Paul Mescal vs. Pedro Pascal: visite exclusive dans les coulisses de *Gladiator II*

Tout en me parlant de son expérience sur le tournage du sequel très attendu du film culte de Ridley Scott, Paul Mescal jette des coups d’œil par la fenêtre, ne cessant de me donner à voir son profil que l’on imagine très bien dans une galerie de marbres antiques. « C’est vrai que mon nez a quelque chose de romain, s’amuse-t-il. Ça n’a pas été inutile dans ce contexte. Ce même nez que je détestais au collège, et qui m’a valu bien des moqueries, a été un atout quand Ridley Scott a cherché des acteurs pour Gladiator II. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Lucius, incarné par Paul Mescal se lave les mains dans le sable, comme le faisait le personnage de Maximus joué par Russell Crowe dans le film original. Le premier trailer de Gladiator II sera dévoilé le 9 juillet. Aidan Monaghan/Paramount Pictures

Paul Mescal n’aurait pas imaginé que le rôle de Connell Waldron, le personnage sensible auquel il prêtait ses traits dans la série Normal People, et qui l’a fait connaître du grand public, aurait pu un jour lui valoir de jouer un guerrier sanguinaire dans la suite de Gladiator, Oscar du meilleur film 2001. Mais c’est pourtant dans cette série irlandaise, adaptée du roman de Sally Rooney, que Ridley Scott l’a repéré. « Quoi que je regarde, je suis toujours à l’affût de personnalités intéressantes, confie le cinéaste, c’est dans ma nature. Donc, il y a quatre ans, quand j’ai vu cette série, qui n’est même pas trop mon genre de séries, je me suis demandé qui était ce type. » Lorsque l’éventualité de donner une suite à Gladiator se concrétise, le cinéaste obtient un rendez-vous sur Zoom avec l’acteur, qui joue alors sur les planches londoniennes, dans une mise en scène d’Un tramway nommé Désir. « Quand nous nous sommes vus, il m’a tout de suite dit qu’il était partant, et c’était réglé, relate Ridley Scott. La production a pu suivre son cours. Paul, c’est ma trouvaille, il est absolument parfait. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Tout est allé très vite. « Nous avons parlé 20 à 30 minutes, se remémore Paul Mescal, je voulais avoir un avant-goût de l’histoire, donc on a parlé environ 15 minutes de l’intrigue, et ensuite 10 minutes du sport que je pratiquais enfant, le football gaélique. Le fait que je sois rodé à un haut niveau d’intensité physique a peut-être joué. » Tous deux évoquent la possibilité de faire un essai devant les caméras, avant que Ridley Scott ne décide de se passer de cette étape. « Tel que je m’en souviens, j’ai reçu l’offre deux ou trois semaines plus tard », raconte le comédien.

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Le général romain Acacius, joué par Pedro Pascal, est « un homme habité par le remords, et qui n’arrive pas à le surmonter », résume le réalisateur Ridley Scott. Aidan Monaghan/Paramount Pictures

Gladiator II, qui sortira dans les salles au mois de novembre, reprend le récit quelques années après la fin du précédent. Souvenez-vous : Maximus, incarné par Russell Crowe, avait consacré sa vie à combattre la corruption et la décadence qui s’étaient installées au sommet de l’Empire. Dans ce nouveau volet, on suit les aventures de Lucius (Paul Mescal), fils de Lucilla (Connie Nielsen), elle-même fille de l’empereur Marc-Aurèle et autrefois amoureuse de Maximus. Connie Nielsen reprend son rôle dans le sequel, l’un des rares que l’univers fictionnel de Gladiator emprunte à la véritable histoire romaine. Lucilla a laissé dans l’histoire l’image d’une partisane acharnée de la révolution, désespérée par la décadence de l’Empire après la mort de son père.

