Législatives : la gauche s’indigne face aux appels à voter contre La France insoumise
Législatives : la gauche s’indigne face aux appels à voter contre La France insoumise
«Â C’est un comportement de lâche et de privilégié », a asséné Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, émue et « en colère » au micro de France Inter ce lundi 1er juillet. « Ils se trompent de problème », ajoute-t-elle à propos de ceux qui prônent la posture du « ni-ni », ni Rassemblement national (RN), ni La France insoumise (LFI) comme consigne de vote au deuxième tour des élections législatives.
Macronisme, clap de fin
Pour Gabriel Attal, Premier ministre et candidat aux législatives, qui s’exprimait dimanche soir après les premiers résultats du premier tour des élections législatives, « pas une voix ne doit aller au Rassemblement national ».
Mais, en pratique, de nombreuses personnalités macronistes et de droite ont tenu une position ambivalente d’opposition au RN et à LFI comme Bruno Le Maire, ministre de l’Economie : « La France insoumise est un danger pour la nation, le Rassemblement national est un danger pour la République, on ne choisit pas un danger au profit d’un autre », a-t-il affirmé sur France Inter.
Comparer LFI et le RN
Ce sont ces paroles qui ont fait réagir Marine Tondelier et Manon Aubry, tête de liste de LFI aux élections européennes, dénonçant des propos qui mettent à égalité les deux partis. Pour Marine Tondelier, « c’est hors-sol, c’est lunaire, et ce n’est pas à hauteur de l’Histoire ».
Législatives : ces (quelques) candidats Ensemble qui se désistent sans tergiverser face à l’extrême droite
Ces personnalités politiques de gauche opposent à ces consignes de vote de la majorité présidentielle notamment, le traditionnel barrage républicain contre le RN respecté par la gauche, qui a contribué à l’élection d’Emmanuel Macron en 2022. Manon Aubry a elle dénoncé sur BFM « le risque d’installer l’extrême droite au pouvoir » que ces opposants à LFI prennent et a invoqué « leurs responsabilités ».
Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a aussi dénoncé une « insupportable » comparaison entre les deux partis. « Vous ne pouvez mettre sur le même plan une formation politique qui a comme projet en quelque sorte, de classer les citoyens » et « une formation politique comme LFI qui défend des principes d’égalité, des principes universels », a-t-il expliqué sur RTL plus tôt dans la matinée.
Malgré ce « ni-ni » et un maintien de plusieurs candidats de la majorité dans des cas de triangulaires face au RN, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des personnes handicapées, Fadila Rhattabi, a été la première ministre du gouvernement Attal à se désister au profit d’un candidat du Nouveau Front populaire pour contrer le Rassemblement national dans sa circonscription.