Guerre en Ukraine. Début du sommet pour la paix, un mort à Chotska… Le point sur la nuit
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (au centre) est accueilli par l'ambassadeur de Suisse en Ukraine Felix Baumann (à gauche) et le chef adjoint du protocole suisse Manuel Irman (droite) à son arrivée à l'aéroport de Zurich le 14 juin 2024, avant le sommet sur la paix en Ukraine.
Les dirigeants de plus de 50 États sont attendus ce samedi en Suisse pour le début du premier Sommet pour la paix en Ukraine. Vendredi, des frappes russes ont fait un mort et sept blessés dans la région ukrainienne de Soumy. Retour sur les événements qui ont marqué la nuit du vendredi 14 au samedi 15 juin 2024.
Le jour se lève en Europe et un 843e jour de conflit armé s’ouvre en Ukraine après le début de l’invasion russe le 24 février 2022.
Ce samedi, les dirigeants de plus de cinquante États sont attendus au Bürgenstock, en Suisse, à l’occasion du premier Sommet pour la paix en Ukraine. Le sommet vise à trouver des voies vers une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine. La Russie n’a pas été invitée.
En Ukraine, de nouvelles frappes sur la région de Soumy ont fait un mort et sept blessés dans la journée de vendredi.
On fait le point sur les événements qui ont marqué ces dernières heures.
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Des frappes russes dont un mort et sept blessés dans la région de Soumy
Une personne est morte ce vendredi 14 juin dans une frappe de missile russe menée sur la ville de Chotska, dans la région de Soumy, au nord-est de l’Ukraine, a annoncé l’administration militaire de la région. Selon les autorités, dont les propos sont relayés par le média ukrainien Kyiv Independent, la frappe aurait également fait quatre blessés.
Dans la journée, une attaque de drone aurait également visé un bus transportant une vingtaine de civils dans la commune d’Esman, poursuit l’administration militaire régionale. Trois personnes ont été blessées.
Au total, 38 explosions ont été recensées par les autorités dans la région ce vendredi : des tirs de mortier, d’artillerie, de missiles, et des attaques de drones.
Le G7 réaffirme son soutien « indéfectible à l’Ukraine »
Réunis à Fasano, dans la région des Pouilles, en Italie, depuis jeudi, les membres du G7 (États-Unis, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) ont signé vendredi une déclaration finale commune, dans laquelle ils réaffirment leur soutien « indéfectible » à l’Ukraine.
« Nous réaffirmons notre soutien indéfectible à l’Ukraine, aussi longtemps qu’il le faudra. Avec nos partenaires internationaux, nous sommes déterminés à continuer à fournir des ressources militaires, budgétaires, humanitaires et un soutien à la reconstruction pour l’Ukraine et son peuple », écrivent les dirigeants du G7 dans la déclaration.
Ils appellent également la Chine « à cesser de transférer […] des composants d’armes et des équipements qui alimentent le secteur de la défense russe ».
Les dirigeants réclament également à la Russie la libération de « toutes les personnes qu’elle détient illégalement et de renvoyer en toute sécurité tous les civils qu’elle a illégalement transférés ou déportés, à commencer par les enfants ».
En Suisse, début du Sommet pour la paix en Ukraine ce samedi
Le premier Sommet pour la paix en Ukraine s’ouvre ce samedi en Suisse, autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky et sans la Russie. Plus d’une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement se retrouvent dans le luxueux complexe hôtelier de Bürgenstock, au centre de la Suisse, jusqu’à dimanche, pour jeter les bases d’une voie vers la paix impliquant à terme Moscou.
Le sommet du Bürgenstock n’a pas vocation à mettre fin à la guerre en Ukraine. Il se concentrera plutôt sur des thèmes restreints, basés sur les points communs entre le plan de paix en 10 points du président Zelensky présenté fin 2022 et les résolutions de l'ONU sur la guerre qui ont bénéficié d’un large soutien.
Tous les dirigeants du G7, à l’exception de Joe Biden (les États-Unis seront représentés par la vice-présidente Kamala Harris), feront le déplacement, comme les présidents d’Argentine, de Colombie, du Chili, de Finlande et de Pologne.
L’Inde a décidé d’envoyer un haut responsable du ministère des Affaires étrangères. L’Arabie saoudite sera représentée par le chef de sa diplomatie. L’Afrique du Sud préfère envoyer un émissaire et la Chine avait prévenu qu’elle ne participerait pas tant que la Russie ne serait pas du tour de table.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est, lui, arrivé vendredi après-midi en Suisse.
UE : accord « de principe » des 27 pour lancer les négociations d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie
Les ambassadeurs des 27 pays de l’Union européenne ont donné leur « accord de principe » vendredi 14 juin à l’ouverture de négociations formelles d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie, qui débuteront le 25 juin, a annoncé la présidence belge du Conseil de l’UE.
« Les ambassadeurs ont donné leur accord de principe sur les cadres pour les négociations d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie. La présidence belge convoquera les premières conférences intergouvernementales le 25 juin », a indiqué cette source.
Cette décision doit être validée formellement lors d’une réunion des ministres européens le 21 juin. Et aux Pays-Bas, une approbation par le Parlement est nécessaire.
Le président du Conseil européen Charles Michel a salué cette étape. « Nous tenons nos promesses et nous vous soutiendrons le long du chemin vers l’adhésion », a-t-il dit à l’adresse de ces deux pays, sur le réseau social X.
Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne avaient ouvert la voie à de telles négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie à la mi-décembre 2023. Mais la Hongrie freinait jusque-là l’ouverture formelle des négociations avec l’Ukraine, jugeant que les conditions n’étaient pas réunies.
La Commission européenne a quant à elle estimé le 7 juin que l’Ukraine et la Moldavie avaient rempli toutes les conditions préalables à une ouverture de négociations formelles.