Gladiator II reprend l’histoire près de vingt ans plus tard. Le jeune Lucius a grandi loin de sa mère. Encore enfant, elle l’a envoyé en Afrique, au-delà des terres de l’Empire romain. Il n’a jamais compris la raison de cette décision, et en grandissant, il en nourrit un certain ressentiment, ignorant que sa mère s’est résolue à lui faire subir cet exil forcé pour lui offrir des chances de survivre. « C’est un choix cornélien, où il n’y a aucune bonne solution, analyse Connie Nielsen. Il y a un pouvoir autoritaire qui fait encore mine de porter l’héritage de la République. Dans ce jeu de dupes, des êtres humains se retrouvent pris dans les stratagèmes du pouvoir. C’est ce que je trouve passionnant dans les histoires de Ridley Scott, il montre l’effet de la politique sur les vies, et ce que produit un pouvoir sans entraves. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Denzel Washington incarne Macrinus, un riche marchand d’armes doublé d’un laniste, qui entretient pour son prestige une équipe de gladiateurs. Cuba Scott/Paramount Pictures

Au-delà des combats à l’épée face à d’autres gladiateurs surentraînés ou à des animaux sauvages dans des arènes chauffées à blanc, ce qui a piqué l’intérêt de Paul Mescal, c’est le message du film. « Le sujet, c’est ce que les humains sont prêts à faire pour survivre, mais aussi ce qu’ils sont prêts à faire pour gagner. C’est ce qu’on voit dans l’arène, mais aussi dans les luttes politiques qui échappent à mon personnage. On y voit d’autres protagonistes s’activer, se démener pour obtenir plus de pouvoir. Quel espace cela laisse pour l’humanité ? Et pour l’amour, les relations familiales ? Ces valeurs sont-elles à même de contrecarrer l’avidité du pouvoir ? Ces éléments s’opposent souvent les uns aux autres. »

L’acteur nous parle du scénario de Gladiator II avec une passion que Russell Crowe n’a jamais montrée pour l’original. Ce dernier a souvent raconté qu’il avait failli ne jamais faire le film parce que le scénario ne contenait selon lui qu’une vingtaine de pages exploitables, affirmant avoir retravaillé l’intrigue avec Ridley Scott pendant le tournage pour en faire le film à succès qui a finalement été vu sur les écrans. Se souvient-elle de tout cela lors du tournage du premier volet ?  Connie Nielsen répond, amusée  : « Je me souviens que c’était l'impression de Russell. Il a absolument exprimé beaucoup d’idées et d’opinions. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Connie Nielsen reprend son personnage de Lucilla, la mère de Lucius, encore enfant dans le premier film. « La seule fragilité de Lucilla, c’est son enfant », dit l’actrice. Cuba Scott/Paramount Pictures

« La méthode de travail de Ridley est extrêmement collaborative, ajoute l’actrice. Il est tout à fait ouvert aux idées et aux suggestions, ce qui en fait un réalisateur idéal. Il vous écoute, il vous voit, et pour une fois, je me pointe le matin avec une liste d’idées que j’ai eues et que je lui soumets et auxquelles il réagit. Il n’est pas toujours d’accord. Mais certaines choses font leur chemin. Pour d’autres, il suit son instinct pour obtenir le film qu’il a en tête. C’était pareil sur le premier Gladiator. C’est pour ça qu’il a pu encaisser sans problème les remarques de Russell Crowe. D’autres réalisateurs l’auraient envoyé bouler. »

Au début de Gladiator II, le personnage de Lucius, incarné par Paul Mescal, mène une existence relativement paisible avec sa femme et leur enfant. Une paix brutalement menacée par l’arrivée de soldats venus de sa contrée d’origine. « Il s’est installé sur une ville côtière de Numidie, [un antique royaume berbère qui recouvre l’actuelle Algérie, ainsi qu’une partie de la Tunisie à l’ouest et de la Libye à l’est ndlr ]. Avec sa peau claire et ses yeux bleus, il détonne parmi les habitants locaux, développe Ridley Scott. C’est l’une des dernières civilisations qui résiste à la conquête de l’Afrique du Nord par les Romains, qui débute. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Fred Hechinger incarne l’empereur Caracalla, l’un des jumeaux à la tête d’un empire romain décadent et corrompu. Aidan Monaghan/Paramount Pictures

L’assaut sur la Numidie est mené par Marcus Acacius, le général romain campé par Pedro Pascal, dont on nous dit qu’il a fait son apprentissage auprès de Maximus Decimus, le personnage incarné par Russell Crowe. C’est l’un des fils qui permet de rattacher le nouveau film au précédent. « L’identité de ce film est façonnée par le précédent. Le contraire serait insensé », juge Pedro Pascal. Son personnage d’Acacius, est un guerrier « ayant fait ses classes auprès du plus grand. Dans l’art militaire comme dans la vie, il respecte un code d’honneur. Mais ce n’est pas simplement une réplique de Maximus, c’est un nouveau personnage. Et c’est pourquoi il a des réactions différentes. »

