Des agriculteurs se mobilisent contre les tomates cerises à moins d'1 euro
Des agriculteurs ont mis en place un barrage filtrant au péage de Perpignan sud ce jeudi, pour dénoncer les tomates cerises à 99 centimes. Des tomates marocaines bien moins chères que les françaises et très présentes dans les rayons de nos supermarchés.
Des tomates cerises à 99 centimes d’euros la barquette dans les rayons des grandes surfaces. C’est de plus en plus insupportable pour les producteurs français, qui ont beaucoup de mal à écouler leurs stocks. Les producteurs français en colère ont fait part de leur ras-le-bol ce jeudi au péage de Perpignan sud.
Ils ont mis en place un barrage filtrant et les cargaisons de tomates de camions en provenance du Maroc ont été contrôlées. Avec, au total, une soixantaine de producteurs venus de toute la France pour une opération de "pédagogie" au péage. Bruno Vila, le président départemental de la Fdsea, interpelle les automobilistes: “Est-ce que vous avez déjà vu des produits comme ça dans vos rayons lorsque vous faites vos courses? Parce que ça, ce sont des produits marocains”, assure-t-il.
Tomates cerises (illustration)
Des tomates cerises vendues en grande surface à moins d’1 euro la barquette, Lyse en achète car, dit-elle, les temps sont durs.
“Avec le pouvoir d’achat qu’on a, c’est vrai que ce n’est pas évident. Pour nous, en tant que Français qui n’avons pas beaucoup de moyens, on préfère prendre le moins cher”, reconnaît-elle.
De nouvelles actions à prévoir?
Cette colère des producteurs de tomates français est jugée légitime par les automobilistes consommateurs, comme Annie. “On est à 100% avec eux parce que je trouve que leurs conditions de vie sont difficiles et c’est une concurrence déloyale”, assure-t-elle.
Une concurrence déloyale dénoncée notamment par Ronan Collet, producteur de tomate, venu de Bretagne. Il demande également à la grande distribution de jouer le jeu.
“On les voit très souvent dans les médias nous dire qu’ils sont là pour défendre la souveraineté alimentaire, pour défendre les producteurs, les consommateurs, mais au final, on s’aperçoit qu’il y a beaucoup de tomates marocaines dans les magasins et on sait qu’ils font des marges énormes dessus”, insiste-t-il.
Et si le message n’est pas entendu, de nouvelles actions sont envisagées.