Une révolution annoncée chez les Bleus

Didier Deschamps

Après une phase de poules poussive marquée par une courte victoire sur l’Autriche (1-0), un match nul et vierge contre les Pays-Bas et un partage des points sans relief aucun avec la Pologne (1-1), les Bleus attaquent les choses sérieuses lundi à l’Euro 2024 avec au menu des huitièmes de finale une Belgique qui n’a guère brillé davantage de son côté.

Pour préparer cette phase à élimination directe, Didier Deschamps aurait revu ses plans et ses principes. En tout cas si l’on en croit Ibrahima Konaté qui ce samedi en conférence de presse s’est fendu d’une drôle de confession quant à d’éventuels tirs au but à négocier: « Bien sûr, c'est quelque chose auquel on pense. Et oui, on travaille les tirs au but… »

Deschamps a revu sa position

Une vraie révolution si l’on considère les propos encore récents du sélectionneur national sur le sujet: « Le côté émotionnel, le public, le positionnement des tireurs, rien ne peut être préparé. Puis entre ce que vous pouvez prévoir et ce qu’il se passe, comme la dernière séance contre l’Argentine où tous les tireurs prévus n’étaient plus sur le terrain, soufflait en novembre dernier le technicien bayonnais. Après, si les meilleurs tireurs en tirent 1, 2, 3, 4, à l’entraînement, pourquoi pas ? Mais moi, je ne suis pas persuadé que ça amène grand-chose. C’est pour ça que je ne fais pas de séances spécifiques. »

Il y a peu, le Directeur technique national Hubert Fournier avait regretté cette ligne de conduite de Didier Deschamps, provoquant une mini polémique au sein de la Fédération française de football. Un événement qui a peut-être poussé ce dernier à reconsidérer son point de vue. Pour sûr, les Bleus sont mieux armés désormais dans cet exercice puisque Mike Maignan est jugé bien plus à l’aise dans les duels à 11 mètres que ne l’était Hugo Lloris.