Gap: l'installation des drapeaux de la Corée du Nord et de l'Iran pour les JO suscite l'incompréhension

Pour fêter l'arrivée des Jeux olympiques, la ville de Gap a installé des dizaines de drapeaux dans le centre-ville. Mais parmi eux, certains étonnent, voire choquent: celui de la Corée du Nord et de l'Iran.

Le drapeau de la Corée du Nord installé dans les rues du centre-ville de Gap (Hautes-Alpes), jeudi 20 juin 2024.

Le drapeau iranien, ou encore celui de la Corée du Nord: les bannières de ces deux pays flottent désormais parmi plusieurs dizaines d'autres dans les rues du centre-ville de Gap.

C'est à l'occasion des Jeux olympiques que la mairie a décidé de mettre à l'honneur les pays du monde entier en installant des drapeaux dans les rues. Mais certains passants se montrent étonnés de voir flotter les couleurs de certaines dictatures. "C'est un peu bizarre", avance Geneviève. "Je trouve ça surprenant".

"Je préférerais voir celui de l'Europe ou de la France", ajoute Marie-Claude au micro de BFM DICI. Des drapeaux qui sont par ailleurs eux aussi hissés, un peu plus loin.

D'autres riverains interrogés sont quant à eux moins sévères. Pour eux, ces drapeaux représentent des peuples avant de représenter des régimes politiques.

"Ce n'est pas très malin"

Du côté de l'opposition au conseil municipal de Gap, Élie Cordier ironise: "Je savais que le maire avait un goût prononcé pour l'excès d'autorité et la brutalité avec ses équipes, mais de là à afficher fièrement le drapeau de la Corée du Nord dans nos rues, c'est autre chose!".

Une autorité locale, de son côté, grimace: "franchement, ce n'est pas très malin." "Mettre un drapeau de la République islamique d'Iran ou celui de la Corée du Nord, dans le contexte géopolitique que nous connaissons... Moi, ça m'a clairement choqué".

Au sein de la classe politique locale, beaucoup sont également surpris. "Non, il n'a pas fait ça?", demande un cadre politique gapençais en apprenant la nouvelle par téléphone, avant de pouffer de rire.

Contacté, le maire de Gap Roger Didier a expliqué à BFM DICI que la municipalité a acheté les drapeaux disponibles, sans procéder à des choix et que ce sont des raisons pratiques qui ont prévalu.