Résultats élections législatives 2024: députés, circonscriptions... Comment s'en sort LR sans Ciotti?

Après une campagne qui a vu la quasi-implosion du mouvement, le parti de droite et ses alliés subissent un nouveau revers électoral en récoltant environ 10,5% des voix.

Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Gérard Larcher, cadres des Républicains.

Les Républicains tiennent encore debout, mais pour combien de temps? Le parti de droite ne fait que sauver les meubles ce dimanche 30 juin au premier tour des élections législatives anticipées.

Selon les estimations d'Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, LR ainsi que les candidats divers droite et ceux soutenus par l'UDI récoltent 10,5% des voix. Ce résultat pourrait leur permettre d'obtenir de 30 à 50 députés à l'issue du second tour.

Toujours selon nos estimations, la formation gaulliste se place derrière le camp présidentiel (22%), lui même devancé par l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire (28,5%) ainsi que le Rassemblement national et ses alliés (33%).

En 2022, le résultat était déjà peu flatteur pour la droite avec 11,3% des voix au premier tour et l'obtention d'une soixantaine de députés au final.

Les Républicains abandonnés par leur président

Ce score avait néanmoins permis à LR de jouer un rôle central, étant la principale formation recherchée par la majorité relative pour parvenir à des compromis. Il est loin le temps des élections de 1995 où le mouvement de Jacques Chirac, allié à l'UDF, raflait 472 sièges à l'Assemblée.

Reste que le parti, coincé entre la macronie et l'extrême droite, n'a pas réglé le problème auquel il est confronté depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017. Celui de son espace politique.

Dans ce contexte, plusieurs élus ont joué leur partition lors de ces élections législatives anticipées. A commencer par Éric Ciotti, le président de LR, qui a annoncé une alliance avec l'extrême droite.

La séquence a en tout cas donné l'image d'un parti à l'agonie. Un sentiment renforcé par les propos d'Aurélien Pradié, qui a dit être en rupture avec LR le 26 juin, considérant que le mouvement est "mort".