Tout comme Maximus, Acacius a fait de la violence son métier. Mais là où le personnage de Russell Crowe faisait montre d’un sang froid à toute épreuve, celui qu’incarne Pedro Pascal se laisse plus facilement déborder par les circonstances. « Cela peut aller très vite avant qu’il prenne le temps de s’interroger sur ce qu’il vient de faire, analyse l’acteur. Et une fois que c’est fait, c’est trop tard. C’est un excellent général, et par conséquent, un excellent tueur. » Pour Lucius, Acacius symbolise tout ce qu’il abhorre. « Le film s’ouvre sur un assaut des Romains sur la Numidie. Ils débarquent de leurs vaisseaux pour mettre le pays à feu et à sang, dévoile Ridley Scott. C’est plutôt intense. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

« On assiste à une scène affreusement inhumaine, mais on reste pris par la dimension spectaculaire, décortique Paul Mescal. Il y a quelque chose de profondément ancré dans notre psyché qui est quand même assez préoccupant ». Aidan Monaghan/Paramount Pictures

Lucius, petit-fils d’un empereur romain, se retrouve captif de l’Empire. « À Rome, quand vous êtes prisonnier de guerre, si vous êtes blessé, on vous achève. Si vous êtes encore viable, vous vous retrouvez en servitude. Soit en comme esclave, soit dans l’arène », développe le cinéaste. C’est l’un des ressorts du film que Ridley Scott accepte de dévoiler  : « La ruse, c’est que quand il arrive à Rome en tant que prisonnier, il débarque dans l’arène et il voit sa mère. C’est un choc. Il ne savait pas si elle était vivante ou non. Comment aurait-il pu le savoir ? Il n’y a pas de téléphone, ni de presse à l’époque. Et là, il l’aperçoit. Vingt ans ont passé, mais elle a l’air en forme, et elle se tient aux côtés du général contre lequel il s’est battu en Numidie. »

Lucilla ne reconnaît pas son fils dans le gladiateur buriné qu’elle voit au Colisée, et elle n’a aucune idée de la sanglante bataille qui l’a opposé à l’homme qu’elle aime. « Elle a connu un traumatisme énorme, et le personnage de Pedro Pascal a été une immense chance pour elle, approfondit Connie Nielsen. Pour moi aussi ça a été une chance, jouer avec ce type, c’est un tel plaisir ! Il est parfait pour le rôle. C’est l’un des rares acteurs chez qui le cœur va de pair avec un incroyable talent de transformation. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Ridley Scott dirige Paul Mescal sur cette photo exclusive des coulisses de Gladiator II . Aidan Monaghan/Paramount Pictures

Comme on s’en doute, Lucius et Acacius recroisent le fer. Mais la deuxième fois, Lucius s’est préparé. « C’est en quelque sorte un film sur un jeune homme en colère, juge Paul Mescal. L’effondrement de Rome trouve un écho dans son histoire personnelle. Rome, c’est tout l’abandon qu’il a ressenti enfant. Il se retrouve propulsé de nouveau dans ce monde, au contact de tout ce qu’il hait. »

Au fil de l’histoire, le héros malgré lui fait la rencontre de toute une galerie de personnages interlopes. Comme le personnage de Macrinus, influent marchand d’armes incarné par Denzel Washington. « Denzel est un commerçant habile qui fournit de la nourriture pour les armées en Europe. Il fournit du vin et de l’huile, il fabrique du fer, des lances, des armes et des catapultes. C’est un homme très riche. Et plutôt que d’avoir une écurie de chevaux, il entretient une équipe de gladiateurs, explique Ridley Scott. Il est chic, il conduit même une Ferrari dorée. Je lui ai fait fabriquer un char recouvert d’or. »

Quand on lui demande si Macrinus est bon ou cruel envers ses combattants, le réalisateur pouffe  : « Pour le type qui se bat dans l’arène, c’est forcément un mec assez cruel, non ? »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Joseph Quinn, dans le rôle de l’empereur Geta. Ridley Scott qualifie les frères régnants de « sales types depuis le berceau ». Aidan Monaghan/Paramount Pictures

