Serge Klarsfeld affirme choisir de « voter pour le RN » face à LFI provoquant de vives réactions
Serge Klarsfeld affirme choisir de « voter pour le RN » face à LFI provoquant de vives réactions
L'historien rescapé de la Shoah, Serge Klarsfeld, a affirmé sur LCI, samedi 15 juin, qu'il n'aurait « pas d'hésitation » à voter pour le Rassemblement national face à un candidat Insoumis, au second tour des élections législatives. Des propos qui ont provoqué de vives réactions dans la classe politique française.
Du côté du « Nouveau Front populaire », Manuel Bompard, secrétaire national de La France insoumise, s'est dit « choqué » par les propos de l'historien, qu'il considère être « une perte de valeur et de repère ». Il explique au micro de BFMTV : « Considérer aujourd'hui que le Rassemblement national serait plus acceptable que le ?Nouveau Front populaire? me choque. » Il insiste aussi : « Notre combat contre l'antisémitisme, contre le racisme, contre l'islamophobie est au c?ur de nos engagements. »À LIRE AUSSI Antisémitisme : « Mélenchon ne se remet pas en question »
À noter que Serge Klarsfeld a déclaré voter en premier lieu « pour un parti du centre » lors du prochain scrutin des législatives au micro de LCI. Il considère toutefois que le Rassemblement national a « fait sa mue » et que La France insoumise est un parti « résolument antijuifs ».
Des propos salués par la droite
Sur la droite de l'échiquier politique, Marine Le Pen, elle, salue dans un post sur X (ex-Twitter) « cette grande conscience et gardien de la mémoire de la Shoah qu'est Serge Klarsfeld » qui « nous rappelle que même si le chemin de nos choix électoraux peut diverger, il est un moment où il faut se retrouver pour refuser ce terrible péril porté aujourd'hui par une gauche qui se compromet avec l'extrémisme ».
Éric Ciotti, président controversé des Républicains, écrit, toujours sur le même réseau social : « Serge Klarsfeld ne se trompe pas d'ennemi ! Le vrai danger pour la France, c'est l'alliance des extrêmes gauches. »À LIRE AUSSI Législatives : accord à gauche, une « honte » pour les institutions juives
Le président du Crif, Yonathan Arfi, et le premier rabbin de France, Haïm Korsia, n'ont pas encore réagi. Le 11 juin dernier, le président du Crif avait critiqué l'alliance entre le RN et les Républicains, expliquant que cet accord « dangereux » serait « une trahison des valeurs fondamentales de la droite républicaine ». L'historien avait déjà créé le débat en novembre dernier lorsqu'il s'était réjoui de la présence du Rassemblement national à la marche contre l'antisémitisme.