Ukraine : Zelensky veut présenter un plan de paix international à Moscou
Ukraine : Zelensky veut présenter un plan de paix international à Moscou
Un nouveau cap en faveur de la paix est-il en train d'être franchi ? Les dirigeants d'une centaine d'États et d'organisations sont arrivés samedi en Suisse pour une conférence sur la paix en Ukraine, qui vise à accentuer la pression diplomatique sur la Russie, même si l'absence de puissants alliés de Moscou, comme la Chine, limite sa portée.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il ferait des propositions de paix à la Russie une fois qu'elles auront été agréées par la communauté internationale. « Lorsque le plan d'action sera sur la table, accepté par tous et transparent pour les peuples, alors il sera communiqué aux représentants de la Russie, afin que nous puissions vraiment mettre fin à la guerre », a-t-il déclaré à l'ouverture du sommet.
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De son côté, la vice-présidente américaine Kamala Harris a réaffirmé le soutien des États-Unis à l'Ukraine : « Si le monde ne réagit pas lorsqu'un agresseur envahit son voisin, d'autres agresseurs s'enhardiront sans aucun doute », a-t-elle déclaré devant les pays et organisations réunies en Suisse jusqu'à dimanche pour faire une première ébauche d'un plan de paix. Vendredi, le président russe Vladimir Poutine « a avancé une proposition. Mais il faut dire la vérité : il n'appelle pas à des négociations, il appelle à la reddition » de l'Ukraine.
« Il y a un agresseur et une victime »
La paix en Ukraine ne peut « pas être une capitulation » du pays, a affirmé samedi le président Emmanuel Macron. « Nous sommes tous déterminés à construire une paix durable. Et comme l'ont mentionné plusieurs d'entre vous, une telle paix ne peut pas être une capitulation ukrainienne », a-t-il déclaré en anglais. « Il y a un agresseur et une victime ».
De son côté, le président kényan, William Ruto, s'est réjoui que « pour la première fois on se retrouve pour parler de paix en Ukraine, plutôt que de la guerre en Ukraine ». « Un engagement en faveur de la paix rend inévitables certaines concessions fondamentales », a-t-il souligné, estimant que pour réussir à faire la paix, il faut une « rencontre entre amis et ennemis ».
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Quant au chancelier allemand Olaf Scholz, il a souligné « que la paix ce n'est pas juste l'absence de guerre » et il a rejeté la notion de « réalité nouvelle » avancée par le Kremlin, qui entérinerait le contrôle de 20 % du territoire ukrainien. « Un cessez-le-feu immédiat sans de sérieuses négociations » n'aboutirait qu'à « un autre conflit figé ».
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a aussi averti que « geler le conflit » n'est pas une solution mais la « recette pour de futures guerres d'agression ». Même constat du côté du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, qui a appelé à « définir les principes d'une paix juste et durable fondée sur le droit international et la charte des Nations unies ». « C'est la voie à suivre pour parvenir à une cessation permanente des hostilités », a-t-il dit.