Giro 2024 : coup de force de Georg Steinhauser, qui remporte la 17e étape en solitaire
Georg Steinhauser s'impose au cours de la 17e étape, agrémentée de cinq cols. Icon Sport/Gian Mattia D'Alberto/LaPresse
À 22 ans, Georg Steinhauser a décroché avec panache son premier succès un grand Tour. Un tour de force tout au long du parcours de 159 km, agrémenté de cinq cols et sous une météo pluvieuse et fraîche. Se glissant parmi les échappés dès les premiers kilomètres de cette 17e étape montagneuse menant au Passo Brocon (1610 m d’altitude), station de ski du nord-est de l’Italie, le jeune Allemand de l’équipe américaine EF Education-EasyPost s’est isolé à 34 km de l’arrivée alors que le peloton était revenu sur les hommes de tête. Il n’a jamais faibli, conservant 1′23′' d’avance sur Tadej Pogacar sur la ligne. « J’espère que c’est le début d’une belle carrière », a soufflé tout sourir le vainqueur, qui se trouve être le neveu de l’ex-vainqueur du Tour de France Jan Ullrich.
Le Maillot rose, lui, a tranquillement contrôlé la course. Avec plus de 7 minutes d’avance sur son dauphin au classement général Daniel Felipe Martinez et ses cinq succès d’étape dans sa musette, le Slovène avait juste envie de rester au chaud, sans puiser inutilement dans ses réserves à cinq semaines du Tour de France. Il a simplement accéléré à 2 km du but, distançant de quelques secondes ses principaux rivaux, dont Romain Bardet, sans le vouloir ou presque. Facile.
Julian Alaphilippe a animé l’étape
Avec son dossard rouge du coureur le plus combatif décroché la veille, Julian Alaphilippe, qui avait pourtant laissé entendre sur la ligne de départ qu’il ne bougerait pas lors de cette nouvelle étape de montagne marquée par la pluie, s’est lui encore illustré. Actif en tête du peloton dès les premiers coups de pédale, le double champion du monde (2020, 2021) qui a déjà réussi son Giro en décrochant la douzième étape, sa première sur le Tour d’Italie, jeudi dernier, a une nouvelle fois animé l’échappée du jour.
Après 80 km passé en tête de la course, il s’est rangé à 60 km de l’arrivée quand le peloton est revenu sous l’impulsion des coéquipiers de Romain Bardet. Le Français de la DSM, plus à son aise que la veille, n’est cependant pas passé à l’attaque, terminant avec les leaders.