Avant l’Euro, Thomas Meunier vise la Coupe de Turquie
Thomas Meunier
Derrière les trois grands traditionnels du football turc (Galatasaray, Fenerbahçe et Besiktas), Trabzonspor est considéré comme la quatrième force. En rejoignant Trébizonde dans les derniers jours du mercato estival, Thomas Meunier n’a pas choisi une préretraite avancée après avoir compris que son avenir n’était plus à Dortmund. Alors qu’il avait pourtant enchaîné les titularisations en Bundesliga (7) après un retour de blessure, la direction sportive du BVB lui avait pourtant envoyé un message clair : il n’était pas inscrit sur la liste rendue à l’UEFA pour la phase finale de la Ligue des champions au profit des recrues hivernales Jadon Sancho et Ian Maatsen et le retour aux affaires de son concurrent norvégien Julian Ryerson allait le renvoyer au second plan.
Si ce traitement a certainement suscité une certaine rancœur alors qu’on lui a refusé à deux reprises un transfert à Barcelone, il n’a pas foncé tête baissée vers Trabzonspor. Toujours candidat à une participation à l’Euro 2024… en Allemagne, il a pris le soin de consulter Domenico Tedesco et Frankie Vercauteren sur cette option et s’est lancé dans l’aventure avec leur aval.
1 but et 7 assists
En Turquie, Thomas Meunier a retrouvé ce qu’il avait perdu du côté du Signal Iduna Park : un temps de jeu incontestable (88 % en Coupe de Turquie, 99 % en Super Lig) et une place dans le groupe des Diables qu’il avait retrouvé lors du dernier rassemblement. Si Trabzonspor a pu asseoir son statut de « best of the rest » loin derrière les couleurs de Dries Mertens (Galatasaray et Michy Batshuayi (Fenerbahçe), Thomas Meunier peut se targuer d’y avoir contribué : 1 but et 5 assists (dont 2 en 2 matches après son arrivée) pour consolider la 3e place et 2 en Coupe pour atteindre la finale qu’il joue ce jeudi soir contre Besiktas (19h45), alors que Trabzonspor visera un 10e succès. Ses deux derniers services ont été exploités par un certain Paul Onuachu (ex-Genk). Une victoire en Coupe juste avant l’Euro 2024 lui permettrait de faire mieux que Jean-Marie Pfaff qui avait perdu la finale en 1990… face à Besiktas. Le coach belge Urbain Braems avait pu brandir le trophée cependant deux ans plus tard.
Un succès adoucirait peut-être une autre frustration. En 2020, le Covid et son transfert à Dortmund l’avaient empêché de disputer la finale de la C1 avec le PSG. Et à peine parti du BVB, son ancien club s’est aussi qualifié pour l’apothéose à Wembley.