Russell explique son double dépassement par l'extérieur au départ
George Russell est revenu sur son départ et son premier virage qui lui ont permis de brièvement mener le Grand Prix d'Espagne 2024 de F1.
Si plusieurs manœuvres et passes d'armes auront marqué le Grand Prix d'Espagne 2024 de Formule 1, le départ de George Russell figure en bonne place. Le Britannique, qui s'élançait depuis la quatrième position sur la grille, a profité du mauvais départ de Lewis Hamilton, troisième, pour se positionner dans la double aspiration du poleman Lando Norris et du second Max Verstappen, qui étaient alors en lutte et côte à côte sur la droite de la piste.
À l'approche du freinage du premier virage, au terme de la longue accélération, le pilote Mercedes a alors bifurqué sur la gauche pour se porter à leur hauteur et occuper l'espace laissé libre, se retrouvant alors sur la trajectoire préférentielle. Ensuite, il a retardé son freinage le plus possible pour enrouler par l'extérieur Norris et Verstappen, ce qui lui a permis de prendre la tête devant le Néerlandais.
Invité à revenir sur cette manœuvre après la course, terminée finalement au quatrième rang, Russell a expliqué : "En fait, j'ai rêvé de ce départ et de mon plan d'attaque hier soir. J'ai vu les prévisions météo et le vent avait tourné pour devenir un vent de face dans le virage 1, ce qui signifiait que je pouvais freiner très tard et très profondément dans le virage. Quand je faisais du karting, je me suis toujours rappelé avoir vu Fernando en 2012 partir de la quatrième place [ici] et prendre la tête. Je savais que c'était possible."
Entre la théorie et la pratique, il y a souvent un monde mais justement, le Britannique explique avoir préparé son coup juste avant le début de la course, lors de ses différents tours avant de rejoindre la grille, ce qui lui a permis de mieux juger les limites de son plan.
"C'était un risque calculé", a-t-il ajouté. "J'ai fait quatre tours de mise en grille et je me suis entraîné à freiner le plus tard possible à chaque tour, donc je savais où était la limite. Je connaissais la force du vent et je savais ce qu'il était possible de faire avec la voiture, c'était donc un risque calculé. C'était satisfaisant d'y arriver."
Propos recueillis par Filip Cleeren
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