JO 2024 : Paris, c’est fini pour Renaud Lavillenie
Renaud Lavillenie le 8 juin 2024 en entraînement à Lyon.
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Pas de panique, on le reverra sauter, même dès le meeting de Charléty, dimanche 7 juillet. Mais il ne sera pas aux Jeux olympiques de Paris cet été. Aux championnats de France d’Angers, Renaud Lavillenie a échoué ce dimanche 30 juin dans son ultime tentative de se qualifier. Le défi, placé à 5,82 m, était décidément trop haut pour le perchiste de 37 ans, opéré des ischio-jambiers en septembre et encore trop peu entraîné. Son rêve d’une quatrième olympiade d’affilée s’arrête dans la capitale angevine mais sans regret. «Je n’ai plus rien à prouver, ma carrière est derrière moi, le plus gros du moins, disait-il à Libé pendant sa préparation lors d’un stage de l’équipe de France. Paris, pour moi, ce n’est que du bonus. Si j’arrive à me qualifier, et je vais tout donner pour, j’aurai cette opportunité incroyable de vivre mes quatrièmes JO, et en plus à domicile. Si je n’y arrive pas, il reste que j’en aurai déjà trois dans le sac à dos, dont deux médailles.»
Et contrairement à Christophe Lemaitre, Teddy Tamgho, Eloyse Lesueur ou Benjamin Compaoré, qui ont fait leurs adieux à la compétition samedi sous les ovations du public d’Angers, Lavillenie n’a pas dit son dernier mot. S’il a décidé de se faire opérer l’an dernier, c’est parfaitement conscient qu’il risquait de compromettre ses chances de qualification aux Jeux. Car celui qui déboulonna Bubka avec 6,16 m en 2014 l’assure : «Il faut se détacher des Jeux en se disant que ce n’est pas la priorité, la priorité c’est d’être en état pour sauter le plus longtemps possible.» Au moins tous les matins, sur le tapis dans son jardin, comme il aime à le rappeler.