Résultats élections législatives 2024 : députés, circonscriptions... Le Nouveau Front populaire (NFP) arrive en deuxième position

L'alliance de gauche du Nouveau Front populaire obtient 28,5% des voix. Battue par le Rassemblement national (33%), elle distance le camp présidentiel Ensemble à 22%.

Manuel Bompard, Fabien Roussel, Olivier Faure et Marine Tondelier, représentants du Nouveau Front populaire, l'alliance de gauche pour les élections législatives anticipées.

L'alliance a tenu jusqu'au premier tour. Selon les estimations d'Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche, avec 28,5%, le Nouveau Front populaire (NFP) s'impose comme le deuxième bloc des élections législatives (avec un score équivalent à la Nupes en 2022). Il se place devant la majorité présidentielle Ensemble (Renaissance et ses alliés), à 22%. Mais il est distancé par le Rassemblement national (RN) et ses alliés qui obtiennent 33%.

Si ces chiffres se confirment, le Nouveau Front populaire obtiendrait entre 115 et 145 sièges dans la nouvelle assemblée. En 2022, il y avait 151 élus sous la bannière Nupes.

La dissolution, ciment de l'union

Le Nouveau Front populaire est né dans l'urgence le 13 juin après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. Le 9 juin, le camp d'Emmanuel Macron perd largement les élections européennes face au Rassemblement national de Jordan Bardella (14,6% contre 31,4%).

Le président dissout l'Assemblée nationale, et convoque des élections législatives anticipées. En quatre jours, les partis de gauche s'unissent, et investissent des candidats communs dans les 577 circonscriptions: soit 229 insoumis, 175 socialistes, 92 écologistes, et 50 communistes.

"Le seul moyen aujourd’hui de faire front face au Rassemblement national (RN)", assure François Ruffin lorsqu'il appelle le 9 juin la gauche à s'unir pour les législatives après la dissolution de l'Assemblée nationale.

Rééquilibrage des forces

Aux législatives 2022, dans le cadre de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), le rapport de force était bien plus favorable aux insoumis. LFI était investie dans 329 circonscriptions, le PS dans 66, 81 revenaient aux écologistes et 49 aux communistes.

L'alliance s'était construite sur le résultat de l'élection présidentielle. Où Jean-Luc Mélenchon avait tué le match à gauche avec 22% quand Yannick Jadot (EELV), terminait à 4,9%, Fabien Roussel (PCF), à 2,3% et Anne Hidalgo (PS), échouait avec 1,8%.

Aux élections européennes 2024, les rapports de force ont changé. À gauche, Raphaël Glucksmann (PS) termine en tête avec 13,8%, devant Manon Aubry (LFI) à 9,9%.

Score similaire à 2022

Lors des élections législatives de 2022, la gauche était unie sous la bannière Nupes (LFI, PS, EELV et PCF), avec l'ambition d'imposer une cohabitation à Emmanuel Macron, avec Jean-Luc Mélenchon à Matignon.

Elle avait fait jeu égal au premier tour avec le parti présidentiel Renaissance. 25,75% contre 25,66%. Au second tour, elle devenait la première force d’opposition en faisant élire 151 députés (75 LFI, 31 PS, 23 écologistes, 22 communistes).

Elle implosait fin 2023. "Il n’y a plus de Nupes", actait alors le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. Une rupture causée par des désaccords de fond, notamment sur la position à adopter sur le conflit entre Israël et le Hamas, après l'attentat du 7 octobre. Et des divergences stratégiques. En grande partie, les partis de gauche (PS, EELV, PCF) ont refusé de former une liste unique avec la France insoumise aux élections européennes.