cela concerne 140 000 logements de moins de 40 m² classés «F» ou «G» - plus de 15 % de ces surfaces, selon le ministère de la Transition écologique.
Revalorisation de l’assurance chômage
Les allocations d’assurance chômage vont être revalorisées de 1,2 %, au 1er juillet, a indiqué ce jeudi l’Unédic. Cette revalorisation «concernerait environ 2 millions de demandeurs d’emploi indemnisés» sur quelque 2,7 millions au total, selon un communiqué de l’organisme géré paritairement par les organisations syndicales et patronales. Certains allocataires de moins de six mois ne sont pas concernés. Un allocataire n’ayant pas travaillé dans le mois et bénéficiant de l’allocation minimale passera ainsi de 979,29 euros bruts à 991,07 euros bruts, détaille l’Unédic.
La mesure est décriée par la CGT, qui dénonce «l’extrême faiblesse de cette revalorisation». Selon le syndicat, «le gouvernement comme le patronat continuent de cibler les allocataires de l’assurance chômage» à quelques jours des législatives anticipées. Mi-juin, Gabriel Attal a annoncé que le décret réformant à nouveau l’assurance chômage serait bien pris en pleine campagne des législatives, «d’ici au 1er juillet».