« Quelle déchéance » : Amélie Oudéa-Castéra s’indigne du soutien de Guy Drut au RN avant les JO Paris 2024

Guy Drut a avancé qu'il ne serait pas choqué "du tout" par la présence de Jordan Bardella comme Premier ministre dans les tribunes aux JO. LP/Olivier Lejeune

Sur X (ex-Twitter), la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a largement fustigé le récent soutien implicite apporté par l’ex-athlète et membre du Comité international olympique Guy Drut au Rassemblement national.

«Ã‚ Guy Drut ne s’inquiète pas pour Paris 2024, puisque « les attentats à Munich en 1972 n’ont pas empêché les Jeux de se dérouler ». (…) Quelle déchéance. Les nouvelles recrues du RN sont à son image : tout en inconséquence et en incohérence », écrit la ministre sur le réseau social.

Dans un entretien au Monde publié quelques heures plus tôt, Drut a en effet indiqué qu’il n’y avait « aucune raison » que les Jeux olympiques se passent mal avec un gouvernement RN, comparant la situation à celle de 1972, lorsqu’un attentat perpétré par un commando palestinien avait tué plusieurs athlètes israéliens.

Ancien député RPR et ministre des Sports sous le gouvernement d’Alain Juppé (1995-1997), le champion olympique 1976 du 110 m haies a indiqué soutenir « l’union des droites et l’alliance avec le Rassemblement national » dans le cadre des prochaines élections législatives.

«Ã‚ Ã‰ric Ciotti a eu raison d’appeler à cet accord face à la menace fasciste de gauche », a précisé Guy Drut, comparant le Nouveau front populaire aux « pays d’Europe de l’Est, à la fin des années 1960 ». Parallèlement, il a préféré assimiler Jordan Bardella et Marine Le Pen à « la vraie droite », tout en se disant « chiraquien, républicain et gaulliste ».

En revanche, il a catégoriquement botté en touche quant à l’éventualité d’une participation à un gouvernement dirigé par Jordan Bardella.

Dans un entretien au Parisien ce 16 juin, à la question « si le RN l’emporte aux législatives, la présence de Jordan Bardella comme Premier ministre dans les tribunes poserait-elle problème ? », Guy Drut avait répondu : « Ça ne me choquerait pas du tout. En Hongrie, la présence au pouvoir de Viktor Orban, plus proche de Bardella que Mélenchon, n’a pas empêché les Championnats du monde d’athlétisme en août dernier de très bien se passer. En Italie, dirigée par Giorgia Meloni, les athlètes du pays viennent de faire un tabac aux Championnats d’Europe d’athlétisme à Rome… »