Vacances : «3 jours avant le départ, l’annonce de ma location a disparu, j'ai perdu 1 200 euros»
Vendredi 21 juin, la direction de la sécurité de Booking.com alertait sur une multiplication des escroqueries depuis un an et demi. «Les cyberattaques ont augmenté de 500 à 900% dans le monde», selon leur responsable de la sécurité.
La période des grandes vacances approche et certains s’apprêtent peut-être à réserver leurs séjours en ligne. Un moment propice aux cyber-arnaques.
La promesse de plonger dans les eaux turquoises de Zanzibar allait bientôt se concrétiser pour Alexandre, quand il s’aperçut de la supercherie. «Trois jours avant le départ, lorsque j’ai voulu contacter l’hôte de la maison que nous avions louée avec ma femme pour les vacances, son profil avait disparu, ainsi que l’annonce… Il ne restait plus aucune trace», raconte avec amertume l'informaticien de 32 ans.
Victime d’une arnaque aux faux comptes en juillet 2023 sur Airbnb, Alexandre a vu en un clic ses vacances gâchées et a perdu plus de 1 200 euros. Le cyber-arnaqueur l’avait convaincu de régler sans passer par la plateforme pour contourner les frais de gestion, ce qui devait lui permettre d’«alléger la facture». Alexandre avait donc procédé au règlement de la location par le biais d’un lien reçu par email. «Je me suis fait berner pour une centaine d’euros en moins…», peste-t-il. Une situation qu’il est loin d’être le seul à avoir vécu.
De la fraude à la carte de crédit au hameçonnage en passant par les arnaques sur les réseaux sociaux, «près de la moitié des Français ont été victimes d'une arnaque ou connaissent quelqu'un qui l'a été», dans le cadre de la préparation des vacances, affirme une étude d’OpinionWay pour Airbnb, publiée le 28 mai. Les victimes perdent en moyenne 2 700 euros.
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Un tiers des Français prennent des risques pour réaliser des économies
Pour ferrer leur proie, les arnaqueurs jouent sur la possibilité de réaliser des économies sur le budget vacances. Plusieurs techniques d’approche s’offrent à eux : l’amener à sortir de la plateforme pour payer sur un site jumeau frauduleux, passer par le biais des réseaux sociaux ou par mail. Les fraudeurs peuvent aussi procéder à la technique de l'hameçonnage, qui consiste à envoyer par lien un mail leur permettant de récupérer toutes les informations de la personne ciblée, dont ses coordonnées bancaires. Sur les douze derniers mois, Airbnb affirme avoir détecté et traité «près de 2 500 sites d’hameçonnage dans le monde».
D’après l’étude d’OpinionWay, un tiers des Français prendraient le risque de communiquer ou de réserver en dehors d’une plateforme si cela leur permettait de payer moins cher. Un comportement particulièrement observé chez les jeunes actifs. Pour éviter de tomber dans le panneau, Airbnb propose à ses clients une liste de recommandations à suivre. «Il faut éviter de répondre par mail ou par sms, vérifier l’url du site, et se méfier des offres trop bon marché. Cette méthode de mise en avant d’annonces au tarif alléchant est particulièrement courante, notamment sur les réseaux sociaux.»
Par ailleurs, les plateformes demandent à leurs clients de les alerter dès qu’une demande de paiement leur paraît suspecte et leur rappelle que tous «les règlements effectués sur la plateforme jusqu’à 24 heures après l’arrivée dans le logement sont conservés et qu’une protection les couvre en cas d’incidents.» Dans le cas où le mal serait déjà fait, il ne reste plus qu’à déposer plainte.