Au sommet de Rome, le sadisme règne aussi. Deux jeunes frères jumeaux sont à la tête de l’Empire, Fred Hechinger joue l’empereur Caracalla et Joseph Quinn son frère Geta. Pour tenir Acacius en leur pouvoir, ils menacent la vie de Lucilla. « Ils n’ont aucun remords à l’utiliser comme un moyen de pression, Caracalla et Geta sont clairement des sales types depuis le berceau » juge le cinéaste. Leur règne est un signe avant-coureur de la chute de l’Empire, et Ridley Scott confesse les avoir utilisés comme une sorte de négatif de la légende des jumeaux Rémus et Romulus, les fondateurs de Rome élevés par une louve. « C’est une période marquée par la brutalité, la cruauté, et le gâchis, et évidemment les princes ne voient rien de tout cela. C’est une version comique de Remus et Romulus. »

La rage qu’ils déclenchent chez Lucius nourrit son acharnement au combat contre Acacius. « C’est un type violent. Je l’appelle Paul la muraille, confie Pedro Pascal. Il est devenu tellement costaud. Je préférerais qu’on me jette du haut d’un immeuble plutôt que d’avoir à combattre à nouveau contre lui. C’est insensé d’affronter une personne si sportive, talentueuse, et bien plus jeune que moi. Au-delà du génie de Ridley Scott, jouer avec Paul est l’une des raisons pour lesquelles j’ai accepté de faire subir tout ça à mon pauvre corps. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

« J’ai voulu faire moi-même autant de cascades qu’il était possible, livre Paul Mescal. Il y a deux ou trois scènes qu’on ne m’a pas laissées faire pour des questions d’assurance, mais je voulais me donner à fond. » Aidan Monaghan/Paramount Pictures

L’entraînement suivi par Paul Mescal s’attache davantage porté sur la chorégraphie des combats qu’au simple développement musculaire : « Je voulais être aussi puissant que possible, donner l’impression d’être quelqu’un qui peut faire beaucoup de mal quand on le cherche. Si on se concentre trop sur l’aspect physique, le risque, c’est qu’à la fin, on ressemble plus à un mannequin pour sous-vêtements qu’à un guerrier. »

Dans ce cas précis, l’esthétique découle d’un souci pratique  : « Les muscles se mettent à pousser un peu partout, et ça peut avoir un aspect esthétique, mais c’est surtout le fait d’obtenir une pleine maîtrise de son corps qui produit un résultat différent. On n’a pas la même manière de se tenir. Ça a un impact psychologique qui n’est pas négligeable sur le film. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Paul la muraille : « Il est devenu tellement costaud. Je préférerais qu’on me jette du haut d’un immeuble plutôt que d’avoir à combattre à nouveau contre lui », dit Pedro Pascal. Aidan Monaghan/Paramount Pictures

Pour Ridley Scott, Gladiator II revêt une signification toute particulière. À 86 ans, le maître continue de livrer chaque année ou presque des films hors norme. Cependant, il n’a pas l’habitude de revenir sur une de ses œuvres pour en proposer une suite. « J’ai été un peu lent au démarrage, se justifie-t-il. J’aurais dû faire les suites d’Alien et de Blade Runner. Que voulez-vous ? Avec l’âge, on évolue. À l’époque, je ne voulais pas me replonger dans ces films, et c’est pourquoi, pour Alien, ce sont James Cameron, puis David Fincher, qui s’y sont collés. » En 2012, soit près de 30 ans après l’original, il a l’intention de réaliser la suite de Blade Runner, mais l’opportunité de revisiter l’univers Alien se présente avec Prometheus, et il cède le fauteuil à Denis Villeneuve. « J’ai beaucoup regretté, même s’il a fait un boulot formidable », pondère-t-il.

