Top 14. « Prendre du plaisir, profiter » suggère Grégory Alldritt avant Toulouse-La Rochelle
Le troisième ligne Grégory Alldritt sera l’un des fers de lance de La Rochelle.
La Rochelle est apparue « un petit peu terne cette saison et manquant de sourire sur le terrain », selon son capitaine Grégory Alldritt, qui a exhorté, ce jeudi 20 juin, ses coéquipiers à « profiter et prendre du plaisir » lors de la demi-finale de Top 14 contre Toulouse vendredi (20 h 15).
Le capitaine rochelais Grégory Alldritt exhorte ses coéquipiers à « profiter et prendre du plaisir » lors de la demi-finale de Top 14 contre Toulouse vendredi (20 h 15).
Et s’il a « beaucoup de respect » pour Toulouse, le troisième ligne n’a « pas de complexe » contre les Rouge et Noir.
Au vu de la saison de Toulouse, de sa place de n° 1, de son parcours en Champions Cup, la pression est-elle moindre sur vos épaules. Êtes-vous plus libérés ?
Plus libérés ? Je n’aime pas ce terme car on a des objectifs clairs. Depuis le début de sa saison, on se le dit en interne, on veut gagner. On a échoué en Coupe d’Europe (élimination en quart de finale, NDLR), on se donne à 300 % en Top 14. C’est sûr qu’ils ont plus à perdre que nous, nous, on a plus à gagner qu’eux. On a préparé ce match pour le gagner et je pense qu’on a toutes nos chances. Sur les dernières semaines, on revient bien, on a fait une belle performance contre Toulon (victoire 34-29 en barrage, NDLR) mais on est tous conscients que cela ne suffira pas. Il faut qu’on soit sous pression, qu’on ait peur de perdre et qu’il y ait cet engouement. On ne peut pas arriver en demi-finale en se disant ce n’est pas grave si on perd.
Vous montrez un visage moins prévisible ces derniers temps. C’est une option pour cette demi-finale ?
Ce n’est pas forcément dans la stratégie, ni travaillé, mais ça fait partie de ce que l’on a vu ces derniers mois. On était devenu une équipe un petit peu terne, qui ne prenait pas forcément énormément de plaisir, ça manquait de sourire sur le terrain. On est aussi reparti dans cette optique-là, prendre du plaisir, profiter. On a des facteurs X qui sont juste fous, il faut éviter de trop les mettre dans une boite et les laisser s’exprimer plus librement. Quand on voit des joueurs comme UJ (Seuteni), Antoine (Hastoy) prendre des initiatives, de suite ça devient des joueurs différents.
Quel rôle peut jouer votre succès en barrage à Toulon pour cette demi-finale ?
Il nous a permis déjà d’être là et de voir quelques petits défauts qu’on a. Je pense à cette indiscipline en début de match qui nous a mis en difficulté. En conquête, on a été bien challengés. C’est bien de ne pas avoir fait le match parfait la semaine dernière. On a continué à progresser, on a fait des réunions pour voir ce qui n’allait pas et rectifier demain (vendredi) soir pour pouvoir sortir un match proche du match parfait car pour battre Toulouse, on aura besoin de ça.
LIRE AUSSI. Top 14. Pas de plan anti-Dupont, « un joueur phénoménal », assure O’Gara, coach de La Rochelle
Nourrissez-vous une sorte de complexe après toutes vos défaites en phases finales contre Toulouse ? Comment lutter contre ça ?
Il n’y a pas de complexe. J’ai beaucoup de respect pour Toulouse mais la saison dernière en finale (défaite 29-26 sur un essai de Romain Ntamack à la 78e minute, NDLR), on se saborde le match tout seul en faisant des mauvais choix. Il faut utiliser le passé pour progresser mais ça ne sert à rien d’être focalisé là-dessus. Au final, on a vécu une saison avec des galères, il y en a qui ont été blessés, moins performants par moments, on a été critiqués à juste titre mais au final, on est extrêmement heureux d’être en demi-finale et hyperexcités de montrer ce que l’on vaut vraiment.