Législatives : démission d’un nouveau RN pour des propos racistes après les révélations de «Libé»
Vincent Trébuchet (à gauche) a réclamé la démission de son suppléant Thierry Dussud (à droite) pour avoir écrits des publications racistes en ligne.
«Rendons l’Afrique aux Africains, rendons les Africains à l’Afrique.» C’est le type de publication que Libération a déterré des réseaux sociaux de Thierry Dussud, le suppléant Rassemblement national du candidat LR-RN Vincent Trébuchet, dans la 2e circonscription de l’Ardèche. Ce dernier a demandé à son suppléant de démissionner, ce qu’a accepté Thierry Dussud, dans un mail qu’a pu consulter France Bleu Drôme Ardèche. D’après la radio locale, Vincent Trébuchet s’est dit «sous le choc» d’apprendre que son suppléant publiait des écrits racistes sur les réseaux et jure qu’il n’était «évidemment pas au courant».
Changement de ton. Il y a quelques jours, le ciottiste affirmait être «honoré» de cette investiture aux côtés du partisan d’extrême droite. Mais dans un communiqué de presse rendu public ce mercredi, Vincent Trébuchet n’a eu d’autres choix que se désolidariser et de «[condamner] avec la plus grande fermeté», «les propos tenus par Monsieur Thierry Dussud sur son compte Facebook privé». Pour autant, le candidat issu de la droite précise qu’il lui est impossible de modifier son suppléant pour les élections législatives «pour des raisons techniques et de droit électoral». La démission de Thierry Dussud ne sera donc effective que le 8 juillet… «Si je suis élu député, je siégerai donc à l’Assemblée nationale et en aucun cas M. Dussud ne sera amené à me remplacer», promet le jeune candidat à ses potentiels électeurs.
Une tare de plus pour le Rassemblement national, qui tente de redorer son image. La semaine dernière déjà, le parti de Jordan Bardella a dû retirer son soutien à Joseph Martin, candidat dans la première circonscription du Morbihan. Dans un message repéré par Libé, il avait écrit en octobre 2018 que «le gaz [avait] rendu justice aux victimes de la Shoah». Il n’a pas non plus été possible de retirer sa candidature, malgré son exclusion du parti. De nombreux autres candidats investis par le Rassemblement national se sont lâchés en ligne, entre racisme, antisémitisme et complotisme.