Législatives en Essonne: Jérôme Guedj prône la "dispute apaisée" face "aux excès" des Insoumis
Le député sortant de l'Essonne Jérôme Guedj, qui a annoncé repartir en campagne sans l'investiture du Nouveau Front populaire, a condamné ce samedi 15 juin sur BFMTV les "mots indignes" de Jean-Luc Mélenchon. Il souligne aussi sa "liberté" et sa "cohérence" sans cette étiquette.
Jérôme Guedj, député sortant socialiste de l'Essonne, le 15 juin 2024.
"J'ai vécu ces derniers mois des lignes rouges franchies (...), celle d'une brutalisation du débat public qui m'a meurtrie". Jérôme Guedj, député (PS) sortant de l'Essonne, est revenu ce samedi 15 juin sur son annonce surprise de la veille.
Alors que la gauche s'est unie sous une même bannière, celle du Nouveau Front populaire, le député sortant de la 6e circonscription de l'Essonne avait annoncé faire cavalier seul en ne pouvant s'associer "à l'investiture de LFI (...), en raison des divergences profondes avec la direction de cette formation."
S'il se dit "évidemment" déterminé à battre le Rassemblement national les 30 juin et 7 juillet prochains lors des législatives, ce dernier dénonce une nouvelle fois "les méthodes" de la direction des Insoumis cherchant à "conflictualiser et à transgresser sur des principes essentiels".
"Je suis cohérent avec mon parcours, mon engagement et mes convictions d'homme de gauche, mais attaché à des principes, une éthique et qui tire les conséquences de cette période", explique l'élu socialiste sur l'antenne de BFMTV.
"Liberté, constance, cohérence"
Selon lui, cette "brutalisation" de la vie politique et publique française s'est d'ailleurs une nouvelle fois exprimée vendredi soir avec la non-reconduite des investitures d'Alexis Corbière, Raquel Garrido et Danielle Simonnet par la France insoumise.
Jérôme Guedj est par ailleurs revenu sur le "conflit vivace" l'opposant à Jean-Luc Mélenchon, notamment en raison de "l'instrumentalisation du conflit israélo-palestinien", et rappelant les "mots indignes" et les "dérives" du leader insoumis à son égard.
"Pourquoi j'ai décidé de ne pas être candidat sous l'étiquette du Front populaire? Parce que cela venait à valider ce qu'il s'est passé. Pour pouvoir avoir ma liberté, ma constance, ma cohérence, je veux pouvoir dire 'je suis le candidat du rassemblement de la gauche'", souligne le député sortant.
Jérôme Guedj appelle d'ailleurs à une "clarification" au sein de la gauche après les législatives. "On peut être très à gauche comme je le suis, et très républicain", lance-t-il sur notre antenne. Le socialiste imagine déjà une "recomposition" en cours, tout en prônant "l'universalisme" et la "dispute apaisée" face "aux excès" des Insoumis.