« Vous ne m’écoutez pas, là » : Rachida Dati s’agace face aux journalistes de France Inter
Au delà de cet échange tendu avec les journalistes de France inter, la ministre de la Culture s’en est prise à François Hollande et Lionel Jospin avant de tirer sur le Rassemblement national. LP/Arnaud Dumontier
Rachida Dati, grande fan de France Inter, s’est néanmoins agacée ce mardi matin alors qu’elle était interviewée dans la matinale de Nicolas Demorand, et répondait aux questions du journaliste politique Yaël Goosz.
Mais alors qu’elle critiquait les programmes du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national, elle s’est interrompue pour dire : « Je sais que vous ne m’écoutez pas, là ». « Si, si », lui a répondu le présentateur. « On prépare la question suivante, c’est normal », a appuyé le journaliste. « Donc vous n’écoutez pas la réponse », a rétorqué la ministre.
«Ã‚ C’est ni-ni », a alors estimé Yaël Goosz pour souligner le fait que la maire du VIIe arrondissement mettait gauche et extrême droite sur le même plan. « Non, c’est vous qui résumez ! Arrêtez Monsieur Goosz, c’est confort ! Vous êtes confort… Allez dire ça aux techniciens de votre radio, et aux secrétaires et tous les gens que je salue tous les jours, àchaque fois », a lancé Rachida Dati. « Quel rapport ? », s’est interrogé le journaliste.
« Vous attendez quoi, la bonne phrase ? »
«Ã‚ Quand ils seront privatisés, allez leur dire dans votre petit confort : alors, c’est ni-ni. Vous attendez quoi, la bonne phrase ? Moi, je suis sur le fond. Je défends mon pays, je défends ses valeurs. Je défends le pays qui m’a permis d’être en face de vous aujourd’hui », a lancé la ministre.
Alors que le Rassemblement national plaide dans son programme pour une privatisation de l’audiovisuel public, Rachida Dati a réaffirmé qu’elle souhaitait une fusion des médias de cet audiovisuel public, prévue par un texte de loi qui n’a pas pu aboutir en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce texte « a été adopté en commission. Donc si les Français nous font confiance, il ira à son terme », a-t-elle affirmé.
Au-delà de cet échange tendu, la ministre de la Culture s’en est prise à deux figures du Parti socialiste (PS). D’abord François Hollande, qui « fait campagne avec des antisémites », alors que l’ancien président de la République porte les couleurs du Nouveau Front populaire.
Rachida Dati a aussi taclé Lionel Jospin, l’ancien Premier ministre socialiste qui a affiché son soutien au Nouveau Front populaire. « Dans la formation qu’il soutient, ils disent le Hamas, c’est un mouvement de résistance » , accuse-t-elle en faisant référence aux propos de la députée insoumise sortante de Paris Danièle Obono après l’attaque du 7 octobre en Israël.
La maire du VIIe arrondissement de Paris a aussi décoché quelques flèches sur le Rassemblement national (RN), un parti « raciste » qui « trie les Français ».