Pour Gladiator cependant, hors de question de laisser quelqu’un d’autre à la manivelle. « J’ai créé deux franchises. À Hollywood, la plupart des réalisateurs, du moins ceux de mon niveau, sont intraitables sur ce genre de dossiers. Mais, Alien n’était que mon deuxième film et Blade Runner mon troisième. Et je n’ai guère eu le choix. Mes partenaires étaient très durs en affaires. J’ai découvert l’univers impitoyable d’Hollywood. Dans les années 1980, la possibilité de réaliser les sequels n’existait tout simplement pas. On ne m’a jamais averti ni demandé. Vous pouvez vous imaginer que je n’étais pas particulièrement ravi. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Lucius, incarné par Paul Mescal, admire l’armure portée par Maximus dans l’arène, dans le premier Gladiator . Aidan Monaghan/Paramount Pictures

Mais le récit de Gladiator II fait vibrer une corde personnelle chez le cinéaste. Né au nord-est de l’Angleterre, il s’est trouvé dès son plus jeune âge à côtoyer un peuple considéré comme l’ennemi absolu. « Je suis un enfant de la guerre, j’ai connu les bombardements quotidiens et les nuits dans les abris aériens. Comme vous vous en doutez, je n’avais pas beaucoup de tendresse pour les Allemands. » Son père, officier, travaille dans le corps des ingénieurs, et aide à la construction d’embarcadères temporaires pour le débarquement en Normandie. Cependant, une fois la guerre finie, il s’installe avec sa famille dans le pays contre lequel il vient de livrer une guerre sans merci. « En 1947, à l’âge de 10 ans, je me retrouve à Hambourg et Francfort, car mon père est aux avant-postes de la reconstruction de l’Allemagne, dans le cadre du Plan Marshall, se souvient-il. J’assiste à tout cela aux premières loges. C’est dans cette atmosphère que j’ai grandi. »

Le personnage de Lucius interprété par Paul Mescal a une intuition de ce qu’il faudrait changer dans la société, mais encore faut-il qu’il dépasse sa haine pour tout ce que l’Empire représente. « Il voudrait n’avoir rien à faire avec Rome. Au début, son seul souhait, c’est de tout détruire, affirme Paul Mescal. Les Romains savaient se montrer très sanguinaires. Ils allaient de continent en continent, soumettant des villages et des nations entières. Le film ne tait rien de cette violence, dont les empereurs sont des figures centrales. Lucius voit clair dans le jeu de ces élites corrompues, il est très perspicace et n’a pas peur des puissants, ce qui le rend particulièrement dangereux à leurs yeux. »

paul mescal vs. pedro pascal: visite exclusive dans les coulisses de *gladiator ii*

Paul Mescal dans l’arène de Gladiator II, filmé en partie à Malte et en partie au Maroc. « C’était un peu comme Games of Thrones mais à une échelle encore plus colossale », raconte Pedro Pascal, qui a incarné la Vipère Rouge dans la série HBO . « J’ai déjà été sur des tournages monumentaux, mais là, ça dépasse tout ce que j’ai connu. » Paramount Pictures

Tout comme Lucius, confronté au dilemme de laisser brûler Rome ou de participer à l’édification d’une nouvelle société, le père de Ridley Scott est devenu un bâtisseur après avoir été un destructeur. Encore enfant, le cinéaste constate l’ampleur de cette mue sur lui-même  : « Mon père a été très pro-allemand dans le sens où il voulait les aider à se remettre de la guerre. Quand nous sommes arrivés sur place, c’était comme si une bombe atomique avait été jetée sur l’Allemagne. Une fois sa mission finie, mon père a estimé qu’il était temps pour nous de partir, mais les Allemands ne voulaient pas le laisser s’en aller. Ils lui ont proposé le poste de directeur de l’autorité portuaire, et il a refusé. Moi, je pensais qu’il aurait dû accepter. Et je me souviens que quand je l’ai dit, on m’a fait taire. »

D’ailleurs, les sanglants combats des temps jadis ne sont pas sans rappeler notre actualité. Le contexte qu’il décrit dans son film ? « Un empire à la conduite chaotique, mené par des démagogues – un terme qui reste très actuel. Les dirigeants sont fous, mais tout le monde à trop peur de les contredire. Ça ne paraît pas si éloigné, pas vrai ? »

OTHER NEWS

28 minutes ago

Tour de France 2024 : Pourquoi plus aucun Français n'a remporté la course depuis 1985 ? L'analyse d'Alexandre Pasteur

28 minutes ago

Surprenant : une personnalité controversée intègre la direction de l'Antwerp

28 minutes ago

Le silence radio de Romelu Lukaku, logique ? "Il se fiche de ce que pense le monde extérieur"

28 minutes ago

Le « futur Mbappé » en route vers la Ligue 1 pour 20 M€ ?

