«A Gentleman in Moscow», hôtel est pris qui croyait prendre
Billie Gadsdon (Sofia) et Ewan McGregor (le comte Rostov).
En 1921, devant un tribunal populaire de la nouvelle Russie bolchevique, le comte Rostov (Ewan McGregor) échappe de peu à la mort pour s’être vu attribuer la paternité d’un poème qui a galvanisé l’esprit révolutionnaire. Plutôt que d’être exécuté, l’aristocrate restera prisonnier à vie de l’hôtel où il réside, avec interdiction absolue de quitter les lieux. Le temps de quelques épisodes, A Gentleman in Moscow prend de beaux airs de saga immobile d’un dinosaure pris dans l’ambre condamné à voir le monde changer sans lui. Avant que les échos du dehors se fassent avaler par la vie du palace, avant que la politique, le romantisme et la mélancolie ne s’effacent derrière la fade peinture de la comédie humaine. Tristesse de voir une nouvelle série siphonnée par la prestance de son acteur vedette, incapable d’exister en dehors de lui ou de donner une consistance à ses temps faibles.