Flamme olympique : l'équipage qui a lancé le relais en Guadeloupe raconte la folle traversée de l'Atlantique
Le relais de la flamme olympique est arrivé en Guadeloupe ce 15 juin pour entamer une tournée inédite aux Antilles. Retour sur les émotions fortes vécues par les membres de l'équipage pendant une traversée de l'Atlantique de plusieurs jours.
Il est 7 heures à Pointe-à-Pitre lorsque, aux abords du Mémorial ACTe, une foule en délire accueille un navire. Le Maxi Trimaran Banque populaire XI vient d’arriver à bon port, après un transatlantique de plus d’une semaine, pour apporter la flamme olympique aux Antilles.
À bord du bateau, un casting de choix : l’ancienne Miss France Marine Lorphelin, le metteur en scène Alexis Michalik, le chef doublement étoilé Hugo Roellinger et l’athlète Marie-José Pérec, véritable icône de la Guadeloupe.
Une expérience inoubliable
Ces novices de la navigation, assistés notamment par le skipper Armel Le Cléac'h, vainqueur du Vendée Globe en 2016/2017, sont passées par toutes les émotions pendant la traversée L’adaptation d’abord, avec le mal de mer et les conditions de vie particulières.
L’admiration ensuite, sur l’un des bateaux les plus rapides au monde. «On a pris un shoot d’adrénaline et de vitesse, on s’est vraiment rendus compte de la puissance du bateau », raconte Marine Lorphelin. Pour Alexis Michalik, ce voyage c’était « une sensation de liberté et d’aventure qu’on a peu de chance de retrouver dans le monde aujourd’hui ».
Les sentiments contradictoires, enfin, lorsque le bateau approchait son point d’arrivée, où l’excitation d’être accueillis par la foule se mêlait à la nostalgie de se quitter après cette aventure hors normes.
Des appréhensions avant le départ
Avant de prendre le départ, ils ne s'étaient jamais rencontrés. « Il y a forcément toujours un peu d’appréhension de se dire qu’on va évoluer pendant une semaine dans un espace clos, avec des personnes qu’on ne connaît pas » explique Marine Lorphelin.
Puis, au fur et à mesure du voyage, ils ont appris à se connaître et à s’apprécier. Pendant la traversée, chacun s’occupait comme il le pouvait, s’attelait aux tâches nécessaires au bon fonctionnement du bateau. Un rapport à l’ennui différent que sur terre, selon Hugo Roellinger : « À terre, on est sans arrêt sollicités, dès qu’on a un moment d’ennui on prend notre portable… »
«Â Je crois qu’à la fin, il ne voulait plus tellement partir du bateau », s’amuse Armel Le Cléac'h, qui loue la motivation des membres de son équipage, sur un navire qui n’est pas « un bateau de croisière », comme il aime à le rappeler.
Au final, « tout était parfait, rien à changer, personne à jeter par-dessus bord ! » conclut l’ancienne Miss France. L’équipage a vécu une parfaite alchimie, le metteur en scène de « Passeport » loue des « personnalités passionnantes ». L’arrivée à Pointe-à-Pitre apporte un point final à cette aventure « inoubliable ». Des larmes sont versées sur le bateau, et des souvenir gravés à tout jamais dans les mémoires de l’équipage.
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