28 minutes ago

Mark Cavendish s’offre le record de victoires d’étapes sur le Tour de France : « Je n’en reviens pas »

28 minutes ago

Législatives en France: Marine Tondelier fait monter la voix des Verts et du NFP

28 minutes ago

Avions de combat: l’incertitude plane sur l’arrivée des F-16 en Ukraine cet été comme promis

28 minutes ago

Un ancien cycliste belge arrêté par les autorités espagnoles

28 minutes ago

L’ouragan Béryl, en route vers la Jamaïque, a fait au moins sept morts

29 minutes ago

France/Elections-Le RN privé de majorité absolue selon un sondage Toluna Harris Interactive

29 minutes ago

Une femme de 36 ans disparue en Indonésie est retrouvée... dans le ventre d'un python

29 minutes ago

OFFICIEL : Anderlecht perd l'un de ses défenseurs centraux

29 minutes ago

Tour de France : Evenepoel toujours en blanc, Girmay prend le vert… tous les classements après la 5e étape

31 minutes ago

Deschamps viré après l’Euro ?

31 minutes ago

Demain nous appartient : ce qui vous attend dans l'épisode 1720 du jeudi 4 juillet 2024 [SPOILERS]

31 minutes ago

Mbappé, la décision est prise

31 minutes ago

Donation : « Combien puis-je donner à ma compagne sans payer d'impôts ? »

31 minutes ago

L'équipe de France des moins de 17 ans éliminée dès les huitièmes de finale de la Coupe du monde

31 minutes ago

Mondial de rugby U20 : les Bleuets à l’assaut des Baby Blacks pour une place en demi-finale

31 minutes ago

Euro 2024. Le rythme cardiaque de Cristiano Ronaldo au plus bas lors des tirs au but en 8e de finale

31 minutes ago

Football. Mickaël Landreau et Amaury Delerue nommés au sein de la direction de l’arbitrage

31 minutes ago

Ca se précise : après Marko Bulat et Grejohn Kyei, le Standard va réaliser une troisième arrivée !

52 minutes ago

Législatives 2024 : à quoi pourrait ressembler un éventuel gouvernement du Rassemblement national ?

52 minutes ago

Tour de France, 5e étape : énorme chute de Mads Pedersen dans le final, Axel Zingle saute à vélo pour l’éviter

52 minutes ago

Après le bel Euro de la Roumanie, Nicolae Stanciu a un message clair pour sa fédération

52 minutes ago

On connaît les prix du meilleur concurrent chinois du Tesla Model Y

52 minutes ago

Tour de France : la vidéo de la grosse frayeur de Pogacar qui provoque une chute dans le peloton

52 minutes ago

Portugal - France : Nuno Mendes se lâche sur le futur duel entre Cristiano Ronaldo et Mbappé

2 hrs ago

Vers un chamboulement dans la présidentielle américaine ? Joe Biden se poserait des questions sur sa candidature

2 hrs ago

Wimbledon: Mpetshi Perricard dans la tradition des grands serveurs

2 hrs ago

Wimbledon : La championne en titre Marketa Vondrousova a été éliminée

2 hrs ago

Mali: un an de prison ferme requis contre Boubacar Traoré, proche collaborateur de Choguel Maïga

2 hrs ago

Wimbledon. Arthur Rinderknech vient à bout de Kei Nishikori et rejoint le deuxième tour

2 hrs ago

La France a expulsé Bashir Biazar, soupçonné d’espionnage pour l’Iran

2 hrs ago

Carlos Alcaraz : " Je veux m'asseoir à la même table que le big-3 "

2 hrs ago

Tour de France. Le classement général des coureurs et des équipes après la cinquième étape

2 hrs ago

Nouvelle lune du 6 juillet 2024 : comment votre signe sera-t-il affecté par cette nouvelle lune ?

2 hrs ago

Fête du cinéma 2024 : voici sept films à voir pour se changer les idées

2 hrs ago

Ligue 1 : la chaîne de la LFP finalement à 15€ ?

2 hrs ago

Stade Vélodrome : Laurey : « J’espère que nous serons à la hauteur de ce stade »